« Nous avons dû lutter contre les vieux ennemis de la paix – le monopole industriel et financier, la spéculation, la banque véreuse, l’antagonisme de classe, l’esprit de clan, le profiteur de guerre. Ils avaient commencé à considérer le gouvernement des États-Unis comme un simple appendice à leurs affaires privées. Nous savons maintenant qu’il est tout aussi ...
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UBS va sauver le Crédit Suisse, elle-même cautionnée par la BNS. On aurait envie de rire si la situation n’était pas si dramatique. La BNS s’est dite prête à « sauver » Credit Suisse en accordant 100 milliards de prêts alors que la Confédération garantit 9 milliards. On peut comprendre que des 100 milliards de ligne de crédit, la Confédération va en garantir 9. Un ratio très troublant qui nous rappelle le Système de réserves fractionnaires.
Pas mal comme deal, pour… UBS qui ne met que 3 milliards!
- Jusqu’à 100 milliards de prêts accordés par la BNS
- 9 milliards de garantie mise sur la table par le Conseil fédéral
Si la Confédération sécurise 9 milliards ne constituent-ils pas les fonds propres de base nécessaires à une création monétaire de 100 milliards de crédits grâce à la méthode du système de réserves fractionnaires (ou de « couverture partielle ») est un système bancaire où les banques ont le droit de prêter, par des jeux d’écritures, de l’argent qu’elles n’ont pas et sur lequel, outre le remboursement par le débiteur, elles toucheront des intérêts, sachant toutefois qu’elles devront se refinancer en collectant des dépôts pour maintenir son équilibre de bilan.
Rappelons que la BNS a émis des bons BNS et s’est engagée sur des lignes de Swap en $ l’an dernier, tout en vendant à vil prix des euros. C’est ainsi qu’elle a fait exploser les compteurs de ses pertes.
Avant de poursuivre notre décorticage des données, nous avons une question à 100 milliards:
A-t-on voulu à l’ère de la cryptomonnaie se débarrasser de Crédit Suisse dans un mouvement concentrateur en vue de la globalisation du secteur bancaire suisse ou pas? En tout cas, quelqu’un a fait circuler des rumeurs persistantes, alors que le même Crédit Suisse a présenté de fausses données suite aux subprimes avec la complicité de Finma. (cf ci-dessous) Avec UBS, cela aurait fait peut-être (pas sûr) trop aux yeux d e l’opinion publique…
Le StabFund de 2008 pour sauver UBS était un petit laboratoire à côté de ce que l’on va nous présenter prochainement. C’est une question de temps pour que UBS et… BNS soient avalées…
Une globalisation qui a attaqué en priorité le secteur monétaire et bancaire. Au nom de Dieu!
Nous avons 3 entités gérées de manière si calamiteuse que finalement les trois sans aucune exception ont été, sont et seront vampirisées. Attendez-vous à une fin tout aussi misérable pour UBS et BNS. Oui, la BNS est le coeur nucléaire de la destruction de la Suisse financière, bancaire, monétaire. En disparaissant, elle emportera avec elle toute notre épargne, tous nos dépôts, et plus encore.
Cela arrivera. Tôt ou tard. D’abord partiellement par fusions, puis totalement.
Dans Coup d’Etat planétaire (2019), nous écrivions:
Les lumières semblent s’être éteintes sur le leadership industriel et le tissu économique européens. L’industrie européenne semble avoir nourri les Firmes Transnationales qui sont devenues des entreprises globales avec lesquelles l’oligarchie phagocyte les processus globaux de production. L’objectif affiché a été de déplacer l’outil de production planétaire vers la Chine… entre autres pays. Ces individus ont pillé l’Occident pour se construire un empire planétaire, systémique et complexe. Du coup, il est inattaquable!
Le phagocytage des activités productrices en tous genres est le coeur nucléaire de la globalisation. Qui dit globalisation, dit hyperconcentration des ressources productives.
Tout le monde sait aujourd’hui que Crédit Suisse a été phagocyté par UBS. Tout comme celle-ci a phagocyté SBS et Crédit Suisse la Banque Populaire Suisse. La règle qui régit ce petit milieu (je ne vise que le niveau des administrateurs et fondateurs de hedge funds) leur est dictée par City-Wall Street.
Une sale mentalité dénuée de la moindre éthique, qui a détruit l’économie planétaire, et donc le bien-être de l’humanité. Et ce n’est pas fini, car avec la disparition de l’Etat public tous les garde-fous ont été neutralisés. Ces Autorités de surveillance ne sont que les excroissances du Casino. Un Système dont la structure est troublante tant les ressemblances avec celle de la mafia sont fortes.
Dans Dépossession, ou Comment L’hyperpuissance d’une élite financière met États et citoyens à genoux; tous ces mécanismes qui ont permis le vol légalisé à ciel ouvert des ressources est soigneusement décrit.
Dans la conclusion de ce livre, l’annonce du changement radical et violent de paradigme, de la refondation (Président Macron) ou du Great reset se trouve dans la conclusion:
La gouvernance mondiale reposerait sur la gestion de l’information et sa technologie qui deviennent centrales dans la densification des interactions et des interconnexions à travers le monde. Ces circuits de l’information permettent aussi de contrôler et de corriger les trajectoires à distance à travers les médias, les réseaux sociaux, les industries du film et de la musique, etc. Ainsi, le pilotage des populations à distance est rendu possible. Une fois le mécanisme global au point, nous quitterions alors le monde des États pour un Système-monde structuré autour de flux d’activités et des flux informationnels mondiaux. C’est la phase de la globalisation.
Au vu de la censure, à la fois soft et puissante (envois interceptés et retournés, Amazon a mis de faux comptes, etc.) qui m’est infligée depuis 2018, j’ai fini par mettre le PDF gratuitement. Vous pouvez le télécharger et le lire. Le style est très simplifiée. Ami lecteur, vous ne pouvez jamais dire que vous ne saviez pas ou que vous n’avez pas compris ce qu’ils font. Et je vous promets qu’ils n’en ont pas fini avec nous.
La globalisation, un projet faussement messianique, géré par de faux dieux.
Aucune activité locale ne devrait survivre hors de la main toute puissante du petit club dont les membres s’annoncent comme des dieux. Si aujourd’hui les analyses de Harari sont sur la place publique, souvenez-vous du patron de Goldman Sachs qui disait:
Savez-vous qui j’ai trouvé dans le Conseil d’administration de l’actuel Crédit Suisse? La célèbre Blythe Masters. Si. Celle-là même qui fut accusée par The Guardian d’être la femme qui a inventé les armes financières de destruction massive, et même de manipulation des prix du marché de l’énergie. Ce n’est pas tout. Voilà ce que nous avons publié dans Dépossession en 2018; avant le virus Corona.
En 2016, le thème du World Economic Forum (WEF) portait sur la suppression du cash. Klaus Schwab, fondateur du WEF y avait fait référence à « la quatrième révolution industrielle », en parlant de la révolution digitale…
Dans « Qui sera le roi de ce monde sans cash» publié par le WEF, un nouveau monde nous est présenté avec moult références à un roi, une couronne dormante, une révolution globale et un nouvel ordre mondial. Une terminologie qui a tout de même de quoi interpeller. Et l’article de nous faire entendre que les petits acteurs auraient une chance de remporter la mise…
« La révolution sans cash est en marche. Les gouvernements, les entreprises, les start-ups et les consommateurs peuvent avoir des motivations différentes pour détrôner le cash mais le résultat final sera probablement le même. Mais avec la mondialisation où « gros » est traditionnellement « beau », ce sont les plus petits acteurs — start-ups, petites entreprises et consommateurs — qui vont en définitive façonner le nouvel ordre mondial. Et pour ceux qui aiment l’innovation et les idées nouvelles ce ne peut être qu’une bonne chose ».
Le texte n’indiquait en revanche pas les sources de financement desdites startups…
Les plus grands acteurs de la haute finance internationale vont défiler lors de cette rencontre : Bill Gates (Microsoft), Blythe Masters (ex. JP Morgan et inventrice des produits dérivés qui sont à l’origine de la crise des subprimes, reconvertie depuis dans la promotion du Blockchain[4]), Michel Sapin (alors ministre de l’Économie), Christine Lagarde (FMI) ou William White (OCDE). Leurs discours étaient convergents et militaient en faveur de la société sans cash.
Blythe ne quitta la JP Morgan qu’en 2014, mettant un terme à 27 ans de carrière. La crise des subprimes à cause de laquelle, elle fut pointée du doigt, ne fut pas source de rupture de collaboration. En fait, JP Morgan devient un client de la nouvelle société Digital Asset dont elle est CEO depuis 2015.
Selon le site web de la société, la plateforme d’actifs digitalisés, que développe l’entreprise de Mme Blythe, serait la seule à avoir été développée en fonction des besoins de production des plus grandes institutions financières de la planète. Vous ne serez donc pas étonnées de trouver certaines références sur son site, telles que : Goldman Sachs, JP Morgan, Accenture, IBM, Santander, ABN_AMRO, Price Waterhouse Coopers (un des partenaires mondiaux). Le client IBM a par exemple dévoilé récemment son « Blockchain as a service » basé sur la technologie open source « Hyperledger fabric », qui a servi à développer la version 1.0 de Linux Foundation (Info Hightech). Dans ce monde si petit de la haute finance et de la haute technologie, nous découvrons que Mme Masters[5] est aussi présidente du conseil de Linux Foundation, dont les produits sont le fruit de l’open source,et donc de « l’économie de partage » prônée par l’élite de la finance internationale… C’est par cette technologie de la Blockchain que le cash devrait être remplacé. (Extraits de Dépossession)
Blythe Masters qui a bénéficié d’une totale immunité dans l’affaire des subprimes est un moteur de la mise en place dans les banques du Digital Assets avec la technologie de la blockchain ET de la suppression du cash.
Crédit Suisse, une banque qui n’est pas suisse
Un ancien de McKinsey, administrateur de UBS, nommé CEO de Crédit Suisse en … 2022
Ulrich Körner est ressortissant allemand à la base et semble avoir fait l’essentiel de sa carrière dans les groupes dits suisses.
Il est président du Widder Hotel à Zurich et vice-président du conseil d’administration du Lyceum Alpinum Zuoz. Il est également vice-président du conseil de surveillance d’UBS Deutschland AG, membre du conseil d’administration d’OOO UBS Bank Russia,[8] président du conseil de fondation du fonds de pension UBS, membre du Financial Service Chapter Board de la Chambre de commerce américano-suisse, membre du conseil consultatif du Département de banque et de finance de l’Université de Zurich[9] et membre du conseil consultatif des entreprises de la Fondation Laureus Suisse.[10] Il a auparavant siégé au conseil d’administration du groupe Winterthur, d’AXA Leben AG et d’AXA Versicherungen AG et en tant que membre du conseil d’administration de Clariden Leu AG ainsi que de la Bank Leu AG.[4] Il est également l’ancien vice-président du comité du conseil d’administration de l’Association suisse des banquiers.[11] En tant que représentant d’UBS au sein de la commission d’experts suisse, il a conseillé les politiciens suisses tant sur la résolvabilité des grandes banques que sur la stratégie future de l’industrie financière suisse. Il a été nommé PDG du Credit Suisse en juillet 2022 après la démission de Thomas Gottstein. Wikipédia
URS Rohner, l’homme qui a mené le Crédit Suisse au fond du gouffre
Urs Rohner, un avocat comme bon nombre de ses collègues a dominé haut et court la descente aux enfers de Crédit Suisse tant au niveau gestionnel que délictuel. C’est un homme de confiance de ce système bancaire globalisé et enchevêtré scrupuleusement qui menace tout un chacun à cause d’une gestion désastreuse, mafieuse, et criminelle. Oui criminelle puisque ces gens n’ont jamais cessé de mettre en danger les avoirs des client, et qui ont réussi à instaurer grâce à des banquiers centraux à l’éthique problématique des instruments financiers qui allient allègrement usure, spéculation, opacité, et j’en passe.
A côté des exploits criminels dont son établissement est coupable, M Rohner siège depuis 2015 au conseil d’administration du groupe GSK, le numéro 1 des vaccins, vous savez celui qui a ajouté du mercure dans ses produits destinés aux enfants. L’ancien président de Credit Suisse qui a mené la banque au fond du gouffre, mais qui s’en sort sans une égratignure!
La journaliste M Farine du Temps a écrit ceci sur lui: »Bilan d’une décennie truffée de scandales et de controverses, dont il sort indemne« . https://www.letemps.ch/economie/presidence-catastrophique-dun-urs-rohner-blanc-neige
Ce monsieur impliqué au plus haut niveau de la santé publique planétaire représente la médiocrité d’un milieu corrompu et corrupteur qui travaille en bande. Voici un exemple rapide qui se passe en Chine. Nous apprenons que:
« Le Credit Suisse a accepté de payer 77 millions de dollars aux autorités américaines après avoir admis avoir embauché des proches sous-qualifiés de responsables chinois influents afin de gagner des affaires, a annoncé jeudi le gouvernement.
L’affaire émerge des enquêtes dites « princelings », dans lesquelles les autorités américaines ont accusé de grandes sociétés financières de donner des emplois précieux à des proches de fonctionnaires chinois en échange d’affaires lucratives du gouvernement.
« Échanger des opportunités d’emploi pour des personnes moins que qualifiées en échange d’accords commerciaux lucratifs est un exemple de népotisme à son meilleur », a déclaré William Sweeney, le numéro deux de la division new-yorkaise du Federal Bureau of Investigation. »
https://www.thelocal.ch/20180706/credit-suisse-us-chinese-princelings-probe/
Rassurez-vous Crédit Suisse n’est qu’un des membres du clan mafieux bancaire. JP Morgan Chase en novembre 2016 a accepté de payer 264 millions de dollars pour résoudre des allégations similaires. Au fait, des délégués de la 1ère banque américaine siègent dans le Conseil d’administration fortement renouvelé en 2021.
L’affaire du Crédit Suisse est un épisode de la longue série de vampirisation des richesses suisses et planétaires
Créée en 1856, le Crédit Suisse est à la base une banque sérieuse et saine. Elle a juste eu le malheur comme ses consoeurs (UBS entre autres) de croiser le chemin de prédateurs, dénués d’émotions et de valeurs sociales, qui poursuivaient une vision mégalomaniaque.
Dans les années 90, sa trajectoire va changer car des patrons d’un nouveau genre vont chercher à la fondre dans le paysage des « grandes » banques de City-Wall Street. Le summum du succès pour ces affairistes pétris d’ambition sous le regard bienveillant de Mammon, le dieu de l’argent, mais aussi de la prédation financière, de la spéculation, du mensonge et des astuces.
La première victime suisse de Credit Suisse et de ses alliées sera Swissair, la banque volante. La présence du grand patron du Crédit Suisse dans le Conseil d’administration de Swissair. Pourtant, les médias qui formatent le story telling ne se sont concentrés que sur l’UBS de Marcel Ospel, un monsieur inintéressant qui avait à la base une formation d’apprenti. Un homme qui n’appartenait pas au sérail. D’ailleurs, il n’est arrivé à la tête de UBS qu’en avril 2001, soit quelques mois avant le grounding de Swissair du 2 octobre 2001., soit plus de 10 ans après le démarrage de la stratégie de croissance agressive de Bruggisser, champion de… Mckinsey consulting, soutenue par les administrateurs des deux grandes banques.
Vous voyez la présence en bonne place de Lukas Mühlemann, le champion de l’époque de la Paradeplatz, place mythique des grandes banques suisses. Eh bien, ce monsieur avait puni un de ses analystes qui avait osé informer la presse de pertes chez Swissair.
L’affaire remonte au 6 juillet 2000, lorsqu’un analyste du Crédit Suisse signale que Swissair doit compter avec une perte d’au moins 500 millions de francs.
La nouvelle fait aussitôt plonger le cours de l’action. Le patron de Swissair, à l’époque Philippe Bruggisser, se plaint chez Lukas Mühlemann, directeur général du Crédit Suisse et membre du conseil d’administration de Swissair. L’analyste est mis à pied pour «comportement non-professionnel».
Dans la réalité, les pertes dépassent les 3 milliards, soit six fois plus que les prévisions de l’analyste licencié.
En tout, la plus grande faillite de l’histoire de l’économie helvétique aura coûté 17 milliards. Et la suppression de 5000 emplois chez SairGroup.
https://www.swissinfo.ch/fre/swissair-ou-le-proc%C3%A8s-de-la-classe-affaires/5670836
Le rêve de l’élite bancaire alémanique se réalise enfin!
S’il fallait choisir un seul nom pour symboliser le règne d’une élite sur l’économie et les finances suisses des années 90, ce serait celui de Rainer Gut. Cet homme méconnu du grand public a été le patron « mythique » de Crédit Suisse, puis de Nestlé SA de 2000 à 2005.
Depuis 2000 et à ce jour, il est le président honoraire de Crédit Suisse.
Mais M Gut fut aussi un influent membre de multiple conseils d’administration de ce la Suisse compte comme d’entreprises d’importance mondiale. Il a occupé plusieurs mandats d’administrateur dans des sociétés internationales, dont Alusuisse, Bayer, Swiss Re, Swissair, Daimler Chrysler Suisse, Ciba Geigy/Novartis, Elektrowatt, Sulzer. (Wikipédia). Excusez du peu.
Rainer Gut, l’architecte idolâtré du Credit Suisse globalisé
» En 1968, il devient associé général de Lazard Frères & Co., New York et en 1971 président et chef de la direction de Swiss American Corporation (le lobby du business américano-suisse) à New York, une filiale américaine de banque d’investissement de la SKA (Schweizerische Kreditanstalt, aujourd’hui Credit Suisse). En 1973, il a été membre du directoire et à partir de 1977, il a agi comme porte-parole de « Schweizerische Kreditanstalt » (SKA), dont il est devenu président en 1982.
De 1983 à 2000, il a été respectivement président du conseil d’administration de SKA et du Credit Suisse, et entre 1986 et 2000 également président du conseil d’administration du Credit Suisse Group (anciennement CS Holding – renommé le 1er janvier 1997).
M Gut, un homme encensé par une certaine presse.
Les éloges pleuvaient sur la personne de M Gut. Un journaliste du Temps se pâmait à l’époque devant l’ampleur de la restructuration de Credit Suisse sous sa houlette.
C’est un Crédit Suisse aux abois dont Rainer Gut prend la direction en 1977. Peu avant, il songeait à quitter cette banque engoncée dans le formalisme hiérarchique, distancée par ses rivales UBS et SBS. La sclérose, le manque de procédures de contrôle internes ont conduit à la débâcle de Chiasso qui, au final, coûtera 5 milliards de francs. La direction étant discréditée, on se tourne vers celui qui, à 45 ans, n’est pas mêlé à l’affaire.
Gut n’est pas un homme du sérail. Zougois et catholique (ce qui fait lever des sourcils à la Paradeplatz), il a fait l’essentiel de sa carrière à Londres puis New York, notamment chez Lazard, sous la houlette du partenaire senior André Meyer, le «Picasso de l’investment banking». Cette formation à la dure et l’ouverture d’esprit qu’elle lui confère seront la chance de sa vie – et celle de la banque. Qu’on en juge aux résultats.
https://www.letemps.ch/economie/finance/analyse-rainer-gut-visionnaire
Eh bien, nous pouvons répondre à la question du journaliste, les résultats sont déplorables. (cf ci-dessous)
« Quand Gut remet sa présidence du conseil d’administration en 2000, CS est devenu la première banque suisse en capitalisation boursière et No 4 en Europe. En vingt-trois ans, il a tiré profit des deux mouvements tectoniques qui ont secoué la place financière: la décartellisation et la globalisation. «Taille critique»: ces deux mots (le titre du livre) résument la vision stratégique de Rainer Gut. Il a compris que la croissance interne ne suffira pas à atteindre cet objectif et, après avoir assaini la banque de 1977 à 1983, se lance dans une stratégie d’acquisitions dont les étapes donnent le tournis«
https://www.letemps.ch/economie/finance/analyse-rainer-gut-visionnaire
Les tentatives de Rainer Gut de faire fusionner UBS et Crédit Suisse avortés dans le passé
25 ans, c’est le temps qu’il a fallu pour réaliser le rêve des patrons de la Paradeplatz, et en particulier celui de M Gut. Retour sur une affaire de volonté de concentration des entreprises et du tri des activités en vue de leur globalisation; comprenez leur intégration au niveau supranational. C’est ce que nous avons appelé la globalisation (différente de mondialisation). Nos commentaires s’appuient sur une publication de Robert Vogler est historien et a été le porte-parole de l’Union de Banques Suisses de 1988 à 1998. Après la fusion, il a été responsable de la recherche historique et jusqu’en 2009 analyste politique senior de la politique politique pour UBS.
C’était le 5 décembre 1997. « L’ambiance était joviale un vendredi soir hivernal de décembre à l’Union Bank of Switzerland. Des promotions de fin d’année venaient d’être annoncées à la banque, qui venait de se rebaptiser « UBS ». Peu de banquiers d’UBS savaient ce qui se tramait dans les coulisses.
Les médias suisses et internationaux spéculaient sur une fusion depuis des semaines, mais étaient incapables d’en préciser les détails.
Quelques mois plus tard, au début de 1997, les premiers pourparlers entre la Société de banque suisse (SBS) et UBS échouaient. Parallèlement à cette volonté de créer un monstre bancaire globalisé, la fusion de UBS et SBS était sous toit. Le journaliste se souvient que ce fameux 5 décembre 97, « le personnel du département des communications d’entreprise d’UBS a été invité à être disponible après les heures de bureau. Peu de temps après, nous avons été conduits dans une petite salle de réunion et informés que notre banque fusionnerait avec la SBS basée à Bâle. La nouvelle n’était guère une surprise – la plupart d’entre nous avaient déjà renoncé mentalement à nos week-ends afin de se préparer à l’annonce officielle de lundi.
C’est sous son règne que le Credit Suisse sera impliqué dans un des plus gros scandales; celui de LTCM pour Long Term Capital Management. Un hedge fund géré par de grands professeurs des universités les plus prestigieuses. Ce fonds qualifié d’infaillible va faillir lamentablement. Et devinez qui est de l’aventure et qui doit faire mettre à ses actionnaires la main à la poche? UBS et Credit suisse.
Un réseautage d’influences systémique similaire à celui des mafieux
On retrouve systématiquement derrière ces constructions mégalomaniaques dont l’objectif est clairement le phagocytage des concurrents les prétextes de la mondialisation et de la déréglementation des marchés financiers. Le pire c’est que le raisonnement est logique mais pas nécessaire.
Le constat de M Blum est arrivé un peu tard. De toute façon, les banquiers suisses n’avaient pas le choix. Le projet de globaliser monnaies, finances, et économie découle directement des accords de Bretton Woods post 2ème guerre mondiale. Ceux-ci avaient jeté les bases des structures supranationales nécessaires pour créer une planète globalisée pilotée par un gouvernement mondiale. Une ambiance de course à la globalisation qui ne s’expliquait que par la libéralisation des marchés. Les responsables économiques et politiques ont été tellement conditionnés qu’ils répétaient la chose sans vraiment en saisir la finalité ultime. Celle qu’ils nous laissent aujourd’hui en héritage: un monde capté par une oligarchie sans scrupules qui a capté l’ensemble des ressources et des richesses planétaires.
Une personne très ambitieuse, vénale et peu regardante en matière de morale ne pouvait qu’être appâtée par les gains extraordinaire et facile. Sans oublier que les conséquences en matière de poursuites pénales ont été neutralisées par la primauté du Droit international, le droit des BRI, FMI, etc.
Un système continu de crimes financiers en bande organisée.
Les banques que nous garantissons sans aucun contrôle sur leur management sont gérés par des patrons qui fonctionnent en réseaux et par entente cartellaire. La preuve? Les crimes financiers ne sont jamais commis par une seule banque, mais toujours par plusieurs simultanément. En général un peu plus d’une dizaine. Voici quelques exemples:
Credit Suisse est en train de couler, mais ne vous inquiétez pas la BNS, dont les dernières pertes s’élevaient à 142,4 mia en 2022) va mettre à sa disposition jusqu’à 100 milliards de francs.
BNS et FINMA coupables d’un casse légalisé?
Voici un extrait de ce papier qui prévenait de la toute-puissance de ces deux entités.
Depuis 2011, « la BNS devenait dépositaire du pouvoir de sauver qui et ce que bon lui semblait (Etat, banques suisses ou étrangères, devises, etc.). Toutes les dépenses et toute l’expansion de son bilan lui étaient de fait autorisées. Bref, on lui a signé un chèque en blanc. Or, le peuple qui finance et garantit la chose ne se rend probablement pas compte de l’énormité du pouvoir qui lui a été ainsi transféré.
Toujours en septembre 2011, la BNS s’est vue offrir la responsabilité totale d’une partie de la loi sur les banques et les caisses d’épargne. On y a introduit tout un volet nouveau concernant les banques d’importance systémique. Et là on découvre effaré ceci dans l’article 8 de ladite loi:
3 La Banque nationale suisse (Banque nationale), après avoir entendu la FINMA, détermine par voie de décision quelles sont les banques d’importance systémique et quelles sont les fonctions de ces banques qui ont une importance systémique.
Et là on voit BNS se concerter avec Finma! Finma cette autre organisation -de nature privée même si officiellement publique- munie de souveraineté qui en fait un Etat dans l’Etat et qui cumule des prérogatives de puissance publique inédites en démocratie (cf notre dossier Finma). »
https://lilianeheldkhawam.com/2015/11/26/bns-finma-coupables-dun-casse-legalise-liliane-held-khawam/
Un peu plus loin, nous parlions de l’alter ego de la BNS qu’est FINMA:
Finma dont les dysfonctionnements sont patents « ordonne » les mesures nécessaires! On n’a plus besoin de chambres fédérales. Plus besoin de tribunaux. Plus besoin de juges. FINMA ORDONNE!!!
2 La banque d’importance systémique doit prouver qu’elle remplit les exigences fixées à l’art. 9, al. 2, let. d, et que le maintien des fonctions d’importance systémique est garanti en cas de menace d’insolvabilité. Si la banque ne fournit pas cette preuve, la FINMA ordonne les mesures nécessaires.
https://lilianeheldkhawam.com/2015/11/26/bns-finma-coupables-dun-casse-legalise-liliane-held-khawam/
De l’illégitimité de la loi Too big to fail
Est-ce que ce qui précède est légitime? Non. Est-ce légal? Oui. Ainsi l’ont voulu les dirigeants politiques financiarisés de la Suisse. L’apothéose de ce comportement inique revient à la cheville ouvrière de Planète finance: Mme Eveline Widmer-Schlumpf. Voici pour rappel un petit papier écrit en juin 2013:
Tricherie lors des subprimes
Dans un excellent papier, Jean-Cédric Michel va exposer comment le couple FINMA-Crédit Suisse a triché lors de la crise des subprimes. Sans être inquiété.
Dysfunctioning Corporate Switzerland: Quand le Credit Suisse et la Finma manipulent cours et fonds propres. Extraits
Il a fallu la révélation d’une nouvelle affaire à charge de Barclays révélée par la presse anglaise pour qu’il sorte publiquement que … le Credit Suisse avait fait la même chose en catimini : soutenir son cours et augmenter fictivement ses fonds propres par un prêt de 10 milliards de francs à un tiers pour souscrire dans son augmentation de capital. Et ce tiers est le même, le Qatar.
Le problème?
Il y a là le problème technique, de fond : une souscription fictive de capital n’améliorant que fictivement les fonds propres avec la manipulation de cours que cela entraîne.
Mais en Suisse ? Eh bien le Credit Suisse a fait la même chose apparemment avec l’accord de la Finma. Le double problème de fond évoqué ci-dessus se double d’un troisième aussi grave : cette opération n’a pas été révélée – alors qu’elle constitue pourtant un délit au-delà de la grave manipulation comptable et boursière qu’elle constitue.
Le seul motif exprimé du bout des lèvres pour justifier une opération autrement illicite réglementairement est celle-là : éviter une market uncertainty au pile moment du sauvetage de l’UBS. (…) Mais son accord n’en rend certainement pas l’opération licite,
Le communiqué de presse du Credit Suisse du 16 octobre 2008 mentionne l’augmentation de capital et l’intervention de Qatar Holding – mais naturellement pas le prêt.
Ce sont les mêmes BNS-Finma qui débloquent 100 milliards.
Alexander Gut, le fils de…
Le fils de Rainer s’appelle Alexander. C’est un spécialiste des OTC derivatives for banks. Sur le CV, on retrouve un passage au Conseil d’administration du Crédit Suisse qui s’arrête brusquement en 2020.