Le World Economic Forum lie la santé &bien-être au vieillissement, au développement durable , aux services de soins, à la santé globale, mais aussi à la fameuse 4ème révolution (le tout-connecté et monitoré en temps réel) et à l’avenir de l’alimentation. Fondue, raclette, choucroute, et autre charcuterie pourraient bien passer à la trappe dans le cadre du voyage vers le Nouveau Monde. L’alimentation, ses lieux de production, ainsi que ses lieux de consommation, pourraient bien devenir une pierre angulaire de la Santé globale de la Nouvelle Société qui sera mise en place ces prochains mois/prochaines années. Ainsi l’acharnement contre les acteurs traditionnels trouvent une explication rationnelle. [embedded content]
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Fondue, raclette, choucroute, et autre charcuterie pourraient bien passer à la trappe dans le cadre du voyage vers le Nouveau Monde.
L’alimentation, ses lieux de production, ainsi que ses lieux de consommation, pourraient bien devenir une pierre angulaire de la Santé globale de la Nouvelle Société qui sera mise en place ces prochains mois/prochaines années. Ainsi l’acharnement contre les acteurs traditionnels trouvent une explication rationnelle.
https://www.myrecipes.com/extracrispy/what-to-eat-for-breakfast-if-you-want-to-live-forever
La longévité par une alimentation ciblée
La longévité appartient à la logique de l’élite émergente. Nous avons vu diverses personnalités en vue – Ray Kurzweil et Luc Ferry- la célébrer.
https://lilianeheldkhawam.com/2020/10/03/la-longevite-au-coeur-du-transhumanisme-2-videos-pour-le-week-end/
Telle que prônée aujourd’huila longévité ne consiste pas en une simple augmentation de la durée de la vie. Il s’agit de vivre longtemps (idéalement éternellement) en très bonne santé. Afin de la réaliser, certains experts invitent la science et la technologie pour atteindre cet objectif très ambitieux.
La longévité fait appel à de multiples facteurs pour combattre le vieillissement. La nutrition y tient un rôle central aux côtés de la science et la technologie.
Dans une conférence, Astrid Stuckelberger présente aux étudiants de l’Ecole hôtelière de Lausanne comment la technologie peut intervenir au quotidien pour modifier de manière déterminante les habitudes alimentaires, cibler les besoins alimentaires, et faire de la nutrition un outil au service de la santé, et donc de la longévité. Evidemment, dans ce contexte, la liberté alimentaire ne fait plus partie du menu.
Les investissements de Bill Gates pour modifier la production alimentaire
Bill Gates est le chef d’orchestre de la santé du Nouveau Monde. Vous le connaissez pour sa promotion des vaccins. Mais son mandat semble aller bien au-delà puisque c’est un fervent révolutionnaire de l’alimentation. Il prône une approche qui souhaite mettre un terme à l’agriculture traditionnelle pour imposer une alimentation de substitution sortie des laboratoires/usines qu’il finance.
On substitue les protéines animales dans des laboratoires et usines par des composants « végétaux ». Toutes ces productions sont labellisées et appartiennent à la microélite de la haute finance. https://www.gatesnotes.com/about-bill-gates/future-of-food
Les 2 vidéos ci-dessous ont été publiées par Bill Gates dans le cadre d’une thématique sur le Futur of food (facteur en bleu ci-dessus). Nous comprenons bien que le paradigme alimentaire doit changer dans le cadre du Big reset.
Agriculteurs et restaurateurs traditionnels doivent mourir
Côté agriculteurs, ils ont déjà dû renoncer à leur exploitation sous un fardeau intenable constitué de normes, d’obligatoires, de pénalités, de fiscalité, etc. Le nombre effrayant de suicides, les faillites, ou les ventes des patrimoines à des financiers ont permis de faire place nette et irréversible au profit du bétonnage.
https://lilianeheldkhawam.com/2018/03/23/agriculture-le-harcelement-de-nos-paysans-profite-a-la-mafia-lhk/
https://lilianeheldkhawam.com/2018/11/09/delocaliser-lagriculture-la-commission-europeenne-est-pour-lhk/
En plus de la juteuse opération financière, la microélite va pouvoir vendre ses produits industriels de substitution à qui elle veut, quand elle le veut, et au prix que elle seule fixe (puisque nous avons vu que le marché n’existait plus).
La question des agriculteurs traditionnels réglée, sous la bannière de motifs fallacieux (pets de vache polluants) contestés en son temps par des chercheurs de l’Ecole Polytechnique de Zurich, il est temps de s’occuper des restaurateurs, commerces d’alimentation, maraîchers, etc. Ces gens doivent fermer boutique pour laisser la place à une alimentation « saine », « durable », et « ciblée ».
Ainsi, vous comprenez pourquoi il faut boucler les restaurants et casser les habitudes alimentaires traditionnelles. Foie gras et autres dindes farcies ne devraient plus avoir leur place sur les tables de la Nouvelle Société.
LHK
Complément de lecture indispensable
« Corpus delicti. Un procès », de Juli Zeh : le théâtre gracieux et grinçant de Juli Zeh
L’auteure ne parvient pas toujours à échapper à la tentation de la démonstration. Mais, par une sorte de miracle, son roman reste un vrai roman, pas une thèse.
Le DAM, ça ne vous dit rien ? « Droit à la maladie » : un mouvement excessivement dangereux. Ses membres, tous des hors-la-loi, réclament la liberté, pour un individu mal portant, de ne pas se faire soigner. Et pour les autres, ceux qui sont en bonne santé, le droit de se soustraire à toutes sortes d’obligations égales : ne pas accepter les tests de dépistage systématiques, ne pas transmettre aux autorités la « concentration de bactéries » dans leur appartement ni les données relatives à leur sommeil et à leur alimentation, pas plus que leurs performances sportives hebdomadaires.
Impensable ! Naturellement, les adeptes du DAM sont considérés comme des « terroristes ». Nous sommes en 2057 et l’asepsie a force de loi. La « Méthode », une doctrine en vigueur depuis quelques décennies, impose à tous les citoyens de tendre vers la santé, valeur supérieure d’une civilisation « parvenue au terme de l’évolution ». Fini les bacilles, virus et autres métastases : un éternuement dans une cour d’école et hop ! branle-bas de combat. Le rhume est aussi redouté qu’un braquage de banque au XXe siècle – et combattu avec la même vigueur.
Pour son troisième roman, la jeune Juli Zeh (elle est née en 1974) n’a pas opté pour un thème particulièrement original : la mise en scène d’un totalitarisme hygiéniste, régulant le corps dans ses moindres pulsations, a déjà inspiré des auteurs de science-fiction. On pense, par exemple, à Un bonheur insoutenable, roman très frappant d’Ira Levin, paru en 1970. Mais la brillante romancière, très en vueoutre-Rhin, fait preuve d’imagination dans son approche de ce cauchemar. Sans être répertoriée comme un écrivain de science-fiction, elle a utilisé les codes du genre à sa manière, en les incorporant à un texte plus surprenant dans sa forme que dans son contenu.
Juriste de formation, Juli Zeh a enchâssé son histoire dans le cours d’une procédure judiciaire. Car tout est soumis au droit, dans ce monde où « il suffit d’une pichenette pour se retrouver en dehors de la normalité ». Biologiste de son état, Mia Holl va en faire les frais. La jeune femme ne se remet pas de la mort de son frère, l’intraitable et délicieux Moritz, qui faisait partie du DAM. Au premier faux pas, elle est soupçonnée d’accointances avec les « terroristes » : une défaillance dans les contrôles, un manque d’entrain pour la gymnastique et la voilà devant un juge…
Alternant les scènes de prétoire et celles où Mia se retrouve chez elle, avec ses souvenirs et ses fantasmes, Juli Zeh a imprimé au roman un ton théâtral qui fonctionne à merveille. Dans ce meilleur des mondes très huxleyien, Mia n’obtient jamais la « sphère privée » dont elle réclame humblement la jouissance. Au tribunal, elle est examinée, questionnée, grondée, tandis que chez elle, jour et nuit, la « fiancée idéale » l’accable de ses commentaires. Allongée nue sur un divan, cette créature fantomatique est un produit de l’imagination de Moritz, qui l’a « léguée » à Mia peu avant de mourir. Sans cesse, donc, Mia est épiée, y compris par la romancière, qui glisse des notations semblables à des didascalies : « Nous la voyons traverser l’entrée », « Un long silence s’installe ».
Juli Zeh ne parvient pas toujours à échapper à la tentation de la démonstration. Mais, par une sorte de miracle, son roman reste un vrai roman, pas une thèse. Dans le petit théâtre créé autour de son héroïne, les maux de la société moderne apparaissent avec une grâce et un humour assez réjouissants. De l’obsession sanitaire au contrôle social, de la toute-puissance médiatique à l’hystérie normative, l’écrivain (qui vient de publier un essai sur la société de surveillance, Atteinte à la liberté, chez Actes Sud) a finalement pointé bien des dérives contemporaines, dans un livre à la fois poétique et politique – ce qui n’est pas rien.
CORPUS DELICTI. UN PROCÈS (CORPUS DELICTI. EIN PROZESS)
de Juli Zeh. Traduit de l’allemand par Brigitte Hébert et Jean-Claude Colbus. Actes Sud, 240 p., 20 €.
Raphaëlle Rérolle