Juillet 24, 2019 par LHK Greta invitée le même jour que la ratification du CETA. Enjeux et manipulation. Deux évènements ont eu lieu ce mardi 23 juillet 2019. En pleine canicule. En pleines vacances. Deux évènements dont la couverture médiatique a été inversement proportionnelle aux enjeux réels, voire existentiels, de la société. Ces deux rendez-vous doivent être analysés simultanément. Le premier concerne la ratification du traité de libre-échange entre le Canada et l’UE par l’Assemblée nationale française. Cette ratification n’a qu’une valeur symbolique. La France comme ses collègues de l’UE avait délégué la gestion du traité à la Commission européenne. Par conséquent, la seule et unique signature qui compte dans ce dossier est celle que Donald Tusk a apposé sur le
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Greta invitée le même jour que la ratification du CETA. Enjeux et manipulation.
Deux évènements ont eu lieu ce mardi 23 juillet 2019. En pleine canicule. En pleines vacances. Deux évènements dont la couverture médiatique a été inversement proportionnelle aux enjeux réels, voire existentiels, de la société. Ces deux rendez-vous doivent être analysés simultanément.
Le premier concerne la ratification du traité de libre-échange entre le Canada et l’UE par l’Assemblée nationale française. Cette ratification n’a qu’une valeur symbolique. La France comme ses collègues de l’UE avait délégué la gestion du traité à la Commission européenne. Par conséquent, la seule et unique signature qui compte dans ce dossier est celle que Donald Tusk a apposé sur le document, le 30 octobre 2016, au nom de l’Union européenne. Tout le reste n’est que mise en scène.
Le CETA, un traité de libre-échange, qui comme tous les contrats du genre, brille par les droits princiers accordés à des entités commerciales, qui ne sont pas tenues en contrepartie par des obligations .
Par la signature de ce genre d’accords, les gouvernants politiques non seulement renoncent à chercher noise à ces nouveaux souverains corporatisés, mais en plus leur accordent des garanties aussi exceptionnelles qu’irrationnelles. Et gare aux rebelles, les coûts des conflits sont si élevés que les dirigeants publics font tout pour les éviter.
Et ce malgré les activités hautement polluantes et destructrices de l’environnement. Car ces organisations sont les principales sources de pollution, étonnamment jamais dénoncées par le pouvoir en place (en France ou ailleurs).
Systématiquement porteuses du label « développement durable », ces entreprises continuent leur sinistre oeuvre de destruction de la planète au nom du commerce et dela libre-circulation.
La juteuse transition écologique, initiée par les grandes firmes mondiales, est très à la mode. Elle a permis aux mêmes acteurs polluants de se recycler dans ce qui est appelé aujourd’hui le capitalisme vert. Une appellation anesthésiante qui permet d’engranger les milliards des caisses publiques. Pour quels résultats?
La planète agonise littéralement sous nos yeux impuissants. Bétonnage à tout va, multiplication des centrales à charbon, explosion de la production de plastique, destruction des forêts, des océans, et plus généralement de la faune et de la flore sous toutes leurs formes.
De son côté, la production mondiale de matières plastiques a atteint un niveau record de 359 millions de tonnes en 2018, soit l’équivalent de 11,38 t par seconde (compteur). Ce chiffre a augmenté de 3,2% depuis 2017.
http://www.lefigaro.fr/conso/2018/09/11/20010-20180911ARTFIG00013-5-chiffres-chocs-demontrent-pourquoi-le-plastique-est-un-fleau-planetaire.php
Pour comprendre le désastre écologique que ces entreprises génèrent, il suffit de penser qu’elles veulent s’approprier et contrôler les ressources naturelles en réduisant les coûts au maximum. Les conséquences sur l’environnement leur sont indifférentes. Pire que cela, contrarier leur ambition conquérante peut coûter cher. Très cher. Et cela peut se chiffrer en milliards…
CETA : Un accord qui sent bon le Pétrole et le Gaz.
Zéro résultat donc en échange de sommes extravagantes déversées dans les paniers de la haute finance. La transition écologique implantée par l’ensemble des pays ne serait qu’un enfumage bien vert.
https://www.challenges.fr/energie-et-environnement/allemagne-la-gueule-de-bois-de-la-transition-energetique_655346
Le deuxième évènement de ce mardi 23 juillet est l’accueil solennel réservé à une jeune fille, Greta Thunberg, une adolescente activiste qui est supposée provoquer une prise de conscience quant à l’urgence de la défense de l’environnement. Sauf que curieusement, Greta Thunberg déclare n’avoir « aucune opinion par rapport à ce vote ». Greta qui est supposée maîtriser les moindres détails de la question environnementale passe ainsi à côté des enfants mis au monde par le dieu-argent? En tout cas, son ignorance des ravages provoquées par les firmes les plus polluantes de la planète grâce aux traités de libre-échange est une preuve accablante du fait qu’elle soit elle-même manipulée.
Plus important est le fait que son indifférence face à la ratification du CETA, Greta désamorce d’un coup d’un seul les problèmes environnementaux que craignent les vrais activistes. En même temps, nous pouvons supposer que si elle avait eu l’intention de dénoncer les pratiques des firmes globales, elle n’aurait pas été invitée et n’aurait pas eu la liberté de parler en direct sous la lentille des caméras…
Comment peut-on être activiste et accueillie par les plus hautes instantes politiques d’un pays, et faire l’impasse sur les principaux générateurs de pollution. A priori cela n’a pas de sens. Sauf si cette intervention volontairement politisée n’est qu’une énième manipulation des citoyens qui sont priés de détourner leur regard de la ratification…
Bref, le 23 juillet fut surtout une journée chargée de symboles. Par la ratification du CETA, par l’accueil d’une héroïne qui a dénigré le monde politique, et qui malgré elle a promu le capitalisme vert, le monde du business transnational a pu savourer une victoire politique.
Quant au parlement, il a acté ce 23 juillet la fin de l’Etat public, la fin de la démocratie, et la fin de l’Etat constitué par et pour des peuples. L’avènement d’un monde corporatisé et déshumanisé est une réalité qui n’a pas fini de s’en prendre à la planète…