Voilà plusieurs années que nous nous posons des questions au sujet de la politique non conventionnelle de la direction de la BNS et de ses éventuelles accointances avec le monde des marchés financiers, spécialement ceux des Etats-Unis. Cette interrogation est d’autant plus importante que la BNS tourne clairement le dos à la Suisse, ses emplois, et au pouvoir d’achat de ses citoyens. La BNS serait une personne physique que l’on se poserait la question sur une éventuelle pathologie de l’ordre de l’autisme. Voici en vrac des constats pour lesquels nous ne voyons aucune réaction – ni même un commentaire- de la part de la direction de la BNS: Déflation constante. Récession évidente non révélée. Important chômage en vue. Assèchement des liquidités disponibles pour l’économie locale. Restriction pour l’acquisition de son logement. Exigences énormes en termes de liquidités pour les banques bien suisses, idéalement déposées sur un compte courant sous son contrôle (exemple patent de Postfinance). Attribution fort douteuse de l’appellation too big to fail pour des établissements ne présentant AUCUN risque systémique tel que Postfinance qui croule sous les liquidités à laquelle la loi interdit de faire crédit (hypothécaire). Cette liste d’établissements sains, hors CS et UBS -dits too big to fail-, ne se retrouve pas dans la liste tenue par la BRI.
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Liliane HeldKhawam considers the following as important: Autres articles, BNS, Deflation, Dollar, Euro, Recession
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Voilà plusieurs années que nous nous posons des questions au sujet de la politique non conventionnelle de la direction de la BNS et de ses éventuelles accointances avec le monde des marchés financiers, spécialement ceux des Etats-Unis.
Cette interrogation est d’autant plus importante que la BNS tourne clairement le dos à la Suisse, ses emplois, et au pouvoir d’achat de ses citoyens.
La BNS serait une personne physique que l’on se poserait la question sur une éventuelle pathologie de l’ordre de l’autisme.
Voici en vrac des constats pour lesquels nous ne voyons aucune réaction – ni même un commentaire- de la part de la direction de la BNS:
- Déflation constante. Récession évidente non révélée.
- Important chômage en vue.
- Assèchement des liquidités disponibles pour l’économie locale.
- Restriction pour l’acquisition de son logement.
- Exigences énormes en termes de liquidités pour les banques bien suisses, idéalement déposées sur un compte courant sous son contrôle (exemple patent de Postfinance).
- Attribution fort douteuse de l’appellation too big to fail pour des établissements ne présentant AUCUN risque systémique tel que Postfinance qui croule sous les liquidités à laquelle la loi interdit de faire crédit (hypothécaire).
- Cette liste d’établissements sains, hors CS et UBS -dits too big to fail-, ne se retrouve pas dans la liste tenue par la BRI.
Ses réactions visibles sont monolithiques et sans aucune créativité, innovation ou esprit d’entreprise. Elles se limitent en achat de devises idéalement américano-anglo-européennes, soutenant clairement le nouveau monde qui se crée et sa gouvernance globalisée par le le biais travers du Casino planétaire que sont les marchés financiers fermement dirigés et pilotés par les tenants privés du dollar américain (rien à voir avec une quelconque nationalité ou Etat en particulier).
Nous avons pris l’option sur ce site de dénoncer clairement ce que nous pourrions appeler le syndrome de Swissair qui consiste à siphonner la substance d’une organisation et à lui coller en retour de gigantesques poids morts qui finissent tôt ou tard par la couler.
Ce syndrome de Swissair passe fatalement par la financiarisation et l’internationalisation. Cela revient à dire que quelqu’un quelque part passe les commandes au Casino planétaire et à ses satellites (consultants, auditeurs,…).
La différence notable à relever entre le syndrome de Swissair et ce qui se passe avec la BNS est que la substance en question est constituée par l’ensemble des richesses publiques et privées du pays, des Suisses et de manière générale de tout épargnant ou contribuable.
Enfin il est important de rappeler ici qu’AUCUNE autorité helvétique n’a le droit de contrôler la BNS qui est devenue un électron libre avec des prérogatives de toute puissance publique mais sans aucune contrainte envers l’intérieur du pays. Une hérésie donc qu’aucun politicien signataire de la chose n’aurait autorisé pour sa maison ou ses comptes personnels…
Bref, le directoire de la BNS fait ce qu’il -ou le casino?-veut et vous, vous recevrez le moment venu – car il viendra- la facture qui pourrait se révéler salée!
Pour toutes ces raisons que nous estimons valables, nous ne lâcherons pas la pression sur cet établissement dont l’opacité est aujourd’hui connue de tous (voir le chantier sur la rénovation du bâtiment)… C’est dire…
C’est dans ce contexte de méfiance avancée qu’un des précieux lecteurs de ce site*, conscient de l’importance des devises dans le bilan de la BNS, a eu la perspicacité de relever que le 31 décembre 2015, d’importantes variations ont eu lieu au niveau du taux de change entre le franc suisse et l’euro d’une part et entre le franc suisse et le dollar américain d’autre part.
Notons que la date du 31 décembre n’est pas anodine puisque dans une comptabilité normale, c’est le jour de référence qui est retenu pour valoriser un portefeuille titres ou devises sur l’année en cours.
Le cadeau à plus de 4 milliards de la Saint-Sylvestre
1.- Bond du taux de change en faveur de l’euro
La BNS détenait – à la fin du 3ème trimestre 2015 – 217,416 milliards d’euros. Et nous n’avons pas encore le volume pour l’exercice 2015 ! Par conséquent, toute variation du taux de change de cette monnaie a des répercussions importantes sur le résultat de l’établissement monétaire.
Et voici le bond que l’euro a réalisé le 31 face au franc.
C’est un à coup de près de 0.7 à 0.8% qui a pu être observé .
et l’écart devient encore plus important si on se réfère à la valeur de la du 30 décembre à 21h30. L’euro ne cotait que 1.077 franc suisse…
En intégrant ce taux de la veille, c’est un bénéfice inespéré de 1.1% que la BNS a réalisé en quelques heures.
Graphique Franc Suisse-Euro pou toute la journée du 31 décembre 2015.
2.- Bond du taux de change en faveur du dollar
Comme les bonnes nouvelles ne viennent jamais seules, voilà que le même jour, un chèque en diamant est aussi réalisé sur les placements en dollar.
Or, le dollar est la deuxième devise sur laquelle mise le directoire de la BNS. Son bilan affichait à fin septembre 194,676 milliards de dollars!Par conséquent, les variations du taux de change dollar- franc suisse ont elles aussi un impact immédiat sur le résultat opérationnel…
Le 31 décembre, le taux dollar-franc suisse a bondi en quelques heures pour passer de 0.9888 à 1.0021.
Nous atteignons un joli 1.33% de gains en un jour. Enorme!
Là aussi nous tournons autour de 2 milliards de gains en un jour pour le volume affiché à la fin du 3ème trimestre….
Cette progression est doublement importante. Elle l’est d’une part à cause des volumes faramineux détenus en Euros, mais d’autre part parce que cette occurrence s’est tenue le dernier jour de l’année comptable.
3.- Un minimum de 4 milliards de francs suisses de bénéfice en un jour!
Nous évaluons grosso modo le bénéfice du 31 sur l’euro à 2 milliards auxquels s’ajoutent 2 autres sur la valeur du dollar. Cela en fait 4.
Or, nous savons qu’à fin novembre, le directoire de la BNS continuait de gonfler ses ordinateurs en devises affichant ainsi le score hallucinant de 587 milliards de devises…
Nous savons aussi que la BNS a poursuivi la croissance de son bilan jusqu’à la dernière minute de 2015 puisque un des comptes qui sert à financer ses actifs a continué de grossir.
Par ailleurs, la BNS n’investit ni dans l’économie suisse, ni en franc suisse!
Nos pouvons raisonnablement supposer qu’elle a continué de s’approvisionner et de se charger en dollars et en euros. Les 4 milliards sont un minimum puisqu’elle a encore acheté pour 20 milliards de devises en octobre et novembre…
A ce stade 3 questions s’imposent:
- Qui a vendu massivement des francs suisses le 31?
- Pourquoi personne n’en a parlé?
- Pourquoi le 31 décembre précisément?
4.- Le 31 décembre, une date importante
Le 31 décembre est une date importante dans la comptabilité annuelle. Celle-ci retient habituellement la valeur du 31 décembre pour valoriser un portefeuille dans la présentation des comptes.
Autant de gains en ce jour précis du 31 décembre ne peut être que douteux…
Quant à ce joli chèque de plus de 4 milliards de francs que le marché -connu pour ne pas être si anonyme que cela- a offert en UN jour à nos directeurs de la BNS, on peut raisonnablement supposer qu’il s’agit d’un retour d’ascenseur des « marchés » pour services rendus. De plus, ces opérations peuvent être temporaires si elles n’ont aucune autre fin que celle de la présentation des comptes…
Cela va aider la BNS à réduire les pertes globales du casino helvétique avec ses achats divers et variés régulièrement surévalués. On ne parle même pas des faillites de ses investissements dans le secteur morbide des hydrocarbures….
Mais voilà, le syndrome de Swissair veut ça!
Quand on voit l’aisance avec laquelle les responsables de la BNS jonglent avec l’argent des autres, on ne peut s’empêcher de penser aux retraités qui doivent se serrer la ceinture et à toutes les familles qui s’appauvrissent tous les jours un peu plus à cause de ces gens qui définitivement parasitent la planète.
Prenons la liberté ici, tant que ceci est encore possible, pour oser dire à ces messieurs-dames qu’ils sont coupables de crime envers leurs concitoyens qu’ils spolient volontairement!
Liliane Held-Khawam
*Sébastien Robert, Négociateur pour Compte Propre en Bourse.