L’enclave helvétique est tout aussi concernée par cet article… L’action de la Deutsche Bank (DB) est en train de s’effondrer. La banque, autrefois réputée pour être le roc de l’Allemagne serait en phase d’agonie. Tout comme d’autres de ses collègues européennes, DB est allée se confronter aux banques américaines sur leur propre territoire dans les années 90. L’idée dominante de l’époque -et toujours d’actualité- était qu’il fallait manger la concurrence pour éviter d’être mangé. Mais il y avait aussi l’envie d’aller jouer dans la cour des grands outre-atlantique… Tout était alors bon à prendre. Le bon, le mauvais. Le propre, le sale. L’éthique et le mafieux. Les banques se sont mises à grossir. Démesurément. Une graisse toxique s’est installée toujours plus. Une graisse gourmande en liquidités. Beaucoup de liquidités… La crise des liquidités additionnée aux pertes liées aux spéculations ont cassé l’économie, le social, l’éthique, les monnaies et le système financier lui-même. Nous avons vu comment ces banques dites « too big to fail » ont ruiné non seulement leurs actionnaires et leurs créanciers, mais aussi les peuples qui ont eu le malheur de résider dans le même pays que leur siège social.
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L’action de la Deutsche Bank (DB) est en train de s’effondrer. La banque, autrefois réputée pour être le roc de l’Allemagne serait en phase d’agonie.
Tout comme d’autres de ses collègues européennes, DB est allée se confronter aux banques américaines sur leur propre territoire dans les années 90.
L’idée dominante de l’époque -et toujours d’actualité- était qu’il fallait manger la concurrence pour éviter d’être mangé.
Mais il y avait aussi l’envie d’aller jouer dans la cour des grands outre-atlantique…
Tout était alors bon à prendre. Le bon, le mauvais. Le propre, le sale. L’éthique et le mafieux. Les banques se sont mises à grossir. Démesurément. Une graisse toxique s’est installée toujours plus. Une graisse gourmande en liquidités. Beaucoup de liquidités…
La crise des liquidités additionnée aux pertes liées aux spéculations ont cassé l’économie, le social, l’éthique, les monnaies et le système financier lui-même.
Nous avons vu comment ces banques dites « too big to fail » ont ruiné non seulement leurs actionnaires et leurs créanciers, mais aussi les peuples qui ont eu le malheur de résider dans le même pays que leur siège social.
Nous avons vu comment des américains piégés par les banques ont massivement fini à la rue…
Un sauvetage immoral
Après des sauvetages avec l’argent public, créant des dettes insoutenables, on constate que dans le comportement malfaisant, ces banques n’ont rien appris des différentes crises.
Les dirigeants politiques n’ont demandé aucune contrepartie au sauvetage.
Les « too big to fail » se sont donc gavées avec un argent qui n’est pas le leur et qui a servi à payer royalement des dirigeants pour les féliciter au mieux de leur échec et au pire de leur malhonnêteté.
Quant à la guerre que les banques « too big to fail » européennes ont livrée à leurs concurrentes -néanmoins partenaires de cartel- américaines, nous pouvons dire qu’elle l’ont misérablement perdue.
Evolution de l’action de la Deutsche bank sur 10 ans
L’évolution de l’action de la DB montre que la crise de 2007 n’était qu’une étape du processus de destruction de l’établissement.
Le trend de ce graphique laisse supposer que la stratégie du management n’a pas été corrigée. Les mêmes causes ont continué de produire les mêmes effets toxiques.
L’échec est aussi celui des politiques qui n’ont cadré ni le système , ni les hauts dirigeants de ces établissements dont il faudra un jour se poser la question au sujet de leur diligence envers leur employeur, les clients, les pays qui les ont subventionnés…
Comparaison Deutsche bank et Lehman Brothers
Voici un graphique de Zerohedge où il y est fait le parallèle avec l’évolution de l’action de Lehman Brothers avant sa faillite.
L’apocalypse financière au coeur de la construction bancaire systémique
Le design ci-dessous est hautement intéressant car il présente comment une banque, considérée par le FMI comme la banque la plus risquée au monde, peut torpiller une myriade d’autres avec elle.
Une construction de génie ou diabolique. A choix…
Chacun de ces points de couleur constitue une bombe atomique potentielle prête à déclencher un feu d’artifice général.
Ce dessin cible la Deutsche Bank comme élément central.
On peut répéter l’exercice avec chacun des autres points de couleur.
La réalité est que des dizaines de dessins de banques pourraient s’entrelacer, créant une zone systémique à l’infini impactant de fait la planète entière.
Quand on en vient à parler de risques systémiques, il faut considérer aussi tous les établissements non représentés néanmoins impliqués dans le réseautage financier mondial.
Tout ceci s’ajoute à la situation désastreuse des grandes banques italiennes. les espagnoles, les portugaises et les françaises sont aussi bien placées dans ce marasme. Ce beau petit monde expose l’Eurozone à un risque réel de faillite systémique.
Mais rassurez-vous avant que l’on en vienne à la faillite, les banques centrales vous auront dépouillés grâce à leur politique monétaire non conventionnelle.
Par conséquent, oubliez le Brexit et le tapage stérile qui l’entoure. Une chaîne de bombes atomiques sont prêtes à exploser sous notre nez mais aucun gouvernant ne se sent d’aborder le sujet de manière globale…
Une fois de plus les Anglais ont été les plus futés…
Liliane Held-Khawam
PS D’autres facteurs de risques systémiques sont logés au coeur de l’Eurosystème. Nous tenterons de les aborder aussi…