(Source image: Le Monde) Les dérapages en matière de traitement des données personnelles ne se comptent plus en Suisse. Dès 2006, le conseiller fédéral Deiss signe un protocole pour instaurer un accord avec les US. Le nom de cet accord: «U.S.-Swiss Safe Harbor Framework». Son principe est d’autoriser le transfert des données vers les Etats-Unis par des entreprises américaines. Ce système comporte « une autocertification pour des entreprises souhaitant importer des données de la Suisse aux Etats-Unis. Les garanties de protection des données qu’il contient n’engagent cependant que les entreprises certifiées proprement dites, mais pas les autorités publiques. Il n’existe aucune autre réglementation contractuelle ou nationale limitant les accès des autorités à ces données. » (Source: Préposé à la protection des données) Il a fallu attendre qu’il soit invalidé par la Cour de justice européenne en 2015. La décision de la cour est motivée par le fait que les Etats-Unis n’offrent pas une protection suffisante aux données personnelles des citoyens européens! Safe Harbor n’est toutefois pas mort en Suisse! Le Préposé à la protection des données a demandé en… décembre 2015 au Conseil fédéral de renégocier le Safe harbor avec les Etats-Unis…. La chose est en cours. En attendant, si vous voulez vous opposer à ceci, vous devez aller au tribunal civil et attendre son jugement.
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Les dérapages en matière de traitement des données personnelles ne se comptent plus en Suisse. Dès 2006, le conseiller fédéral Deiss signe un protocole pour instaurer un accord avec les US. Le nom de cet accord: «U.S.-Swiss Safe Harbor Framework». Son principe est d’autoriser le transfert des données vers les Etats-Unis par des entreprises américaines.
Ce système comporte « une autocertification pour des entreprises souhaitant importer des données de la Suisse aux Etats-Unis. Les garanties de protection des données qu’il contient n’engagent cependant que les entreprises certifiées proprement dites, mais pas les autorités publiques. Il n’existe aucune autre réglementation contractuelle ou nationale limitant les accès des autorités à ces données. » (Source: Préposé à la protection des données)
Il a fallu attendre qu’il soit invalidé par la Cour de justice européenne en 2015. La décision de la cour est motivée par le fait que les Etats-Unis n’offrent pas une protection suffisante aux données personnelles des citoyens européens!
Safe Harbor n’est toutefois pas mort en Suisse! Le Préposé à la protection des données a demandé en… décembre 2015 au Conseil fédéral de renégocier le Safe harbor avec les Etats-Unis…. La chose est en cours.
En attendant, si vous voulez vous opposer à ceci, vous devez aller au tribunal civil et attendre son jugement. C’est donc à vous et non plus à l’Etat de faire respecter vos données personnelles.
Finma aussi avait transmis en 2009, hors procès, des noms de clients et collaborateurs de banques à un pays tiers! Des innocents avaient été donnés en pâture et ont dû payer les frais d’avocats et de justice pour faire valoir leurs droits!
Mais aujourd’hui, il y a pire. La généralisation, la banalisation et la commercialisation des données personnelles ainsi que leur compilation sont admises hors de toute réalité légale! Des élus, fans de la technologie dépensent des fortunes pour récupérer des données téléphoniques PERSONNELLES ET PRIVEES de citoyens.
Ainsi, un partenariat entre la ville de Pully et Swisscom permet la récupération de données IMPOSEE aux habitants (article ci-dessous)! Impossible de s’y opposer! Le but: créer une commune « intelligente » abusivement appelée « smart ». il n’y a rien de smart à s’approprier les données de la vie PRIVEE d’autrui!
RIEN NE JUSTIFIE LA SUPPRESSION DES LIBERTES!!!
Tout ce qui se fait-là foule aux pieds l’article 13 de la Constitution suisse qui impose au Conseil fédéral t à TOUT élu, y compris sur un plan communal, de garantir la protection des données personnelles de chaque citoyen suisse ou étranger.
Nous smmes à l’évidence dans un contexte de dérapage total de ce qui fut un Etat de droit que les autorités demandent au peuple de valider par une votation la loi sur le renseignement. Le peuple va voter massivement oui parce qu’on lui a expliqué que les actions se feront sous garantie des juges et cibleront les terroristes.
Et pour celui qui est encore hésitant, un article intitulé « Des islamistes suisses s’opposent à la loi sur le renseignement » ne peut qu’influencer favorablement l’issue du vote.
Eh bien non, les garanties présentées ne correspondent pas à la réalité. Nous l’avions vu dans « Surveillance massive des citoyens, les tyrans l’ont rêvée, vos élus l’ont votée! ». Les explications de la publication « Si les suisses ne réagissent pas, ils seront bientôt tous surveillés« sont encore plus évidentes sur les enjeux de la loi sur le Renseignement.
Selon le taux d’approbation issu du vote populaire, la porte sera grande ouverte pour imposer à l’avenir une technologie toujours plus intrusive au nom de la sécurité, de la modernité, de la santé, …
Entretemps, la puissance des firmes transnationales de la technologie ne cesse de prendre une ampleur plus qu’inquiétante…
liliane Held-Khawam
En Suisse, il semblerait que les dirigeants aient adopté la même posture que chez nous en France (et ailleurs dans le monde). À savoir modifier les lois pour pouvoir s’immiscer dans la vie privée des citoyens dans l’espoir de combattre ce grand méchant loup qu’est le terrorisme.
En effet, l’année dernière le parlement suisse a proposé une modification de la loi fédérale sur le renseignement qui permet aux agents du Service de Renseignement de la Confédération (SRC) d’écouter les appels téléphoniques (y compris VoIP), lire les emails, poser des micros, lire le courrier ou encore hacker les ordinateurs des gens ou des organisations de leur choix.
Et pour faire ça évidemment, il faudra que tous les flux réseau qui entrent ou qui sortent de Suisse transitent par chez eux. Donc ça veut dire que si j’ai un ami suisse à qui j’écris, ces agents de la SRC pourront lire mon email, bien que je ne sois pas Suisse.
Évidemment, pour intoxiquer le peuple suisse, la chose est présentée de la manière suivante : « On ne surveille pas les communications dans le pays, mais uniquement les communications qui entrent et qui sortent du pays, via les fibres optiques qui passent par les frontières«
Ah me voilà rassuré. Oui, mais gros malin, avec une boite Gmail, un accès Dropbox, une recherche sur Google ou un appel Skype, forcement les données sortent de Suisse et cela même si vous communiquez avec votre voisin Suisse.
Vous l’aurez compris, la Suisse a de l’ambition et veut mettre en place ce qu’en France nous avons appelé les « boites noires de Caz la menace« , c’est-à-dire un contrôle de tout ce que fait la population sur Internet.
Une surveillance de masse qui nuira forcément à la vie privée des citoyens, à sa liberté et qui n’effrayera pas les terroristes en herbe.
Toutefois, le peuple suisse a de la chance dans son malheur. Car contrairement à nous et à notre République 49.3, eux peuvent décider s’ils acceptent ou pas d’être surveillés par des agents qu’ils ne connaissent ni d’Ève ni d’Adam.
Et le vote (La « votation » comme on dit là bas) pour refuser ou accepter cette nouvelle loi aura lieu le 25 septembre prochain. Bref, si vous êtes un citoyen suisse concerné par les dérives de ce genre de loi liberticide pensez à voter CONTRE. Et si vous êtes un abruti congénital sans cervelle qui ne raisonne que par la peur, pensez bien à voter POUR ;-).
Pour finir, je vous mets la vidéo neutre de Easyvote qui explique le sujet :
Il y a un peu plus d’infos sur les risques engendrés par cette nouvelle loi ici.