Un Indien travaillant dans une fabrique de briques à l’extérieur de Calcutta, le 7 mai 2017. DIBYANGSHU SARKAR / AFP Nous avons parlé ces derniers temps d’excédents et de déficits de balances commerciales. Pourtant aucune rubrique de cette comptabilité de l’ »intégration » d’un Etat dans le monde globalisé ne pénalise celui-ci en matière d’abus de travailleurs, voire d’esclavagisme. Pire, les abus sont en croissance. Il faut dire que l’affaire est excellente. « Selon l’étude de Siddhart Kara, spécialiste de la question, l’esclavagisme sexuel permet à lui seul de réaliser plus de la moitié des profits de l’esclavage moderne, alors qu’ils ne représente que 5 % des esclaves. Dans d’autres domaines, moins médiatisés,
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Un Indien travaillant dans une fabrique de briques à l’extérieur de Calcutta, le 7 mai 2017. DIBYANGSHU SARKAR / AFP
Nous avons parlé ces derniers temps d’excédents et de déficits de balances commerciales. |
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Pourtant aucune rubrique de cette comptabilité de l’ »intégration » d’un Etat dans le monde globalisé ne pénalise celui-ci en matière d’abus de travailleurs, voire d’esclavagisme. Pire, les abus sont en croissance.
Il faut dire que l’affaire est excellente.
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Et les dollars restent des dollars, peu importe comment ils ont été obtenus. La balance des paiements ne les différencie pas. Pire, elle les aseptise.
C’est donc sans surprise que 5 pays-clés de la globalisation concentrent la plus grosse partie de l’ensemble des victimes. |
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Alors, le sale business qui dégage des fortunes colossales va pouvoir continuer. Raison d’Etat-banquier-globalisé oblige!
L’Allemagne, numéro 1 des excédents de la balance des paiements voit se développer non seulement l’abus des travailleurs, mais aussi l’esclavage. Avec 0.o2 % d’esclavage avéré et 26,29% de la population qui y serait potentiellement vulnérable. Des perspectives sombres donc…. Par conséquent, il serait judicieux de demander aux autorités Démocrates- Chrétiennes (!) allemande la part des excédents du pays qui aurait dû revenir à ces esclaves modernes et qui devrait leur être redistribuée. |
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Loin des regards, l’Inde est une star dans le domaine de l’esclavage. Nos multinationales en quête de débouchés massifiés de ses productions en usent et en abusent. | |
Notre société, atteinte de consumérite aigüe, ferme les yeux. Il faut dire que la chute du pouvoir d’achat et la déflation chronique sont passées par là.
Et puis, il faut toujours boucler à l’équilibre cette balance commerciale Alors entre payer dignement les salariés et engraisser pathologiquement la haute finance internationale, il fallait choisir. Les dirigeants politiques ont choisi le groupe qui améliore leur balance des paiements… tant pis pour les esclaves actuels et à venir. L’Irak, une richesse naturelle immense qui échappe à sa population, dont près de 64% seraient de potentiels esclaves en devenir… |
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La France |
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Enfin, voici la fiche de la Suisse que nous nous abstiendrons de commenter… |
Liliane Held-Khawam
Source des données Global Slavery index. Merci pour l’excellent travail!
Repéré par Juliette Mitoyen — 04.08.2017 – 14 h 03, mis à jour le 04.08.2017 à 14 h 03
Repéré sur Quartz
Avec plus de 18 millions de personnes concernées, l’Inde serait le pays où l’esclavage moderne est le plus répandu.
Le travail servile, bien qu’officiellement interdit en Inde depuis 1976, est particulièrement répandu dans le pays, comme le montre Quartz. Sur les 46 millions d’esclaves modernes estimés dans le monde, 18,3 millions se trouveraient en Inde. La Chine, second pays à avoir le plus d’esclaves, n’en compterait «que» 3,3 millions.
Cette forte proportion d’esclaves en Inde s’explique notamment par le boom de la construction que connaît le pays depuis plusieurs années, et qui repose en grande partie sur ses 100.000 fours à briques. Ces fabriques, qui emploient plus de 23 millions de travailleurs, ont énormément recours à l’esclavage des adultes comme des enfants, forcés de travailler dans des conditions déplorables. Lorsqu’un chef de famille accepte de venir travailler dans l’un de ces fours, toute sa famille est également obligée de le suivre, en échange d’un salaire médiocre qui force les travailleurs à s’endetter indéfiniment.
Repérer depuis le ciel pour agir au solLes chercheurs du Rights Lab de l’université de Nottingham au Royaume-Uni ont décidé de lancer, en mai 2017, un programme d’observation satellite en Inde de manière à pouvoir cartographier la localisation de ces nombreux fours à briques. En utilisant Google Maps, le programme Esclavage depuis l’Espace a permis de repérer ces usines, parfaitement visibles depuis l’espace. Les citoyens volontaires étaient eux aussi encouragés à trouver les fours à briques via la plateforme du programme, à les marquer grâce au logiciel et à envoyer les résultats au Rights Lab. Des images satellites plus précises permettent ensuite d’affiner les observations. Bethany Jackson et Jessica Wadlaw, chercheuses à l’université de Nottingham en charge du programme, ont expliqué les bénéfices d’une telle méthode de cartographie à distance: |
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«Pour lutter contre l’esclavage, les ONG fonctionnent souvent avec des pratiques qui nécessitent de se trouver sur le sol du pays. Mais lorsque l’esclavage a lieu dans des zones isolées, des zones de conflits ou des aires instables politiquement, cela peut s’avérer très dangereux. Les images satellites nous donnent l’opportunité de trouver les lieux où les droits de l’homme ne sont pas respectés, ce qui permet ensuite d’intervenir plus rapidement et efficacement. L’objectif premier d’Esclavage depuis l’Espace est de connaître l’emplacement de ces fours à briques (…) pour ensuite mener des actions sur le sol.»
L’équipe de chercheurs s’est d’abord focalisée sur une zone de 2.600 kilomètres carrés dans l’état du Rajasthan, mais prévoit d’étendre ses recherches de manière à exaucer le souhait des Nations unies, qui veulent éradiquer l’esclavage d’ici 2030. Mais à cette date, l’Inde devrait être devenue le troisième plus gros marché de la construction au monde et peser 1 billion de dollars. La demande de briques devrait alors augmenter, ce qui favoriserait malheureusement l’esclavage. |
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Convictions over the exploitation of migrant workers – sent to work at the sportswear company as well as for suppliers of major supermarkets – reveal how slavery is flourishing in modern Britain
Trials found that criminal gangs exploited Polish migrants working at the Sports Direct headquarters in Shirebrook. The company is not accused of any wrongdoing. |
Sports Direct has been named in three separate modern slavery trials in Nottinghamshire courts within six months this year, all relating to Polish migrants sent to work through recruitment agencies at the corporation’s warehouse in Shirebrook.
The courts convicted members of three separate criminal groups for modern slavery, after hearing that they had sent migrants to work through agencies that supplied labour to the headquarters of the sportswear company. Some migrants were also sent through an agency to work for a leading vegetable producer, which supplies – directly or indirectly – nearly all the UK’s major supermarkets.
Although neither the companies nor the agencies were accused of any wrongdoing, the three trials have revealed how the modern-day slave trade has taken root in the UK economy, as big-brand companies have become unwitting users of slave labour. The cases also reveal the pre-conditions necessary for slavery to flourish in modern Britain: first, a supply of vulnerable people; second, labour outsourcing that diffuses responsibilities; and third, communities that fail to recognise the circumstances in which their neighbours are living.
The way in which recruiters targeted the homeless, heavy drinkers, people with previous convictions and the unemployed was a recurrent theme of the Nottingham trials.
The trial last month of Polish national Dariusz Parczewski, who was convicted for forced labour and fraud, underlines just how transparently modern-day slavery exists in Britain’s neighbourhoods and industries. The Parczewski family relied on slave labour and used their victims’ identities to carry out nearly £1m in benefit fraud. One of their workers, Jaroslaw Kilian, described in court how he had been ensnared in the family’s net.
Parczewski, along with his wife and son, relied on spotters to trawl the streets of the picturesque northern Polish city of Toruń for workers. Kilian, who was discovered outside a pub, was offered a job in England earning £260 a week with accommodation provided – twice what he could earn in Poland. Kilian expressed an interest and the recruiter called his contacts: a car soon arrived to take his identity documents; within a few days, he had been given food, tobacco, and a coach ticket for Nottingham. https://www.theguardian.com/global-development/2017/aug/08/how-big-brands-including-sports-direct-unwittingly-used-slave-labour
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