« Smart City ou ville intelligente est une ville utilisant les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour améliorer la qualité des services urbains ou réduire leurs coûts. D’autres termes ont été utilisés pour des concepts similaires : ville connectée, cyberville, ville numérique, communautés électroniques.Une ville intelligente est une zone urbaine qui utilise différents capteurs ...
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«A chaque crise son opportunité», nous rappelait récemment encore le Forum de Davos à propos de l’épidémie de covid-19. Une affirmation certes cynique, mais d’un réalisme sans faille. Car la raréfaction du trafic routier liée aux diverses «mesures sanitaires» a d’ores et déjà permis d’accélérer les préparatifs pour le grand saut dans la «transition énergétique», dont rêvent tant nos bobos de centres-villes.
De Milan à Paris en passant par Berlin, les populations éberluées se sont retrouvés du jour au lendemain devant le fait accompli: multiplication inopinée de pistes cyclables aux trajectoires parfois folkloriques, piétonnisation galopante, suppressions de places de parc à tout-va, lancement de gigantesques travaux d’entretien des chaussées…
Un phénomène qui a d’autant moins épargné la région lémanique que la célèbre École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) préconise ces diverses mesures pour chasser les voitures des «centres-villes»… et imposer la mobilité autonome!
De fait, les véhicules connectés dits «intelligents», qui font leur arrivée en force en Europe ces temps-ci, ne peuvent pas interagir efficacement avec les conducteurs humains. D’où la nécessité d’exclure les véhicules non-autonomes de la circulation! Que l’on songe un instant à l’expérience de l’Arizona, où des voitures sans pilotes ont été mêlées, des mois durant, au trafic automobile normal… Résultat: une série d’accidents plus spectaculaires les uns que les autres ! Y compris à l’encontre d’un piéton que la «voiture» avait pourtant bien vu !
Mais les victimes de ces gadgets connectés n’ont pas été sacrifiées en vain. Car même si elle présente des dangers bien connus notamment pour les piétons et les cyclistes (sans parler des risques liés au hacking et autres pannes électroniques), la mobilité autonome promet des retombées financières mirobolantes pour les investisseurs. Remplacement des taxis et des bus traditionnels, bien sûr. Mais aussi: transport de marchandises, de matériels professionnels divers (outils de chantier, échafaudages, sanitaires, etc.) – et livraison automatisée de colis et de plats cuisinés! (Peut-on réellement croire qu’en 2050, Uber Eats continuera de faire pédaler ses tâcherons précarisés pour transporter des pizzas et autres sushis? Oublierait-on qu’Uber est l’un des leaders mondiaux de la «mobilité autonome»? Il serait grand temps d’admettre que la Tech représente aujourd’hui un concurrent direct pour la restauration traditionnelle, qu’elle s’apprête à tailler en pièces…)
Où trouvera-t-on toute cette électricité?
Mais voilà qu’en plus d’offrir maintes nouvelles opportunités d’affaires pour les arrivistes en tout genre, la smart city sera éminemment écologique ! Car tous les véhicules (forcément «autonomes») qui circuleront dans nos smart cities seront alimentés à l’électricité ou, au pire, à l’hydrogène généré par électrolyse. Il est vrai que les déperditions énergétiques seront considérables… et que la consommation d’électricité liée à l’exploitation intensive des antennes 5G et du cloud va exploser. Mais grâce aux «compteurs intelligents» (Linky & Co), cette surconsommation pourra être répercutée sur le prix du kilowattheure en temps réel ! (1)
De quoi inciter fortement les citoyens à adapter leur consommation et, partant, à adopter un mode de vie « plus écologique»… (Et pourquoi s’inquiéter du fait que la moindre panne de courant — ou des antennes de télécommunication — paralysera l’intégralité du trafic, services d’urgence compris? La priorité absolue de tout citoyen responsable n’est-elle pas en effet de « concrétiser la transition écologique», en vue de sauver la planète ? « L’état d’urgence climatique» décrété fin novembre par le Parlement européen, devrait ainsi offrir un bouclier juridique aux affairistes de tous bords qui s’apprêtent à moissonner les dividendes de ce projet ahurissant d’imbécillité…)
Quant au scénario de la transition, le voici: en causant l’effondrement du marché de la dette, le prochain krach financier devrait entraîner, mécaniquement, l’interruption des transports en commun, en particulier dans les collectivités déjà déficitaires. Comme nous l’a récemment rappelé le cas de l’Île-de-France, les transports publics coûtent fort cher aux administrations publiques… De telle sorte que la crise devrait précipiter le déploiement d’importantes flottes de véhicules autonomes, qui pourront adapter leurs trajets aux besoins des usagers. Une offre d’autant plus attractive qu’elle ne sera plus soumise à la concurrence des voitures privées — qui ne manqueront pas d’être rapidement écartées pour des raisons de sécurité publique! Cette gigantesque opération de substitution devant être financée par les grandes banques si attachées, comme on le sait, aux notions de « finance verte» et autre «développement durable». Un business à dizaines de milliards, qui devrait démarrer dans les centres-villes pour s’étendre, plus ou moins rapidement, vers les périphéries. Et jusqu’à monopoliser les services de transports sur l’intégralité du territoire disponible.
La récente décision des organisateurs du Salon de l’Automobile de Genève d’annuler à titre préventif l’édition 2021 de cet événement planétaire retentit ainsi comme un avertissement: les jours de la voiture personnelle et librement disponible sont aujourd’hui comptés.
Finance «verte» et pénuries organisées
Évidemment, les smart cities ne sont qu’un aspect de la fameuse «transition énergétique», qui devrait tant bénéficier de la prochaine crise financière. Comment en effet contrer la déflation cataclysmique qui s’annonce, si ce n’est par des injections monétaires massives ? Et dans ce cas-là, pourquoi ne pas en profiter pour transformer la société en confiant aux banques centrales le soin d’orienter le crédit bancaire vers les secteurs et entreprises censés contribuer à une économie plus «durable»?
C’est justement ce que proposent concrètement le Forum de Davos et le FMI par exemple, lorsqu’ils appellent à mettre en place une économie dirigée au nom de la «lutte contre le réchauffement climatique» et de la «société inclusive»… Deux concepts qui font, précisément, partie intégrante de «l’économie durable» telle que la conçoit l’ONU… et la Commission de l’UE, qui nous prépare justement un plan de relance « verte », destiné à engloutir quelque 1’800 milliards d’euros d’ici 2027 !
(Les technocrates bruxellois ne s’apprêtent-ils d’ailleurs pas à jouer leur ultime va-tout, en s’inventant une mission de sauvetage planétaire ? Devenir une variante écolo-LGBT du système de planification soviétique — ou disparaître dans le naufrage annoncé de la zone euro… D’où les courbettes pathétiques dont l’infatigable Ursula von der Leyen continue de gratifier la pauvre Greta Thunberg, pourtant déjà largement démonétisée.)
Et que penser en particulier de ce projet «écologique» saugrenu de la Commission européenne, qui prévoit de consacrer 40 gigawatts d’électricité à la production d’hydrogène d’ici 2030? Car on parle bien là de l’équivalent de la puissance développée par une quarantaine de réacteurs nucléaires! Or, la production d’hydrogène par électrolyse n’est-elle pas un procédé notoirement inefficace sur le plan énergétique? N’est-on pas en train de mettre en place une véritable économie de pénurie, en créant de toutes pièces un gigantesque choc de la demande sur le marché de l’électricité? (Et pendant que les Européens se serreront la ceinture, certaines entreprises engrangeront des bénéfices mirobolants. Car l’UE a vocation à devenir «le fournisseur du monde» en hydrogène!)
Il y a sans doute là un enseignement désagréable à tirer quant à la bienveillance supposée des chantres de la «lutte contre le réchauffement climatique». Car ce qui nous pend au nez avec l’avènement de la «finance verte», ce n’est pas simplement un dépassement du consumérisme, mais bien un passage à une économie anticonsumériste. «Je paie mes salariés pour qu’ils achètent mes voitures», expliquait le grand industriel Henry Ford dans les années 1910. Les usines françaises, allemandes, américaines ou japonaises, qui licencient leurs employés par dizaines de milliers depuis l’année dernière en misant sur l’impression 3D et les robots «intelligents» pour fabriquer les futures «voitures vertes» des smart cities, prennent le contre-pied exact de cette philosophie. On retombe ainsi sur l’idée d’une lutte contre les salaires au nom de la «productivité» prêchée par le think tank Positive Money, qui a ses entrées auprès de la Banque centrale européenne. Et qui est si engagé sur la question de la «finance durable»!
On comprend ainsi mieux le regain d’intérêt soudain, ces derniers mois, pour la question du revenu universel. Relancer l’économie tout en accompagnant la destruction de millions d’emplois! Avec l’idée de cantonner de plus en plus les masses dans un rôle exclusif de consommateurs paupérisés, rendus largement obsolètes, en tant que facteur de production, par les progrès fulgurants de l’intelligence artificielle.
Il convient en effet de se souvenir que la baisse du niveau de vie de la population est un instrument traditionnel de la lutte contre la natalité. Une idée qui n’a rien de neuf, puisqu’elle a été théorisée dès la fin du XVIIIe siècle par le célèbre économiste britannique Thomas Malthus. Or, il se trouve justement que la réduction de la démographie occidentale est l’un des axes de travail prioritaires de l’ONU sur la question climatique!
La réduction drastique du niveau de vie des Occidentaux — d’ores et déjà annoncé par l’explosion des cours boursiers des Big Tech, se profile ainsi comme un élément incontournable pour parvenir à une «croissance durable».
Eh si on renonçait plutôt à sauver la planète?
NOTE
- C’est précisément ce qu’expliquait IBM en 2014 déjà dans une présentation consacrée à la future cyberadministration suisse et axée sur «l’Internet des objets» (cf. slide 15)
Voir aussi de Vincent Held:
- «Suisse: après le déconfinement, la déconfédération?», Antipresse 229 | 19/04/2020.
- Ses livres: Le crépuscule de la Banque nationale suisse (éd. Xenia); Après la crise (éd. Réorganisation du monde) et Une civilisation en crise (éd. Réorganisation du Monde)
https://antipresse.net/vincent-held-smart-cities-les-laboratoires-dune-nouvelle-societe/
Source: https://antipresse.net/vincent-held-smart-cities-les-laboratoires-dune-nouvelle-societe/
AJOUTS
Navettes ultra rapides: la course s’accélère
par Ghislaine Bloch
Relier Genève à Zurich en 17 minutes: le projet d’un groupe valaisan s’ajoute à plusieurs initiatives dans le monde de capsules à haute vitesse. Beaucoup de questions restent pourtant en suspens.
Nouvel indice ATMO sur la qualité de l’air : publication de l’arrêté
Un arrêté ministériel du 10 juillet 2020 (JO du 29) définit le nouvel indice de la qualité de l’air ambiant (dit indice ATMO) et fixe les modalités de calcul de celui-ci.
Le nouvel arrêté précise que l’indice est un outil de communication qui permet de fournir une information synthétique sous une forme simple (couleur, qualificatif) sur le niveau de la pollution de l’air ambiant, en agrégeant des données de concentrations mesurées ou modélisées, de plusieurs polluants atmosphériques au sein d’un établissement public de coopération intercommunale.
Texte complet à lire ICI https://www.citepa.org/fr/2020_07_a13/?fbclid=IwAR18cD97ol5tlDJ36rmILGjNnFsdOmJgZjw1icreaoTCxDaFuQpUk5q9q3M