J’ai tendance pour simplifier et rendre les choses plus intelligibles à utiliser la notion de Put accordé aux marchés. Le Put c’est le fait pour une Banque Centrale d’accorder en quelque sorte une option de vente, c’est le droit de vendre accordé aux opérateurs, à un certain prix fixé par avance . Accorder un Put c’est mettre un filet de sécurité sous les marchés, c’est leur donner l’assurance qu’il y a aura finalement toujours un acheteur et que l’on ne partira pas en boule de neige. Le Put est une ignominie pratiquée sous prétexte d’intérêt général. Il consiste à donner aux joueurs la possibilité de jouer plus gros avec moins de risque sachant que c’est l’argent public, social, qui paie. Le Put est un pillage! J’ai expliqué que la financialisation entre autres choses avait consisté
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J’ai tendance pour simplifier et rendre les choses plus intelligibles à utiliser la notion de Put accordé aux marchés.
Le Put c’est le fait pour une Banque Centrale d’accorder en quelque sorte une option de vente, c’est le droit de vendre accordé aux opérateurs, à un certain prix fixé par avance .
Accorder un Put c’est mettre un filet de sécurité sous les marchés, c’est leur donner l’assurance qu’il y a aura finalement toujours un acheteur et que l’on ne partira pas en boule de neige.
Le Put est une ignominie pratiquée sous prétexte d’intérêt général.
Il consiste à donner aux joueurs la possibilité de jouer plus gros avec moins de risque sachant que c’est l’argent public, social, qui paie. Le Put est un pillage!
J’ai expliqué que la financialisation entre autres choses avait consisté à mettre le crédit sur les marchés. On le met en paquets et on le vend aux malheureux investisseurs, caisses de retraites, compagnies d’assurances, particuliers, épargnants collectifs.
Avant, le crédit était en banques et sa production était limitée par la solvabilité, les fonds propres des banques. Le crédit avait une limite car elles avaient peur de la faillite et cela les rendait un peu raisonnables.
La financialisation a conduit déjà à faire sauter les limites de production de crédit par les banques et on a instauré le bail-out c’est à dire le sauvetage des banques par la collectivité ce qui est déjà scandaleux.
Mais on est allé plus loin encore dans la scélératesse, on a permis aux banques de produire toujours plus de crédit , en les autorisant à faire des paquets avec ces crédits et à les vendre aux investisseurs. Ainsi les banques touchent les commissions mais ne gardent pas le risque, le risque elles le vendent directement aux marchés,!
Ah les braves gens!
De la même façon que l’on avait instauré le bail-out des banques on a du instaurer le bail-out des marchés et cela s’appelle le Put.
Le Put c’est le bail out des marchés maintenant que le crédit, les hypothèques, les dettes des entreprises et toute la chaîne de la finance est vendue au public. Les banques c’était déjà énorme, mais les marchés c’est colossal, les sommes sont astronomiques.
Le Put est un cadeau qui est fait aux marchés, ce qui veut dire un cadeau à la communauté spéculative et aux investisseurs imprudents.
Ce cadeau est fait avec de l’argent tombé du ciel, mais comme rien ne tombe du ciel, en réalité il est fait par création monétaire, par dilution de la monnaie existante et donc il est payé par tous les contribuables, citoyens, agents économiques.
Le Put c’est une socialisation des risques qui favorise les ultra-riches et les joueurs et ce au détriment des gens ordinaires.
Depuis 1987 nous vivons dans le régime du Put, accordé par Greenspan renouvelé par Bernanke et Yellen
Mais Powell est arrivé et il est nourri de nouvelles idées.
Il croit un peu moins aux élucubrations de ses prédécesseurs, il est un peu influencé par les intellectuels partisans des règles (Taylor, Cogan) pour guider la politique monétaire, par des PHD plus durs qui pensent qu’il faut arrêter de sauver les joueurs de leurs erreurs.
Pour ceux là il faut accepter un peu plus de destruction, il ne faut pas laisser entretenir et accumuler la pourriture. Il faut selon ces idées, établir un cours des choses prévisible et s’y tenir. Ne pas toujours chercher à optimiser en fonction de la fameuse balance des risques.
Cela a conduit Powell le nouveau patron de la Fed à tenter de maintenir le cap mercredi dernier malgré la chute boursière et ainsi à faire craindre à la communauté spéculative que le Put, la promesse de bail out, c’est fini, c’est du passé.
Le pari sous-jacent c’est que le système peut encaisser les chocs et qu’il retrouvera son équilibre. assaini.
Je ne conteste pas la bonne volonté de Powell, mais je dis que sa position est fondamentalement intenable et qu’elle ne pourra être tenue; pas sur le long terme .
Les dysfonctionnements actuels ne sont pas la faute a pas de chance ou a la bêtise de hommes , non ils sont oraganiques, structurels; on ne put pas revenir en arrière, il faut continuer, c’est marche ou crève.
La racine des problèmes n’est même pas dans la financialisation , elle n’est qu’un symptôme.
La racine est dans le système total global: c’est la contrainte de profit dans un stade du capitalisme marqué par son insuffisance.
Bruno Bertez