« La création de monnaie est un processus à deux volets: le premier consiste en la création de monnaie centrale (billets de banque ainsi qu’avoirs en comptes de virement auprès de la banque centrale) par la banque centrale en application du monopole d’émission des billets de banque. Le second est constitué par la monnaie scripturale c ...
Topics:
Liliane Held-Khawam considers the following as important: 1) SNB and CHF, Autres articles, Featured, newsletter
This could be interesting, too:
Frank Shostak writes Assumptions in Economics and in the Real World
Conor Sanderson writes The Betrayal of Free Speech: Elon Musk Buckles to Government Censorship, Again
Nachrichten Ticker - www.finanzen.ch writes Bitcoin erstmals über 80.000 US-Dollar
Nachrichten Ticker - www.finanzen.ch writes Kraken kündigt eigene Blockchain ‘Ink’ an – Neue Ära für den Krypto-Markt?
« La création de monnaie est un processus à deux volets: le premier consiste en la création de monnaie centrale (billets de banque ainsi qu’avoirs en comptes de virement auprès de la banque centrale) par la banque centrale en application du monopole d’émission des billets de banque. Le second est constitué par la monnaie scripturale c réée par les banques commerciales lorsqu’elles accordent des crédits au public (ménages, entreprises » Masse monétaire et prix. Circulation de l’argent. Version décembre 2018 http://www.iconomix.ch |
Masse monetaire et prix |
Nos deux dernières publications nous ont permis de constater qu’une guerre est livrée aux Etats depuis de nombreuses décennies, pour ne pas dire des siècles, par des individus qui cherchent à détenir un pouvoir planétaire absolu. Et les indicateurs tendent à montrer qu’ils sont en voie de finaliser la réalisation de leur vieux rêve: la gouvernance mondiale. De fait, elle est une conséquence simple et logique de l’accaparement de la création monétaire contre dettes publiques et privées.
Avec cet argent illimité, générateur d’immenses richesses, et l’effondrement concomitant des Etats, les nouveaux leaders arrivent à s’approprier toutes les familles d’activités. Dans Dépossession, nous avions vu que les filières de la drogue ont été si bien intégrées aux processus productifs globaux que leurs activités sont dorénavant intégrées aux PIB nationaux. M Attali dénonce une montée en puissance d’un marché qui va devenir toujours plus puissant faisant des activités du genre prostitution, ou commerce d’organes des activités économiques comme les autres. Le paroxysme du modèle sera atteint avec la commercialisation de la « chose la plus importante, c’est-à-dire de la vie. La transformation de l’être humain en un objet marchand« . C’est bien ce que nous annonçons ici depuis de nombreuses années. |
Réorganisation du monde: Le développement d’un eugénisme marchand… DossierLa Haute finance à l’assaut de votre patrimoine génétique. (Votation 14 juin DPI)En s’appropriant malgré vous les déterminants de votre identité, le système vous chosifie. |
Le Nouveau Monde adore le dieu-argent et ses corollaires que sont l’hyperperformance, l’hyperproductivité, l’hypercompétitivité, etc. A l’heure actuelle, les tabous tombent et les vainqueurs sont fiers de leur succès. Et l’argent coule à flot dans les poches des ultra-riches. Et c’est vrai.
https://www.forbes.com/billionaires/#1d84ee21251cLes médias relaient ces dernières années les statistiques autour du 1% qui détient une fortune qui dépasse le million. Et ils seraient 1% autour de la planète à répondre à cette variable. Mais voilà le fameux 1% représente en réalité 47’000’000 d’individus, qui détiennent $158 trillions (cf pyramide ci-dessous). Soit en moyenne une fortune de 3.22 millions*. Dans un pays comme la Suisse, un 4 pièces non luxueux dans la région valdo-genevoise coûte plus d’un million. Un vigneron, qui s’est construit sa maison pour quelques centaines de milliers de francs dans les années 80, se voit l’heureux propriétaire d’une fortune de plus d’un million. Et nous ne parlons pas par exemple du cas de personnes âgées, propriétaires depuis des lustres de maisons dans des stations balnéaires, qui deviennent subitement millionnaires… *Ce chiffre est là à titre purement indicatif car dans cette tranche, il y a aussi bien des gens qui ont des milliards que d’individus détenant un million fictif. C’est d’ailleurs LA tranche la plus hétérogène en termes de distribution des richesses. |
The global wealth pyramid 2019 |
La richesse du pourcent du top de la pyramide est soumise à la spéculation boursière et immobilière qui un jour la gonfle, et un autre la tire vers le bas. D’ailleurs, ce pourcent est voué à disparaître avec le nouveau modèle sociétal à forts relents collectivistes. Mais là n’est pas le sujet.
Dans les faits, ce pourcentage certes riche n’est rien d’autre que l’arbre qui cache la forêt. Et pour cause, ce 1% présenté n’a rien à voir avec la création de monnaie, et encore moins avec le financement et la gestion des créances d’Etats, et celles des entreprises globales.
Le plus intéressant est tu en matière d’enrichissement, simplement parce qu’inconnu, et fortement influencé par des capitaux détenus par des structures anonymes (sociétés anonymes, hedge funds, etc.). Nous ne savons pas qui se tient derrière les constructions en cascades de trusts et de fondations. Et pourtant, il existe bel et bien des personnes physiques qui donnent les ordres, et qui les gouvernent. Or, ces personnes n’ont pas besoin de détenir de capitaux en nom propre, alors même qu’elles ont toute latitude d’agir comme des propriétaires physiques. Ainsi, elles bénéficient des avantages dont celui de l’anonymat, et de l’exonération de toutes contraintes. Par conséquent, elles ne figurent pas obligatoirement dans le fameux 1% tant décrié par les principaux médias, et l’essentiel de leur fortune reste propriété des structures morales. Voici pour vous le prouver l’exemple de Blackrock qui a pris l’ascendant en Suisse sur le monde politique. Ce mammouth qui pèse près de 7 trillions de dollar est omniprésent dans les allées du pouvoir. L’ancien patron de la banque centrale est le vice-président du manager d’actifs. |
|
Nous pourrions imaginer qu’il dicte même les décisions politiques. Et le « il » représente 2 à 3 personnes qui ont en mains la stratégie de l’entreprise, et donc une bonne part de l’avenir de l’économie planétaire. Le reste des collaborateurs sont des exécutants. De luxe, mais exécutants tout de même. Je vous invite à regarder cette vidéo:
Ces captures d’écran de la vidéo citée affichent la présence de cette entreprise au sein de la crème des entreprises suisses du SMI (l’équivalent du CAC40). Le cumul de cette présence dans les différentes compagnies est un indicateur indiscutable de la présence politique de Blackrock. |
|
Et dans le texte suivant, qui est une missive envoyée par le patron Larry Fink à ses collaborateurs, vous avez la confirmation que les Etats sont devenus impuissants, laissant du coup le soin à son entreprise à gérer l’environnement social. |
Le patron de Blackrock se présente en tant que « conscience de Wall Street » et se donne une mission sociale et politique. Et que propose ces financiers hors normes pour sauver l’humanité? Eh bien la production d’encore plus de dettes.
L’inspiration leur vient directement de leur maître à penser Milton Friedman, père du néolibéralisme, qui savait dès les années 70 que son concept ferait caler l’économie et qui préconisa comme nouvelle étape au quantitative easing l’hélicoptère monétaire, ou revenu de base.
Mais comme vous l’avez compris, la source de la monnaie distribuée par des banques centrales ne serait pas issue de la planche à billets de l’Etat public (génératrice d’inflation), mais de celle des banquiers génératrice elle de déflation puisqu’elle se sert d’une part des liquidités disponibles (épargne, retraite,…) et d’autre part de nouvelles liquidités générées par des dettes comme contreparties.
La proposition choc de BlackRock pour affronter la prochaine crise
D’anciens banquiers centraux employés par le géant de la gestion d’actifs – dont Stanley Fischer et Philipp Hildebrand – pro posent de conférer aux banques centrales le pouvoir de financer directement l’économie. Pour l’Europe, ils préconisent même des prêts perpétuels à taux zéro aux particuliers. (Les Echos)
Blackrock, Vanguard et consorts sont les fils spirituels des grandes banques internationales qui avaient déclenché la guerre comme vu précédemment contre les Etats-Unis. D’ailleurs, c’est depuis ce territoire, sorte de base arrière, qu’ils ont lancé une offensive planétaire suite aux Accords de Bretton Woods qui a vu le dollar américain muté en monnaie de réserve mondiale.
Nous finissons avec un extrait de Dépossession:
« »Le dollar ne pourrait survivre en tant que monnaie de réserve mondiale sans obliger les États-Unis à gérer des déficits sans cesse croissants. ». Nous sommes en octobre 1959, et ce diagnostic sans appel est celui de Robert Triffin[1] qui témoigne devant une commission du Congrès. Ces constats convergent avec ceux de Jacques Rueff[2] qui a longuement développé les mêmes thèses dans « le péché monétaire de l’Occident », ouvrage dans lequel il expliquait le mécanisme de la double pyramide des crédits[3].
Déjà en 1944, des conséquences dévastatrices en matière d’endettement avaient été prédites si le dollar américain venait à être choisi en tant que monnaie de réserve mondiale. C’est pourquoi John Maynard Keynes avait défendu, dans le cadre des négociations de Bretton Woods, l’introduction du bancor, unité de compte réservée aux échanges internationaux, à laquelle les différentes devises nationales auraient été rattachées.
Or, malgré les avertissements, c’est bien l’option la plus risquée qui fut choisie. Ce jour-là, les États-Unis, en tant qu’État se sont liés les mains, et ont été condamné à un endettement croissant et abyssal. Pour le plus grand bonheur des gros banquiers. Relevons au passage que lors des négociations de Bretton Woods, le président Roosevelt[5] avait pour Assistant secretary of state for American republic affairs l’ancien banquier Nelson Rockfeller, descendant de la célèbre et richissime famille. Un heureux hasard pour les banquiers…. »
[1]Professeur d’économie à Yale
[2]Economiste et haut fonctionnaire français
[3]« Le péché monétaire de l’Occident », Jacques Rueff, Plon (disponible sur le site de l’Institut Coppet)
[4]Célèbre économiste britannique
[5]…et par la suite de Truman. Il deviendra vice-président des États-Unis (1974-1977)
Tags: Autres articles,Featured,newsletter