Epine dorsale de l’évasion fiscale européenne. Colonie financière. Un des plus fervents représentants de l’empire de l’argent en plein cœur de l’Europe. Saboteur systématique de toutes les luttes contre la fraude fiscale depuis plusieurs décennies. Le Luxembourg caracole toujours en tête de nations jouissant encore de ce secret bancaire, véritable relique barbare privant les Etats occidentaux de recettes annuelles de l’ordre de 180 milliards d’euros. Ces pays sont en effet responsables de soustraire à nos nations et à nous – leurs citoyens – une masse phénoménale d’impôts sur le revenu, sur la fortune et de droits de succession. Il ne s’agit donc en aucun cas de concurrence fiscale, à l’image des avantages offerts par l’Irlande aux multinationales. Il s’agit tout bonnement de vol dont se rendent coupables ces pays – ou à tout le moins de complicité active de vol – dont les conséquences pour le monde entier sont aussi nuisibles que les émissions de gaz de serre. http://www.rtl.be/videos/page/rtl-video-en-embed/640.
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Epine dorsale de l’évasion fiscale européenne. Colonie financière. Un des plus fervents représentants de l’empire de l’argent en plein cœur de l’Europe. Saboteur systématique de toutes les luttes contre la fraude fiscale depuis plusieurs décennies.
Le Luxembourg caracole toujours en tête de nations jouissant encore de ce secret bancaire, véritable relique barbare privant les Etats occidentaux de recettes annuelles de l’ordre de 180 milliards d’euros.
Ces pays sont en effet responsables de soustraire à nos nations et à nous – leurs citoyens – une masse phénoménale d’impôts sur le revenu, sur la fortune et de droits de succession. Il ne s’agit donc en aucun cas de concurrence fiscale, à l’image des avantages offerts par l’Irlande aux multinationales. Il s’agit tout bonnement de vol dont se rendent coupables ces pays – ou à tout le moins de complicité active de vol – dont les conséquences pour le monde entier sont aussi nuisibles que les émissions de gaz de serre.
Nous en payons donc tous le prix fort, pendant que les dirigeants de ces prétendus paradis en profitent pleinement et que nos propres élus temporisent. Car nul n’investit aux Iles Cayman ou au Luxembourg qui ne sont que des zones de transit pour des capitaux en quête de fraude, ou au minimum d’honorabilité fiscale. Nulle main d’œuvre qualifiée ou matière grise exceptionnelle au sein de ces pays entièrement dépendants du bon plaisir -et des bons coups- de la finance. Les dirigeants de ces vrais faux pays exposent donc leurs sujets aux caprices de l’industrie financière et leur font subir ainsi une activité économique volatile et instable, à l’image des opportunités saisies – puis abandonnées – par un univers financier versatile qui parasite l’économie réelle.
Rien à vendre, rien à produire, peu de matière première, ces pays sont à la dérive avec une population vieillissante qui s’accroche à des privilèges amoraux et désormais d’un autre temps. 1.4% de croissance annuelle moyenne depuis 1970: voilà tout ce que le Luxembourg peut offrir à ses nationaux, et voilà l’activité économique médiocre qu’il peut assurer à ses résidents pour s’être lancé à corps perdu dans le casino planétaire de la finance.
Voilà ce que la finance a donc rapporté au Luxembourg: d’être bon dernier du classement parmi les pays développés en termes de croissance et de confort matériel qu’il génère en faveur de ses résidents.
En réalité, ce pays – qui ne bénéficie pas d’une tradition ancestrale en matière de gestion de fortune à l’instar de la Suisse – se contente d’être la plaque tournante des fonds de placement et des institutions financières multinationales offshores qui y ont environ 7’000 milliards d’euros et, ce, pendant qu’il tolère toutes les inégalités au sein de son territoire exigu.
Saviez-vous en effet que le taux de pauvreté y a doublé depuis 1980 et que le taux du chômage y est passé de 2 à 7% entre 1980 et 2015, faisant du Luxembourg le pays le plus inégalitaire des membres de l’OCDE ? Le Luxembourg – qui n’est décidément pas la Suisse bénéficiant, elle, d’une vraie économie et d’une industrie florissante et compétitive à l’échelle mondiale – se retrouve donc aujourd’hui à la croisée des chemins.
Il doit effectivement faire un choix crucial et se détourner de la pieuvre financière mondiale qui le salit et qui le corrompt, si son désir est bien de rester dans l’Union européenne.
Le reste des nations européennes ne sauraient tolérer plus longtemps une plateforme offshore à leurs propres frontières et il n’y a aucune raison légitime à ce que ce paradis fiscal pèse toujours sur les décisions de l’Union. S’il souhaite y rester, si son objectif est de faire encore partie de la famille européenne – et d’en être digne -, le Luxembourg doit donc d’urgence se comporter une authentique nation plutôt que comme un vil coffre fort.