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L’esclavage, l’ultime perversité du Casino planétaire. Liliane Held-Khawam

Summary:
Aller délivrer ces enfants pourrait être un objectif de la collecte mondiale des informations. Encore faut-il le vouloir… La mondialisation s’est accommodée dangereusement d’une détérioration des conditions de travail et de la soumission de l’homme à une croissance et une compétitivité pathologiques. La croissance du rendement est une résultante qui vise à maximiser le chiffre d’affaires et à minimiser les dépenses. Dans une chasse au rendement qui ferait plaisir au casino financier, les firmes transnationales ont utilisé l’ensemble des dispositifs « raisonnables » et impitoyables disponibles. Toutes les possibilités ont été utilisées. Cela va des délocalisations vers des pays à salaires « low cost » en passant par des investissements technologiques qui remplaceraient l’humain. Il faut dire que les rubriques, masse et charges salariales, sont les plus importantes du compte d’exploitation d’une entreprise. Une optimisation à toute épreuve dans la circulation des forces de travail a été mise au point. Une spirale infernale de pressurisation de ces rubriques comptables semble emporter vers des directions de plus en plus intolérables. Nous avons vu le contrat zéro heure des britanniques dans lequel vous êtes engagé mais sans vous garantir le moindre travail ou le moindre revenu. Nous avons vu le mini-job des Allemands qui vous rémunère à moins de 5 euros de l’heure.

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esclavage

Aller délivrer ces enfants pourrait être un objectif de la collecte mondiale des informations. Encore faut-il le vouloir…

La mondialisation s’est accommodée dangereusement d’une détérioration des conditions de travail et de la soumission de l’homme à une croissance et une compétitivité pathologiques.

La croissance du rendement est une résultante qui vise à maximiser le chiffre d’affaires et à minimiser les dépenses.

Dans une chasse au rendement qui ferait plaisir au casino financier, les firmes transnationales ont utilisé l’ensemble des dispositifs « raisonnables » et impitoyables disponibles.

Toutes les possibilités ont été utilisées. Cela va des délocalisations vers des pays à salaires « low cost » en passant par des investissements technologiques qui remplaceraient l’humain.

Il faut dire que les rubriques, masse et charges salariales, sont les plus importantes du compte d’exploitation d’une entreprise. Une optimisation à toute épreuve dans la circulation des forces de travail a été mise au point.

Une spirale infernale de pressurisation de ces rubriques comptables semble emporter vers des directions de plus en plus intolérables.

Nous avons vu le contrat zéro heure des britanniques dans lequel vous êtes engagé mais sans vous garantir le moindre travail ou le moindre revenu.

Nous avons vu le mini-job des Allemands qui vous rémunère à moins de 5 euros de l’heure.

C’est tout naturellement que la France, contrariée par une forte présence de résistants a été retardée dans cette « réforme » qui vise à « moderniser » le contrat du travail. Mais grâce au 49.3, cet article qui s’affranchit de la démocratie, la loi el Khomri est entrée en vigueur cet été (août 2016). Ouf ! Bruxelles est contente. Le retard de la France « commence » à être comblé grâce à ce « minimum » de réforme qui permet de licencier plus facilement, de réviser entreprise par entreprise les conditions du contrat de travail. Les collaborateurs seront soumis à une menace permanente de licenciement légitimée par les besoins du « marché ».

La Chine, coqueluche de la sous-traitance des immenses firmes transnationales de la technologie et du Casino planétaire est une jungle en termes de droit du travail. Regardez ce qu’écrivait en 2010 un célèbre blogueur, « Chang Ping au sujet de Foxconn, fournisseur Taiwanais de composants électroniques :

« On dit en Chine que Foxconn est seul à pouvoir prétendre au titre de « Roi mondial des sous-traitants ». Ce titre ne fait pas référence au nombre de ses employés, mais plutôt à un environnement social et politique. Grâce aux impôts colossaux qu’il reverse à la collectivité, Foxconn a gagné un poids politique qui dépasse de loin son influence économique. Bien qu’il existe des lois régissant le travail en Chine, Foxconn a eu la liberté de mettre au point un système de management grâce auquel il tire une grosse partie de ses bénéfices en forçant ses employés à faire des heures supplémentaires. Même la police de Shenzen ne peut facilement faire respecter la loi au sein des installations de Foxconn, ce sont en effet des agents de sécurité privés qui y jouent le rôle de la police ».

Et voici les conditions de travail recensées dans un rapport de l’époque (marianne.fr)

Le rapport recense 6 problèmes majeurs :

  1. Bas salaires et durées de travail excessives ;
    2. Management militaire : obéissance absolue, système de quotas de production, punitions et harcèlements inhumains ;
    3. Manque de prévention et de traitement des maladies professionnelles et des accidents du travail ;
    4. Exploitation des étudiants stagiaires ;
    5. Sévérité dans la gestion des dortoirs des ouvriers ;
    6. Inefficacité des syndicats et des systèmes de doléance.

La Suisse est certainement une des  meilleures élèves du Casino, mais pour d’autres raisons. Elle licencie facilement mais surtout, elle a la capacité de refuser d’indemniser bon nombre de chômeurs dont les droits peuvent être contestés par l’armada de juristes à disposition de l’Etat… Moins l’Etat dédommage les prestations sociales et plus l’argent à consacrer aux travaux inutiles augmente. Ces ouvrages qui confinent à l’absurde et qui vont jusqu’à remplacer une bordure de trottoirs normale par de jolis et luxueux blocs de granit. Inutiles et absurdes pour vous et moi  mais qui font tellement le bonheur des firmes transnationales du génie civil et du bâtiment… Vous savez ces grands groupes qui sont les futurs employeurs de nos élus quand ceux-ci prennent leur retraite… Comme quoi l’utilité est une fonction relative et subjective, surtout quand on la finance avec l’argent des autres.…

A l’heure actuelle, nous arrivons au stade où des pillages légalisés jettent des gens à la rue. Des gens qui ne sont pas paresseux mais qui sont lésés et véritablement exploités (Je ne suis pas de gauche. Promis!). Oui un travailleur ne devrait pas être SDF. C’est un non-sens si cette personne est payée normalement au prix d’un VRAI marché..

Mais si la personne est exploitée et que les autorités ferment les yeux pour laisser des patrons voyous s’engraisser, alors TOUT devient possible. Tout et plus encore comme  de détourner l’usage des impôts de leur finalité première pour financer de faux travaux!

Vous pensiez avoir assisté au pire avec les dérives de la gouvernance publique ? Eh bien pas du tout ! Il y a pire ! La logique implacable des managers technocrates totalement déshumanisée qui font la chasse au moindre franc dépensé depuis leurs bureaux coupés du monde s’accommode fort bien non seulement de l’appauvrissement de la société mais aussi de l’esclavage.

Oui de l’esclavage !

Le chiffre de l’esclavage moderne est en progression constante. Il est mondialisé tout comme les activités financières des voyous du casino. En 2016, ils étaient 45.8 millions alors qu’ils « n »’ étaient que 36 millions en 2014 selon Free walk. Une sacrée croissance pour un business hautement rentable.

esclavage 2016

Regardez bien les photos de cette page. Il s’agit de l’esclavage d’enfants ! On les fait travailler. On les exploite. On les bat. Et pourquoi donc ? Pour payer le minimum possible les exploitations par exemple de cacao, de coton, de poissons, mais aussi dans des ateliers de textiles, de composants électroniques,…

esclavage 3.jpg

L’esclavage d’enfants compte dans une proportion d’environ un tiers des données publiées. Des millions d’enfants sont donc ainsi exploités et abusés au profit des grandes marques, marionnettes des traders des marchés financiers. Ce sont eux les acheteurs des matières premières dans une économie de marché.

L’esclavage, l’ultime perversité du Casino planétaire. Liliane Held-Khawam

Les marques ne sont qu’un packaging aux mains du Casino, créancier des immenses dettes de ces quelques firmes transnationales au centre

 Le scandale des smartphones a éclaboussé furtivement les grands noms du domaine. Mais sans conséquences durables… La preuve est la progression de ces nouveaux agents d’une mondialisation vorace et dénuée de tout scrupule.

Ces firmes transnationales qui appartiennent au casino de la finance sont les mêmes qui dorment sur des fortunes extraordinaires dans les paradis fiscaux anglo-saxons. L’affaire est bonne, les bonus aussi. Alors on regarde ailleurs et on continue de rédiger des chartes inutiles dans ces mêmes bureaux aseptisés. On s’achète en quelque sorte une bonne conscience…

Ces firmes sont aussi celles qui sont installées à Bruxelles ou sous la Coupole fédérale en tant que groupes d’influence et qui dictent règlements et normes. Mais voilà l’affaire est bonne pour les partis politiques et le recyclage luxueux des dirigeants politiques.

esclavage 1.PNG

http://www.novethic.fr/empreinte-sociale/droits-humains/isr-rse/en-2014-36-millions-de-personnes-sont-victimes-d-esclavage-moderne-dans-le-monde-142917.html

Honte à l’Occident qui fait la guerre à l’étranger pour exporter des valeurs démocratiques et de droits de l’homme qu’il ne respecte pas lui-même. Chaque dirigeant qui ferme les yeux sur le comportement de ces firmes transnationales est complice volontaire du malheur de chacun de ces enfants.

La paix, centre de toutes les palabres officielles commencent par un minimum de justice et de dignité à offrir au plus faible. Aucune paix n’est possible tant que ces êtres fragiles sont abusés. Oui c’est un abus légalisé puisque leurs clients finaux sont au pouvoir directement ou indirectement via certains dirigeants corrompus.

Liliane held-Khawam

  • VIDEO en anglais:

En 2014, 36 millions de personnes sont victimes d’esclavage moderne dans le monde

Des crevettes pêchées par des esclaves asiatiques sont vendues dans les supermarchés occidentaux. C’est ce que révélait, en juin dernier, une enquête du quotidien britannique The Gardian. Le reportage avait choqué tout le monde: les lecteurs, les consommateurs et les acheteurs de l’entreprise visée, Charoen Pokphand (CP) Foods. Ce producteur de crevettes basé en Thaïlande est en effet le principal fournisseur mondial des géants de la grande distribution comme Walmart, Costco, Aldi et Carrefour. Il est accusé d’acheter de la nourriture pour ses élevages à des fournisseurs impliqués dans un vaste réseau d’esclavage de migrants venus de Birmanie ou du Cambodge… Après les révélations du Guardian, certains distributeurs comme Carrefour avaient alors suspendu toute relation commerciale avec l’entreprise.

Mais ce cas est loin d’être isolé. En Thaïlande, près de 300 000 esclaves  travaillent dans l’industrie de la pêche, selon les propres chiffres du gouvernement. Et le nouveau rapport « the global slavery Index 2014 » publié ce 17novembre par une organisation non gouvernementale (ONG) mondiale, Walk Free, estime à 35,8 millions le nombre de personnes qui, dans le monde, sont victimes d’esclavage moderne (travail forcé, d’exploitation sexuelle, de traite d’êtres humains, ou de  servitude pour dette ou de mariage forcé/arrangé) (1)

Cessez de soutenir l’esclavage des enfants en évitant ces 7 Entreprises

En faisant cet article, j’ai eu les larmes aux yeux. Je pense que tout le monde devrait prendre conscience de cette horreur. Car nous pouvons et devons tous faire quelque chose.

Qui n’aime pas le chocolat?

Les Européens et les Américains c’est sûr. En fait, le citoyen Français en mange 6,6 kg par an, les européens ont une consommation d’en moyenne 1,99 kg par personne, et l’américain mange plus de 5 kg de chocolat chaque année. Mais il y a un inconvénient à cette gourmandise au-delà des ingrédients simplement douteux.

Beaucoup d’entre nous achètent le chocolat sans penser d’où il vient et comment il est fait, et cela pose un problème, car plusieurs grandes entreprises ont été accusés d’avoir recours à l’esclavage des enfants pour vous donner votre dose de chocolat.

Septembre dernier, une plainte a été déposée contre une liste d’entreprises qui comprend Hershey, Mars et Nestlé, affirmant que ces entreprises incitaient leurs consommateurs dans le financement du commerce du travail forcé des enfants en Afrique de l’Ouest.

Cela a été une cause de préoccupation dans l’industrie du chocolat ces 15 dernières années. Le cacao est l’ingrédient principal dans le chocolat, dont la plus grande partie est cultivée en Afrique de l’Ouest. Les deux plus grands producteurs étant la Côte-d’Ivoire et le Ghana, qui représentent environ 60 pour cent de l’offre mondiale de cacao.

Beaucoup d’entreprises au sein de l’industrie du chocolat dépendent presque exclusivement de l’Afrique de l’Ouest pour leur approvisionnement en cacao, mais la plupart du cacao est produit sur de petites exploitations par des agriculteurs qui souffrent d’une pauvreté extrême. Ces extrêmes se traduisent souvent par le travail des enfants. En 2001, l’industrie du chocolat a promis de mettre fin aux pratiques en Côte – d’Ivoire et au Ghana d’ ici à 2005, mais cette échéance a été maintes fois repoussée. Maintenant, l’espoir est d’ éliminer pleinement ce fléau d’ici 2020 .

Pour comprendre pourquoi cela est si important, vous devez regarder au – delà de l’argent et du chocolat. Vous avez besoin de prendre conscience de la réalité de la situation de ces enfants. Âgés de 11 à 16 ans, et parfois même plus jeune, les conditions dans lesquelles vivent ces enfants esclaves sont macabres; se retrouvant emprisonnés dans des zones isolées, ces enfants sont amenés à travailler 80 à 100 heures toutes les semaines.

Ils sont souvent battus à coup de poing, avec des ceintures et des fouets – témoignent les enfants libérés qui ont parlé sur la question dans le film Esclavage: une enquête globale. « Les coups faisaient partie de ma vie », a expliqué Aly Diabateun esclave libéré. « Chaque fois qu’ils vous faisaient chargés des sacs (de fèves de cacao) et que vous en laissiez tomber en les transportant, personne ne vous venait en aide. Au lieu de cela, ils vous battaient et parfois même jusqu’à ce que vous ramassiez tout. » (lire la suite sur le site)

Liliane HeldKhawam
Bienvenue sur le blog personnel de Liliane Held-Khawam! Vous trouverez ici plusieurs publications parues dans la presse ou dans des revues spécialisées. Liliane Held-Khawam est née à Héliopolis (Egypte) et a vécu au Liban, en France, Suisse, Etats-Unis.

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