Fin 1789, un « étonnant vieillard » chargé de cent vingt ans vient faire sensation à la Constituante. L’émoi qu’il y cause arbore les traits préromantiques, non dénués d’équivoque, de la sensiblerie d’alors. Un théoricien de la pédagogie prétend aussitôt, pour ses leçons de choses, « s’emparer de l’auguste vieillard », qu’en réalité ses proches manipulent pour en faire argent. Au-delà de l’anecdote, l’affaire – à maints égards tragicomique – met en jeu les ressorts, visibles ou cachés, d’une autre facette de l’esprit du temps : l’utilitarisme. De fil en aiguille, ce qu’évoquent ces pages, c’est, avec ses saveurs inégalement douces, tout l’univers mental de la Révolution, au centre duquel un souci majeur et déterminant : s’approprier homme.Xavier Martin, historien français du droit et
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Quand on écoute les nouvelles des médias grand public, nous avons l’impression que la science est au contrôle de tout ce qu’elle avance et que ses projets pharaoniques sont en voie d’être réalisés. La réalité est tout autre.
Le monde de la science serait en panne
Un astrophysicien, Christian magnan, sous-directeur au Collège de France (tout de même) est intervenu dans une conférence (ADASTA, 7 décembre 2016) pour traiter du thème « Privée de découverte depuis 50 ans la science est-elle en panne ? ». Il y déplore l’absence de débat interne et « l’acceptation unanime et inconditionnelle de l’existence de ces substances fictives que sont la matière noire et l’énergie noire, à l’étude desquelles crédits et efforts sont consacrés en pure perte. S’ajoutent une débauche de grands projets à un milliard d’euros l’unité sans résultats tangibles. » (Site lacosmo.com, compte rendu de la conférence).
Or le boson de Higgs découvert au CERN devrait « ouvrir la voie à la découverte d’une nouvelle physique telle que la supersymétrie ou la matière noire » (CERN 15 décembre 2011, pris sur Wikipédia). A chacun de tirer les conclusions qui s’imposent. Constatons tout de même que de l’argent en masse est pris dans les poches de l’humanité contre des dettes extravagantes pour financer des modèles qui ne sont pas critiqués ou débattus… Fâcheux tout de même.
Jean-Gabriel Ganascia[2] a analysé les arguments de ceux qui prédisent que la technologie allait se déployer sans l’humain de façon autonome. Pour le président du comité de l’éthique du CNRS, les arguments ne tiennent pas.
Beaucoup de magnifiques inventions sur écrans d’ordinateurs ont du mal à être traduites dans le monde réel.
Nous avons vu dans nombre de nos articles précédents qu’un certain nombre d’annonces technologiques se sont soldées par des échecs. A commencer par l’IA, dont l’historique est bien différent de ce que l’on nous vend.
Origine de l’IA, la Rockefeller Foundation
À l’été 1956, la Fondation Rockefeller a financé la conférence de Dartmouth sur l’intelligence artificielle. Le rassemblement de cinq semaines a engagé un groupe de chercheurs de premier plan dont : John McCarthy, fondateur du Stanford Artificial Intelligence Lab ; Marvin Minsky, qui a développé l’idée des réseaux de neurones et a fondé le laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle du MIT ; Claude E. Shannon, pionnier de la théorie de l’information ; et Nathan Rochester, développeur de l’IBM 701, le premier ordinateur polyvalent produit en série.
Le domaine était si nouveau que le mathématicien John McCarthy a dû inventer un nouveau terme pour aider à expliquer le concept d’apprentissage automatique.
À l’époque, les implications du domaine n’étaient comprises que par une poignée de chercheurs. Même Weaver, un initié des mathématiques appliquées, a tempéré son soutien à la proposition avec retenue, bien qu’il ait autorisé Robert S. Morison, directeur de la Fondation pour la recherche biologique et médicale, à agir comme il l’entendait.
Mais les graines que la Fondation a semées ont été cruciales pour de nombreuses avancées ultérieures dans le domaine.
Les hivers de l’IA
Après deux décennies (1953-1973) où l’argent de DARPA a coulé à flot en direction des projets de l’IA, une période ponctuée de doutes et d’assèchement des financements dédiés à la recherche en intelligence artificielle s’en est suivie. Ces périodes de délaissement sont appelés les hivers de l’IA.
L’intelligence artificielle (IA) a toute une histoire derrière elle, qui n’est pas simple. En effet, l’opinion publique et les investisseurs se sont plusieurs fois emballés pour ce domaine novateur avant de s’en désintéressés. On parle alors d’hivers de l’intelligence artificielle. Ces périodes marquent la méfiance du public ou sa déception face à la technologie de l’IA.
https://www.journaldunet.fr/web-tech/guide-de-l-intelligence-artificielle/1501295-ai-winter/
Les Robots supposés remplacer l’humain
Boston Dynamics a été présentée longtemps comme une entreprise qui allait révolutionner la robotisation. Mais parallèlement aux évènements marketing de l’entreprise, Google s’est résolu à vendre cette entité qui n’était pas du tout rentable, à peine 4 ans après l’avoir achetée. Alors selon la vidéo que vous regardez, vous aurez d’un côté le marketing des médias grand public…
… et de l’autre la misère de ceux qui ne seront jamais capables de rivaliser avec l’Intelligence humaine.
Un autre exemple concerne les robots qui sont supposés remplacer les humains. Une étude de Harvard annonçait que ceux-ci devaient prendre possession de 47% des emplois avant 2020, mettant à la rue des millions de salariés. Des restaurateurs chinois ont dû croire à l’étude et engagé des robots-serveurs. Or, voilà que les héros de la cybernétique étaient incapables de coller deux morceaux de pains pour faire un sandwich. Incapables aussi de porter une assiette de soupe ou de nouille à table sans en renverser la moitié. Ils ont été licenciés pour cause d’incompétence.
Pourtant, même au Japon, accepter l’idée de robots est une chose ; être prêt à interagir avec eux dans la vraie vie en est une autre. De plus, leurs capacités réelles sont loin derrière les attentes façonnées par leur image hype-up.
Une grande enquête nationale auprès de plus de 9 000 établissements de soins aux personnes âgées au Japon a montré qu’en 2019, seuls 10 % environ ont déclaré avoir introduit un robot de soins, tandis qu’une étude de 2021 a révélé que sur un échantillon de 444 personnes qui fournissaient des soins à domicile, seuls 2 % avaient de l’expérience avec un robot de soins.
Prenons l’exemple de la voiture autonome. Alors que l’on nous a asséné que nous devions nous habituer à ce genre de construction (On se demande pourquoi d’ailleurs), nous devons nous satisfaire en 2023 d’une voiture semi-autonome[1], et dont le volant doit être tenu par le conducteur. Au fait, la voiture présentée roule seule dans un circuit fermé. Alors à quoi ont servi les fortunes déversées depuis tant d’années pour son développement ? Mystère.
On peut donc dire que si l’on devait se baser sur les annonces propagandistes, qui tendent à mépriser l’humain au profit de la machine, l’histoire de l’IA et de la robotisation continue d’être celle d’une succession de flop ou plus grossièrement de bides.
Alors pourquoi ces annonces en grande pompe ? Pourquoi ce désir urgent de remplacer soudainement la population active par des robots ? Pourquoi ce soutien malsain des politiques ? Pourquoi ces sommes folles déversées par les banquiers centraux, les régions, les Etats, et autres organismes globalisants? Nos questions resteront sans réponse.
Le véritable danger actuel serait de robotiser l’humain
Jusqu’à récemment, nous aurions dit que l’homme nouveau selon les idéologues de la globalisation est un homme normé qui doit cadrer avec les critères de la technoscience. En conséquence de quoi, son asservissement à la machine informationnelle mondiale est probable.
Depuis, les choses nous semblent se dégrader précisément à cause des échecs techno-scientifiques répétés. Nous serions d’avis que:
Dans un monde livré aux privés, il est urgent d’attirer l’attention sur les dangers que nous courons tous, et en particulier les enfants, face aux potentialités de notre organisme, que les acharnés de la Singularité sont loin de pouvoir reproduire et encore moins d’égaler.
Par conséquent, l’humain est exposé à 2 risques potentiels mais néanmoins réels de DEPOSSESSION:
- Accéder au cerveau humain pour influencer les décisions, voire le piloter
- Pirater le cerveau humain pour renforcer l’IA
Deux publications scientifiques qui méritent d’être connues
1ère expérience – Un groupe d’élèves a fait l’objet d’une étude dans une classe new yorkaise. On nous dit que leur EEG portable a montré que leurs cerveaux se synchronisent lorsqu’ils s’engagent dans une activité. Plus les activités sont appréciées (discussion, vidéos) et plus celles-ci induisent de la synchronie entre les élèves.
Cependant, ce qui est frappant dans l’article, c’est le passage qui se réfère à la « mutualisation des cerveaux. Peut-on arriver au stade où la mutualisation des cerveaux soient obligatoires et ambitionnerait de créer et/ou couvrir la noosphère ? La question se pose d’autant plus que l’auteur du texte regrette que l’opération ne soit pas répéter avec des élèves venant d »horizons très divers »[3].
2ème étude – Autre continent, même obsession : avoir accès au fonctionnement du cerveau humain. En Chine, des capteurs d’ondes cérébrales pour « aider » les élèves à se concentrer.
Des classes équipées de caméras et de capteurs d’ondes cérébrales. Le tout connecté à une IA. On nous dit que « des caméras « scannent les mouvements des étudiants », des « robots de reconnaissance faciale » s’occupent des tout petits, et des bracelets Bluetooth « enregistrent la fréquence cardiaque, et le temps que l’élève de primaire passe dans la bibliothèque ou sur le terrain de jeu ». » Puis arrive la compétition puisque le degré de concentration est quantifié.
L’article nous dit que l’appareil émet des alertes en temps réel puis délivre un rapport à la fin de chaque cours, qui sera remis aussi aux parents. Et là tout ce que la victime a pu faire, dire, penser, etc. va être décortiqué par les uns et les autres. Si cela n’est pas un viol de la personnalité !
Le fait de connecter le cerveau de ces élèves via un casque high tech qui permet de « visualiser les ondes envoyées par les neurones, en temps réel » est un hacking permanent de son intimité. D’ailleurs l’entrepreneur de ces appareils parlent lui-même de « lecteurs de pensées » !. On peut difficilement faire pire pour empêcher un jeune, qui n’a pas d’intimité, de se construire.
Bref, une certaine IA a vampirise la sphère de l’éducation chinoise tous âges confondus, et fait de l’humain son objet d’observation. En réalité elle le phagocyte pour des bénéfices très terre à terre. On nous le confirme dans cet article :
Et le Wall Street Journal de relever que cette manne en datas est particulière à la Chine. On peut récupérer sans trop d’entraves les données de 200 millions d’enfants-adolescents-jeunes. Extraordinaire richesse qui permettra à la Chine de booster son IA face à son compétiteur, les Etats-Unis où la législation est plus regardante.
Bonne nouvelle pour les défenseurs du programme ; à savoir l’entrepreneur en charge du programme, les élèves observés en permanence sont hyper-concentrés.
Nous avions connu la course aux performances dans le milieu sportif ainsi que dans celui des entreprises, maintenant l’obsession de la fabrique de champions serait elle en train d’envahir le système éducatif ?
Mauvaise nouvelle, les données sont collectées et exploitées. Par qui ? Pour en faire quoi ? Manifestement, tout comme dans le cadre des injections à ARN messager anti-Covid, l’expérimentation a quitté le laboratoire et se déroule en direct sur les humains sans que l’on puisse faire valoir ses droits à l’intégrité corporelle car ami lecteur en d’autres temps, cela aurait été considéré comme un viol non seulement de la sphère privée, mais aussi de ce qui se passe au plus intime de son être ! Tous leurs faits et gestes sont surveillés, mesurés, captés et compilés. Peut-être revendus ?… Le journaliste parle d’ « une mine d’or ». L’histoire ne dit pas s’il y a ou pas commerce de données.
Heureusement que certains parents vigilants ont manifesté leur mécontentement. En octobre 2019, le public s’est indigné de voir certains élèves de primaire être filmés en cours par des caméras « intelligentes » carburant à l’IA et reliés à des logiciels de reconnaissance faciale (objectif : compter combien d’enfants suivent le cours ou au contraire s’agitent sur leur siège, bavardent ou se retournent). Le ministère de l’éducation chinois avait fini par promettre, face à ce tollé, une future « réglementation », très « stricte » ; surtout en matière de collecte des données. ». En novembre 2019[4], l’Etat a mis fin à l’expérimentation suite aux réactions des familles. Il faut dire que malgré le fait que le consentement des parents ne soit pas obligatoire, le gouvernement chinois serait sensible à l’opinion publique et aux sources de polémiques. Oui mais entretemps on a accumulé des données gigantesques qui ne seront jamais détruites.
Côté victimes, les dégâts doivent être considérables. On a beau expliquer que la chose permet d’individualiser l’éducation, il n’en demeure pas moins que ce genre d’exercices est une source importante de stress. Il n’est pas sûr que les adeptes du QI soient sensibles à l’équilibre psycho-affectif d’un humain. Leur modèle fait plus penser à un système de « marche ou crève ».
En attendant, le président-fondateur de BrainCo, l’ingénieur Han Bicheng, diplômé de Harvard, défend son « lecteur de pensées ». Selon lui, son casque n’a pour seul que « d’aider les humains à atteindre leur plein potentiel », et non de constituer un outil de surveillance. Une technologie transhumaniste, donc, surtout. Car en plus « d’améliorer les capacités cognitives » des gens, il devrait aussi permettre à terme, affirme-t-il, de contrôler les mouvements d’un robot à distance, « par l’esprit », à la façon d’une interface homme-machine.
Bon c’est en Chine, mais tout le monde sait que la Chine est utilisée pour familiariser l’opinion publique occidentale avec des sujets choquants et liberticides tout en endormant sa vigilance car c’est loin. C’est en Chine. Dans les faits, il n’y a aucune différence entre les Etats dans un monde globalisé, puisque l’on nous dit que nous sommes dans un village planétaire, une maison commune, etc.
Récemment, nous avons découvert un site qui porte le nom obscur « sang de cordon » et qui laisse penser que ces tissus servent à alimenter des travaux de laboratoires sur fond commercial, etc. Or, ce site est parfaitement français et estampillé par les autorités sanitaires françaises.
LHK
Complément BREVETAGE DU VIVANT. Novéthic
Il concerne la brevetabilité des différentes formes de vie (cellules, tissus, animaux, etc.) et des patrimoines génétiques. Il est défini par la directive 98/44 de l’Union Européenne. Cette directive prévoit que les variétés végétales, les races animales et le corps humain (aux différents stades de sa constitution) ne peuvent pas être brevetables. En revanche, sont brevetables, non seulement les inventions portant sur des végétaux ou des animaux (dont l’application n’est pas techniquement limitée à une variété), mais aussi sur un élément isolé du corps humain, y compris sur la séquence complète ou partielle d’un gène.
Le débat sur la brevetabilité du vivant a pris de l’ampleur dans les années 90 à cause du développement des OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) et du séquençage ADN. Habituellement, le brevetage ou la propriété intellectuelle concerne la propriété industrielle ainsi que la propriété littéraire et artistique, mais avec l’avènement des biotechnologies, on voit apparaître des demandes de brevetage pour le vivant.
Pour les détracteurs de la directive 98/44, cette disposition ouvre la porte au commerce sur les organismes vivants parce qu’elle confond invention et découverte d’éléments naturels existants. Ils dénoncent cette reconnaissance d’un droit de propriété sur le vivant, et l’opportunité pour des firmes multinationales de s’approprier le patrimoine génétique de la planète.
Dans le cas de l’agriculture, le brevetage du vivant modifie les rapports de force entre les agriculteurs, car si une plante est brevetée, il est interdit de garder une partie de sa récolte pour la semence de l’année suivante ou de faire des échanges avec d’autres agriculteurs. Or, c’est cet échange qui a permis un accroissement de l’agrobiodiversité. Le brevetage du vivant entraînerait donc un appauvrissement de la biodiversité cultivée.