[embedded content] Paul Schreyer, Conférence du 20.11.2020 à Berlin.Paul Schreyer est auteur et journaliste. Il écrit des ouvrages critiques sur des sujets politiques. Dans sa conférence intitulée « Jeux de simulation de pandémie- Se préparer à une nouvelle ère ? », il couvre la période allant de 1990, la fin de l’ère de la guerre froide, à la crise actuelle de Corona. Il explique que cette crise n’est pas une coïncidence, mais qu’elle a été précédée d’une longue planification. Selon lui, à partir de 1990, les États-Unis ont mené des actions et des exercices individuels qui ont préparé le terrain pour un règne mondial de la terreur, qui a commencé en 2001 avec le 11 septembre (9/11) et a été déclaré « guerre contre le terrorisme ». Schreyer en montre les fils conducteurs et donc le
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Avertissement: Ce texte est la traduction faite de la vidéo de la conférence de Paul Schreyer. Elle est sous-titrée en anglais et traduite par Jeanne de l’allemand. Merci de prendre note que seul le discours original fait foi, et que les recherches menées par M Schreyer n’ont pas été contrôlées par nous sur ce site. Elles n’engagent donc que l’orateur. Je remercie Jeanne pour son immense travail, car ce texte ne retranscrit que la 1ère partie de la conférence. Je vous posterai la suite ces prochains jours.
« Jeux de simulation-planification de pandémie- Se préparer à une nouvelle ère ? » Paul Schreyer
Bonjour. Mon nom est Paul Schreyer. Je suis journaliste indépendant, auteur et co-rédacteur en chef du magazine Multipolar, et j’aimerais vous parler aujourd’hui d’un sujet d’actualité, la pandémie de la Corona.
Le titre de la conférence est : Jeux de simulation de pandémie – Se préparer à une nouvelle ère ? Toutefois, je ne veux pas parler de la situation actuelle, de la crise actuelle de la Corona, mais de ce qui s’est passé avant. Et beaucoup de choses intéressantes se sont produites.
La situation que nous vivons actuellement, c’est-à-dire la peur d’un virus et, sur cette base, des restrictions très sévères de la liberté: c’est précisément cette situation qui a été répétée très souvent et très intensivement dans divers jeux de simulation au cours des dernières années. Ce ne sont pas des spéculations, c’est bien documenté et je voudrais présenter les preuves ici aujourd’hui.
La deuxième partie du titre : Se préparer à une nouvelle ère? Beaucoup de gens ont l’impression qu’une nouvelle ère débute maintenant avec cette crise et qu’elle n’est pas bonne, cette nouvelle ère, cette ère où la démocratie est démantelée, où les libertés sont réduites et détruites. J’aimerais y contribuer avec cette conférence et aider à élargir un peu la vision afin d’obtenir une vue dans une perspective plus historique.
Je vais dire quelques mots sur la table des matières et ce dont je veux parler aujourd’hui. Je vais donc commencer dans les années 1990 avec la guerre contre le terrorisme, ensuite je présenterai divers jeux de simulation, puis j’en viendrai au scénario du « lock step« , un scénario très intéressant de 2010, puis je présenterai à nouveau des jeux de simulation plus récents qui se sont déroulés pendant la présidence de Trump, et enfin j’en viendrai au dernier point – les évènements sur les marchés boursiers en septembre 2019. A mon avis, c’est un point très intéressant, très important, que je n’ai pas encore inclus dans le livre que j’ai écrit sur ce sujet. Pour ceux qui ont déjà lu mon livre – ce point peut donc contenir des informations qui peuvent être nouvelles également pour eux.
Une nouvelle ère commence, effectivement ! Quelle est l’ère qui vient de se terminer et à laquelle nous nous référons ? Il s’agit, bien sûr, de l’ère de la « Guerre Froide », qui s’est également terminée en 1990. Quelle était cette ère ? Pour vous le rappeler brièvement : il s’agissait, bien sûr, de la confrontation de deux grands blocs de puissance. L’Union soviétique d’un côté, les États-Unis de l’autre, et plus généralement : L’Ouest, d’un côté, et l’Est, de l’autre, se faisaient face. Tous deux étaient lourdement équipés d’armes nucléaires et se menaçaient mutuellement d’un anéantissement total.
Telle était la situation mondiale de 1945 à 1990, une situation marquée par une grande peur, une grande incertitude, une grande oppression. Beaucoup de gens craignaient qu’une guerre nucléaire éclate et c’était très réel. En 1962, lors de la crise des missiles, l’humanité a été à plusieurs reprises à la limite du déclenchement d’une guerre nucléaire. Dans les années 80, il y a eu une autre situation très critique, quand, avec beaucoup de chance seulement, une telle guerre nucléaire a pu être évitée ou, fort heureusement, n’a pas éclaté. C’est ainsi qu’il faut le dire aujourd’hui. Donc, en gros, si on la replace dans un contexte historique plus large, cette « Guerre Froide » était une période complètement folle. La menace était vraiment massive et existentielle !
Cette période s’est achevée en 1990, symbolisée par la chute du mur de Berlin. Un grand soupir de soulagement a été ressenti dans le monde entier. L’Union soviétique s’est désintégrée. Il y a eu la Glasnost et la Perestroïka. Cela a commencé dans les années 1980, dans la seconde moitié des années 1980, lorsque des réformes ont été lancées dans le bloc de l’Est, que les gens y ont reçu plus de liberté. Et ce sentiment de plus grande liberté, ce sentiment de pousser un soupir de soulagement, qu’une peur a cessé, qu’une pression a été enlevée aux gens, cela a été fondamentalement l’attitude de la vie à partir de 1990, et ça au niveau international. Pas partout dans le monde, bien sûr, mais dans de nombreuses régions, notamment dans le bloc de l’Est, mais aussi dans le monde entier.
Mais cette période n’a pas seulement apporté de la joie partout. Il y avait aussi des groupes, des groupes d’influence, qui avaient des problèmes avec ça. Par exemple, les militaires et l’ensemble du complexe de défense, car pour eux, bien sûr, dans cette situation, l’ennemi a disparu, ils n’avaient plus d’ennemi. L’Union soviétique s’est désintégrée. Comment pouvait-elle désormais justifier le maintien de dépenses militaires aussi énormes ?
J’ai trouvé une belle citation datant exactement de cette époque, à savoir de 1991, de Colin Powell, qui était le plus haut officier militaire des États-Unis à ce moment et donc aussi le plus haut conseiller militaire du président. Plus tard, il est devenu secrétaire d’État. Et en 1991, il a dit dans une interview à un journal, avec un léger sous-entendu sarcastique, mais toutefois d’un ton sérieux :
Castro était alors le président de Cuba et Kim Il Sung le président de la Corée du Nord. Quelques-uns des rares États communistes restants dans le monde, mais qui ne pouvaient évidemment pas être considérés sérieusement comme des ennemis des États-Unis. Ces pays étaient bien trop insignifiants et militairement beaucoup trop faibles. Alors, après 1990, comment les États-Unis pouvaient-ils encore sérieusement justifier le besoin d’une armée forte? Comment faire?
Et c’est exactement dans ce contexte que la guerre contre le terrorisme a commencé dans les années 1990. Il y a eu un tournant dans le temps, qui est aussi symbolisé en termes de personnel par la transition du président Bush Senior, au président Clinton.
Clinton était donc une lueur d’espoir. Il n’était pas vu comme un faucon, pas du tout. Il était considéré comme une personne moderne et ouverte d’esprit. Son investiture a eu lieu en janvier 1993, et quelques semaines plus tard, le World Trade Center a été la cible d’une très importante attaque terroriste.
Immédiatement après, l’année suivante, Clinton a publié une stratégie de sécurité nationale. Ce n’est pas si inhabituel, c’est ce que font presque tous les présidents, et c’était sa ligne directrice pour savoir où il voulait mettre l’accent.
C’est un peu le langage du coaching. On sait ce que cela veut dire : un engagement actif à l’étranger ne signifie rien d’autre que des opérations militaires ou des guerres à l’étranger. C’est juste une belle parole pour le dire. Mais le point intéressant ici est que Clinton dit que nous devons créer un consensus, ou qu’il aimerait créer un consensus public, afin de pouvoir continuer à déployer nos militaires partout dans le monde.
A l’époque, il n’y avait pas ce consensus. Il y avait, comme je l’ai déjà dit, de grands débats. Les gens disaient: « On veut les dividendes de la paix maintenant ! » C’était le mot clé. « Nous voulons que tout cet argent qui a été investi dans l’armement pendant des décennies nous revienne à nous maintenant! Nous voulons construire notre propre économie, nous voulons que ce soit notre société qui en bénéficie, et nous voulons que le budget de la défense soit réduit. » Et dans les années 90, il a effectivement été réduit parce que la pression du public était simplement trop forte. C’était en 94.
L’année suivante, en 1995, en mars 95 – c’est une photo de Joe Biden – il est maintenant président des États-Unis. À cette époque, il occupait déjà une position importante. Il y a 25 ans, il était président de la commission judiciaire du Sénat. Et il a introduit un projet de loi, ici au Sénat. Ce projet de loi visait à donner plus de pouvoirs au président en cas d’attaque terroriste majeure et à donner plus de pouvoirs au gouvernement en général.
À l’époque, ce projet de loi a suscité une opposition très vive. Si vous regardez les archives de presse de l’époque – je l’ai fait -, comment cela a été débattu à l’époque, vous voyez que des groupes de défense des droits civils très influents sont immédiatement montés aux barricades et ont dit : « Cela va trop loin. Nous ne voulons pas de pouvoirs spéciaux pour le président, pour le gouvernement. Nous voulons que tout soit contrôlé démocratiquement. Nous ne voulons pas de ce projet de loi ! » Grande résistance !
Quelques semaines plus tard, en avril 1995, un autre attentat terroriste de grande ampleur a été perpétré contre le bâtiment du gouvernement en Oklahoma, et à l’époque, cet attentat a été – c’était avant le 11 septembre – l’attentat terroriste le plus important et le plus meurtrier de l’histoire des États-Unis. Cette attaque a fait 170 morts et près de 1000 blessés.
Cet attentat contre l’immeuble d’Oklahoma a vraiment été un jalon, un tournant, un moment très décisif pour faire prendre conscience que le terrorisme, le danger du terrorisme, est à considérer d’une manière complètement nouvelle et différente, et que c’est vraiment à prendre au sérieux. Et puis, ce climat d’une menace terroriste a été, je dirais, délibérément maintenu. Il s’agit d’un article de journal datant de 1997.
Mais il n’a pas été écrit par des journalistes, il a été rédigé par des hommes politiques, notamment par l’ancien directeur de la CIA James Woolsey et un très haut responsable du Pentagone. Le titre de l’article est : Comment se défendre contre l’ennemi de l’ombre. La première phrase de l’article fait directement référence aux attaques majeures que je viens de mentionner. Ainsi, il est dit que la destruction du bâtiment du gouvernement à Oklahoma City et l’attentat à la bombe contre le World Trade Center à New York ont choqué l’Amérique, ont choqué les Américains. Mais – et c’est là le point crucial – ces tragédies auraient été bien pires si des armes nucléaires, biologiques ou chimiques avaient été utilisées lors de cette attaque! Les auteurs poursuivent en affirmant que le risque de voir des armes chimiques et biologiques entre les mains de terroristes serait très réel, qu’il s’agirait d’un très grand danger et qu’un très grand effort devrait être consenti pour s’en prémunir. Cet article n’est qu’un exemple de cette campagne médiatique. Pendant ce temps, de nombreuses publications ont été faites en ce sens.
Laissez-moi vous donner un autre exemple, également de la même année. William Cohen, alors secrétaire à la défense, a déclaré lors d’une conférence de presse, en tête de l’ordre du jour : les armes chimiques et biologiques sont une » composante probable des guerres futures « , a-t-il affirmé.
Il utilise cette affirmation pour justifier l’affectation d’un milliard de dollars supplémentaires au budget de la défense au cours des cinq prochaines années. Vous voyez donc qu’il s’agit depuis le début de beaucoup d’argent, de budgets très importants qui ont été justifiés par cela. Il faut dire que William Cohen a également fait une apparition remarquable dans la presse cette année. Il est apparu à la télévision en matinale. Donc pas sur la scène du Pentagone, mais dans un programme où l’on n’est pas vraiment confronté à la politique. Il s’est donc assis lors de cette matinale et a exposé un paquet de sucre à la caméra et dit :
« Si Saddam Hussein pulvérisait cette quantité d’anthrax, de charbon, c’est-à-dire la quantité que contient ce paquet de sucre, sur une ville comme Washington, au moins la moitié des habitants en seraient morts. Une seule respiration, et ils mourraient probablement en cinq jours. »
William Cohen
Les présentateurs de la matinale sont restés sans voix, et ce reportage télévisé a fait grand bruit dans la presse car cet exemple avait été radical. Il est indéniable que cette démonstration ne peut être appelée autrement que de l’alarmisme, de la propagande alarmiste à outrance. Les gens sont persuadés que leur vie est en danger immédiat. Cette ambiance s’est développée de plus en plus dans la seconde moitié des années 90.
D’une côté, la menace d’un nouveau danger est expliquée et discutée, de l’autre côté, on crée soi-même et en même temps ce même danger et ces armes. C’est très intéressant. Je ne le savais pas non plus avant, mais je l’ai découvert au cours de mes recherches. En 1997, plusieurs projets d’armement très controversés ont été mis en avant aux Etats-Unis.
La CIA avait un projet appelé «Clear Vision» avec l’objectif de développer une bombe bactérienne.
La CIA, qui est l’agence de renseignement militaire du Pentagone, avait un « Projet Jefferson ». Ils développaient une variante génétiquement modifiée de l’anthrax comme arme biologique. Et cette recherche a été faite dans le plus grand secret. Il n’y avait pas de contrôle parlementaire ou autre. Personne ne le savait à l’époque ! Cela a été rendu public en septembre 2001 dans un article du New York Times. Le Pentagone a ensuite convoqué une conférence de presse et déclaré qu’il s’agissait de recherches « purement défensives ».
C’est bien sûr un peu n’importe quoi – si vous construisez une arme biologique, ce n’est pas de la recherche défensive. A cette époque également, un certain colonel Robert Kadlec, expert en armes biologiques, a gagné en importance: Il était l’inspecteur américain pour les armes biologiques en Irak pendant la guerre d’Irak de 1991 et l’un des principaux experts en armes biologiques aux États-Unis. En 1998, il a écrit sur ce sujet dans un document stratégique interne du Pentagone une remarquable citation – portée à mon attention par mon collègue Dirk Pohlmann. Je vais vous la lire brièvement :
Suite de cette traduction avec commentaire: Une pandémie qui survient au lendemain du crash du marché des REPO (Suite et fin de la traduction de la conférence de Paul Schreyer)