Jusqu’à présent, plusieurs sociétés permettaient déjà le négoce et le «gardiennage» de valeurs numériques comme le bitcoin, mais une solution bancaire complète faisait encore défaut. Le mois dernier, le fournisseur de services financiers Bitcoin Suisse s’est également mis sur les rangs en soumettant une demande de licence bancaire à la Finma. La cryptosphère franchit un cap en Suisse avec l’annonce, lundi, de l’octroi pour la première fois d’une licence bancaire à deux sociétés financières traitant des actifs numériques. Le gendarme financier suisse (Finma) a accordé le précieux sésame à Seba Crypto à Zoug et à la fintech Sygnum, basée à Zurich. Les deux entités, avec leurs prestations basées sur la blockchain, sont les deux premières « cryptobanques » agrées à ce
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Jusqu’à présent, plusieurs sociétés permettaient déjà le négoce et le «gardiennage» de valeurs numériques comme le bitcoin, mais une solution bancaire complète faisait encore défaut.
La cryptosphère franchit un cap en Suisse avec l’annonce, lundi, de l’octroi pour la première fois d’une licence bancaire à deux sociétés financières traitant des actifs numériques. Le gendarme financier suisse (Finma) a accordé le précieux sésame à Seba Crypto à Zoug et à la fintech Sygnum, basée à Zurich.
Les deux entités, avec leurs prestations basées sur la blockchain, sont les deux premières « cryptobanques » agrées à ce stade en Suisse. Leurs services s’adressent aux clients professionnels et institutionnels. En plus de la licence bancaire, elles ont reçu une autorisation de courtage pour les valeurs mobilières, ont indiqué les deux établissements dans des communiqués séparés.
Jusqu’à présent, plusieurs sociétés permettaient déjà le négoce et le « gardiennage » de valeurs numériques comme le bitcoin, mais une solution bancaire complète faisait encore défaut.
Sygnum et Seba Crypto
Sygnum offre aux investisseurs institutionnels et privés qualifiés, aux entreprises, aux banques et autres instituts financiers des services de conseil pour l’investissement dans les actifs numériques. L’ancien directeur général du groupe bancaire UBS, Peter Wuffli, siège au conseil d’administration.
L’entreprise avait précédemment reçu une licence de prestataire de services financiers à Singapour.
L’obtention de ces deux licences « représente une étape importante en vue de l’institutionnalisation de l’activité basée sur les actifs numériques », a estimé le cofondateur et directeur général pour la Suisse de Sygnum, Manuel Krieger.
Seba Crypto, qui avait levé 100 millions de francs en vue du feu vert de la Finma, s’est pour sa part félicitée « d’une étape importante » pour l’ensemble du secteur. Les licences du régulateur permettront à la société de démarrer ses activités en octobre.
En février, Julius Bär et Seba Crypto avaient annoncé qu’ils comptaient s’allier pour proposer des services financiers numériques à leurs clients. Le gestionnaire de fortune zurichois détient une participation de 17,5% dans Seba.
Le mois dernier, le fournisseur de services financiers Bitcoin Suisse s’est également mis sur les rangs en soumettant une demande de licence bancaire à la Finma, associé à une requête de licence de courtier en valeurs mobilières. La fintech genevoise Mt Pelerin a également déposé une demande d’agrément auprès de l’autorité de surveillance.
Règles strictes contre le blanchiment
Dans le même temps, dans un communiqué distinct, la Finma prend soin de souligner que la blockchain ne doit pas être utilisée pour contourner les modèles de réglementation qui ont fait leurs preuves. Il s’agit en particulier de veiller à ce qu’elle ne soit pas détournée à des fins de blanchiment ou de financement du terrorisme.
Potentiellement, la blockchain recèle des risques à cet égard. « Les prescriptions en matière de blanchiment valent également pour ce secteur », prévient ainsi l’autorité de surveillance. Des garde-fous s’imposent pour les transactions de devises numériques, à savoir connaître les données des deux parties engagées.
Les instituts sous réglementation ne peuvent par exemple envoyer ou recevoir des monnaies ou des jetons numériques sur des portefeuilles externes que de leurs propres clients clairement identifiés au préalable.
La Finma reconnaît par ailleurs le « potentiel d’innovation » représenté par les nouvelles technologies comme la blockchain pour les marchés financiers. La Bourse de Zurich du reste, avec sa plateforme de négoce « crypto » en développement, participe à l’essor, porté par ailleurs par une volonté politique au niveau fédéral (« la cryptonation Suisse » vantée par l’ex-conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann).