« La préservation de la biodiversité suisse passe derrière l’économie »…. Malgré la ratification de la Convention sur la diversité biologique conclue à Rio de Janeiro en 1992, la biodiversité suisse s’étiole. Vidéo à visionner ICI La destruction de la planète s’accélère, et le double langage règne dans le monde politique. La bétonisation des terres agricoles et ...
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La destruction de la planète s’accélère, et le double langage règne dans le monde politique.
La bétonisation des terres agricoles et des forêts, qui sévit en Suisse, en France, et ailleurs dans le monde, détruit les espaces, les écosystèmes, et in fine la vie sur terre.
On a tapé sur les agriculteurs pour leur récupérer leurs terres et les bétonner. Mais les grands coupables, pour ne pas dire les grands criminels du genre Monsanto, et sa galaxie de lobbyistes, qui mettent depuis des dizaines d’années de l’arsenic dans leurs produits sont intouchables.
Leurs pratiques funestes ont empoisonné les terres, les rivières, et déciment la faune et la flore avec la complicité de ceux qui tiennent les doubles discours!
Monsanto vient d’être condamné à verser de…l’argent!
Sauf que cet argent n’a aucune valeur comme vous le savez si vous lisez les posts de ce blog.
Tout comme on avait refilé Lafarge à Holcim avant que n’éclate le scandale de la collaboration du cimentier français avec Daëch, Monsanto a été vendu avant ce procès à Bayer. L’intermédiaire financier de la juteuse intégration: JP Morgan. Le leader bancaire planétaire.
Ils finissent même par gagner de l’argent!
Et Bayer, produit phare du casino de la finance planétaire, c’est 35 milliards de chiffre d’affaires, mais aussi 100’000 employés dans le monde. Quel politicien s’en prendra à eux? Aucun homme ou femme politique ne lèvera le petit doigt. N’oubliez pas que la Silicon Valley, aux mains du même casino, détient dans ses boyaux les moindres de leurs secrets et de leurs petites fêtes…
Le fait est que rien n’est entrepris pour stopper la main criminelle qui massacre la vie sur terre. Les produits Monsanto et le poison explosif qu’est le Round up continueront donc d’être vendus… Peut-être dans un nouvel emballage avec des fleurs des champs et des abeilles qui les butinent…
Mais dans le contexte français du moment, la question qui se pose est la suivante: Pourquoi Nicolas Hulot veut-il s’en prendre aux alouettes alors que celles-ci figurent sur la liste des espèces en péril (cf article ci-dessous)?
La réponse vient du président de la LPO Allain Bougrain-Dubourg auprès de France-Inter qui dénonce le « double langage ». « D’un côté on nous invite à préserver la biodiversité et puis de l’autre on assiste un véritable massacre de l’une des espèces les plus affectées actuellement. En France, on tue 66 espèces différentes d’oiseaux, contre une moyenne en Europe de 14 espèces. »
Un cynisme politique en plus de l’arsenic.
Liliane Held-Khawam
Biodiversité : le gouvernement arrêtera-t-il la bétonisation des champs et des forêts ?L’Obs
Le plan biodiversité présenté ce mercredi veut lutter contre la tendance des villes à noyer les espaces naturels dans le béton.
On a tous vu mille fois ce spectacle : une nuée de pavillons neufs qui s’élèvent là où, auparavant, s’étendaient quelques hectares de champs. Un bois rasé pour laisser la place à un supermarché et son immense parking goudronné. Une prairie qui « devient » une piscine municipale.
Cette tendance porte un nom aussi laid que son action sur les paysages : l’artificialisation des sols. Autrement dit, le remplacement d’espaces naturels, agricoles et forestiers par des zones bitumées, bétonnées ou couvertes de pelouses.
Une manne pour le BTP, mais une catastrophe pour la biodiversité française, à laquelle le gouvernement promet de mettre un coup d’arrêt en présentant ce mercredi 4 juillet son plan biodiversité.
Sur le principe, l’exécutif veut en effet proclamer le « zéro artificialisation nette ». C’est-à-dire que la loi n’empêchera pas une mairie, un département ou une région de continuer à ouvrir le robinet à béton. Mais tout nouvel hectare artificialisé devra être compensé par un hectare de terre « naturalisé ». Par exemple, en remettant en état des terres agricoles très dégradées.
25 m² perdus par seconde !
On ne sait pas encore si le gouvernement se donnera vraiment les moyens d’appliquer ce principe, mais une chose est certaine : il était temps ! Car la France métropolitaine a déjà artificialisé 9,3% de ses terres, ce qui est au-dessus de la moyenne européenne – même si l’Allemagne, le Benelux et la Grande-Bretagne font pire.
Chaque année depuis 2000, ce sont près de 75.000 hectares de terres agricoles françaises qui ont été artificialisés en moyenne, selon un rapport de l’Observatoire national de la consommation des terres agricoles (PDF) Comptez bien : cela représente 25 m² par seconde, un stade de foot toutes les cinq minutes et l’équivalent en superficie du département des Yvelines tous les trois ans.
Et les espaces agricoles ne représentent « que » deux tiers des espaces grignotés. Le tiers restant sont des zones boisées, humides ou recouvertes d’eau.
Désastre écologique
Amputer le territoire français de ces hectares de glèbe n’est pas seulement une atteinte à la beauté des paysages : c’est aussi et surtout un désastre écologique. D’abord, parce que la faune et la flore qui s’y trouvent disparaissent naturellement sous les chenilles des pelleteuses.
« Mais aussi parce que le sol, même utilisé par l’agriculture, est un écosystème indispensable », rappelle Frédéric Denhez, journaliste auteur de « Cessons de ruiner notre sol » (Flammarion, 2014). « D’abord, c’est une éponge qui sert à absorber les pluies. Ensuite, c’est un puits de carbone naturel. »
En clair, le sol retient une partie importante de nos émanations de CO2.
« Sa ‘transpiration’ permet de rafraîchir la température de l’air, une fonction plus cruciale que jamais avec le réchauffement climatique. »
Or, une surface artificialisée n’est pas seulement recouverte de bitume : elle est durablement endommagée.
« Il faut probablement 30 ou 40 ans pour qu’une terre sans eau, sans air, et sans lumière retrouve sa richesse initiale », déplore Frédéric Denhez.
Une perspective qui reste de toute façon imaginaire, tant la tendance est à l’extension urbaine, pourtant prohibée par le Grenelle de l’environnement. Chez les élus, la tentation reste dévorante de grignoter les champs pour faire venir des administrés, des entreprises, faire entrer des impôts et créer des emplois. Face à ces mirifiques perspectives, les hectares de bois ou de prairies ne pèsent pas lourd.
Arnaud Gonzague
Hulot va-t-il inaugurer le plan biodiversité en autorisant la chasse de 550.000 alouettes ?
Le ministère de la Transition écologique se refuse à abaisser les quotas de piégeage. La LPO dénonce des techniques « cruelles », ciblant une population menacée. Par L’Obs
« 30% d’oiseaux en moins en quelques années. […] Très sincèrement, tout le monde s’en fiche, à part quelques-uns ! » Le coup de gueule de Nicolas Hulot du 21 mars dernier sur le rythme effrayant de la disparition de la vie sauvage, « tragédie invisible et silencieuse », résonne encore dans les travées de l’Assemblée nationale. Depuis, le ministre de la Transition écologique a présenté, le 4 juillet, un grand plan de défense de la biodiversité à 600 millions d’euros sur quatre ans.
Mais trois semaines plus tard, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) alerte sur son compte Facebook : un projet d’arrêté ministériel sur le piégeage des alouettes a reçu le feu vert, le 24 juillet, du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage, écrit l’association. Objectif : maintenir pour la saison prochaine le quota annuel autorisé de piégeages d’alouettes à 370.000 dans le sud-ouest du pays, en plus des 180.000 tuées au fusil chaque année (chiffres ONCFS).
En tout, résume la LPO, l’arrêté prévoit d’autoriser le piégeage de 210.000 alouettes dans le seul département des Landes (120.000 en Gironde, 25.000 dans les Pyrénées-Atlantiques et 15.000 dans le Lot-et-Garonne).
Deux fois moins d’alouettes nicheuses en 30 ans
Une décision d’autant plus incompréhensible, note l’association, que ce chiffre va bien au-delà du nombre d’alouettes déclarées piégées l’an dernier (106.285) et que l’alouette des champs est régulièrement citée par les chercheurs (CNRS, MNHN) parmi les espèces en péril. Selon le Pan-European Common Bird Monitoring Scheme (EBCC), la population nicheuse d’alouettes des champs aurait chuté de moitié en Europe (-55%) sur la période 1980-2014. Au vu de cette situation démographique calamiteuse, argue la LPO, les quotas de chasse auraient dû depuis longtemps être drastiquement revus à la baisse.
« Certes l’agriculture intensive reste l’une des premières causes du déclin des alouettes des champs », concède l’association. Mais la LPO, qui a mis en ligne une pétition, souligne aussi l’aspect « cruel » et non sélectif des techniques de piégeage, qu’elles utilisent des pantes (double filet horizontal disposé au sol) ou des matoles (petite cage tombante disposée au sol).
« Lorsque la police de la nature arrive sur place, si jamais elle arrive, il est souvent trop tard. Et quand bien même, lorsqu’un pinson ou un chardonneret est pris et que le garde arrive, le piégeur a beau jeu de dire qu’il allait le relâcher », écrit la LPO, qui dénonce aussi plusieurs techniques utilisées pour d’autres espèces telles que la chasse à la glu ou la tenderie.
« Au stress s’ajoutent les heurts physiques du grillage, la souffrance des oiseaux collés par les pattes, par les plumes des ailes, par la queue ou par le corps, et lorsqu’ils sont décollés, aux stress des manipulations, à la violence des collets… »
« Double langage »
Le ministère de la Transition écologique et solidaire, qui qualifie ces techniques de « chasses traditionnelles », se fonde sur une directive européenne de 2009, à 1% de la mortalité naturelle estimée, qui ne prend pas en compte la rapide diminution de la population de l’espèce. Le texte interdit par ailleurs « le recours à tous moyens, installations ou méthodes de capture ou de mise à mort massive ou non sélective ou pouvant entraîner localement la disparition d’une espèce ».
« On souhaite mettre en place une ‘gestion adaptative des espèces' », assure-t-on à « Libération » du côté du ministère.
« Les travaux de scientifiques seront regardés dans le détail dans les mois qui viennent et, en fonction des constats, ces questions de quotas pourraient être réadaptées et rationalisées. »
« Il y a vraiment un double langage », dénonce le président de la LPO Allain Bougrain-Dubourg auprès de France-Inter. « D’un côté on nous invite à préserver la biodiversité et puis de l’autre on assiste un véritable massacre de l’une des espèces les plus affectées actuellement. En France, on tue 66 espèces différentes d’oiseaux, contre une moyenne en Europe de 14 espèces. »
Outre sa pétition, la LPO appelle également à répondre négativement à la consultation publique sur les arrêtés, ouverte jusqu’au 14 août.
T. V.