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La Suisse paradis des GAFAM et de leurs cryptomonnaies. Vincent Held/Antipresse

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SUISSE • Les GAFAM reprennent les commandes- Antipresse Nous devons au Prof. Solange Ghernaouti cette clarification bienvenue: oui, «l’application de traçage» SwissCovid est bel et bien «contrôlée» par les GAFAM – contrairement à ce que les milieux officiels nous expliquaient doctement. D’où l’idée taquine de cette experte en cybersécurité de rebaptiser ce logiciel-espion pour smartphones GAFAMCovid. Or, grâce au refus catégorique de la Confédération de développer un quelconque «cloud souverain», le système bancaire suisse suit aujourd’hui la même pente que ce gadget sanitaire douteux. Car ce sont bien Microsoft Azure (UBS, Raiffeisen, Banque cantonale de Zurich), Google Cloud (Credit Suisse) ou encore Amazon Web Services (PostFinance), qui sont en train de rafler les données clients

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SUISSE • Les GAFAM reprennent les commandes- Antipresse

Nous devons au Prof. Solange Ghernaouti cette clarification bienvenue: oui, «l’application de traçage» SwissCovid est bel et bien «contrôlée» par les GAFAM – contrairement à ce que les milieux officiels nous expliquaient doctement. D’où l’idée taquine de cette experte en cybersécurité de rebaptiser ce logiciel-espion pour smartphones GAFAMCovid.

Or, grâce au refus catégorique de la Confédération de développer un quelconque «cloud souverain», le système bancaire suisse suit aujourd’hui la même pente que ce gadget sanitaire douteux. Car ce sont bien Microsoft Azure (UBS, Raiffeisen, Banque cantonale de Zurich), Google Cloud (Credit Suisse) ou encore Amazon Web Services (PostFinance), qui sont en train de rafler les données clients des too-big-to-fail suisses. Mieux encore, la Banque nationale (BNS) elle-même teste sa future monnaie digitale (le fameux «e-franc») grâce aux bons offices de Crux Informatics, un «partenaire» privilégié de Google Cloud Platform (GCP)

Le changement de système monétaire annoncé en août dernier par l’insubmersible Philipp Hildebrand ouvre donc un avenir radieux aux GAFAM. Les centaines de milliards d’ores et déjà brassés en Extrême-Orient par les plateformes de crowdfunding d’Ali Baba et Tencent (l’équivalent chinois de Facebook) nous donnent un avant-goût de notre proche avenir (pour reprendre l’appréciation de Thomas Jordan, l’actuel président de la BNS).

À l’heure où l’homologation de la «monnaie de Facebook» (Libra) apparaît comme une simple formalité administrative (l’insignifiante start-up zurichoise Sygnum lui a tracé la voie, empochant même une licence bancaire dans la foulée!), l’avenir du marché suisse du crédit paraît tout tracé. Il est vrai que grâce à leur outillage blockchain, les too-big-to-fail pourront rester présentes dans la gestion de fortune, où le contact client est si important. Les GAFAM n’en rafleront pas moins la banque de détail… et le gros du marché du crédit.

Une récompense d’autant plus méritée que le «système de crédit social» des GAFAM repose, à l’instar de son équivalent chinois, sur des critères idéologiques clairs – applicables tant aux particuliers qu’aux entreprises. La stratégie du choc qui nous enverra sans broncher dans ce meilleur des mondes inclusif est, elle aussi, déjà connue.

D’ici là, on pourra se familiariser avec la finance 2.0 via la start-up de crowdfunding zougoise Cashare AG, qui évalue déjà ses emprunteurs «en utilisant le Big Data». La société ne précise toutefois pas sur quels serveurs elle puise ses «mégadonnées», ni si elle a, par exemple, accès au dossier électronique du patient. Car il s’agit bien, là encore, d’un projet lié au cloud

A noter enfin l’attitude étonnamment volontariste de certaines sociétés suisses telles que les supermarchés Migros ou le fournisseur d’électricité Alpiq, qui ambitionnent de rendre chaque achat «traçable» grâce à un système de blockchain. De quoi établir un lien direct entre nos paiements en monnaie électronique et nos habitudes de consommation. Et de se demander ce que les uns et les autres espèrent pouvoir obtenir en échange de ces informations personnelles qui alimenteront, elles aussi, les «mégadonnées» du cloud

Les militants de l’Initiative Monnaie Pleine ont raison de dénoncer l’emprise du secteur bancaire sur l’économie. Une fois leur «réforme monétaire» mise en place toutefois, les leviers de commande arrachés aux banques risquent fort de se voir rapidement accaparés par les GAFAM. Avec des répercussions potentiellement illimitées sur la vie professionnelle, sociale — et même privée — de chacun d’entre nous.

La Suisse paradis des GAFAM et de leurs cryptomonnaies. Vincent Held/Antipresse

Par Vincent Held, auteur du Crépuscule de la Banque nationale suisse, d’Après la crise et d’Une civilisation en crise, Éd. Réorganisation du Monde, janvier 2020.

Source https://antipresse.net/suisse-les-gafam-reprennent-les-commandes/?mc_cid=593cbb29b2&mc_eid=ae8c81ed6d&fbclid=IwAR2ji81DWHRp6VC48ivP2ThicteumX-r7AnC6LK7sgBvzJMhUHChKnVx3sg

Rappel de la vidéo sur le Nouvel Ordre Economique. Vincent Held y parle de la cryptomonnaie dès 0:44

Compilation d’articles qui démontre les liaisons intimes des dirigeants politiques avec les entreprises qui digitalisent les Etats autrefois publics

La Suisse, nouveau paradis des crypto monnaies ? Le Monde-Economique

18 juin 2019

Les efforts déployés afin de maintenir et renforcer l’attractivité de la Suisse pour les utilisateurs de crypto monnaies en font aujourd’hui un pays à la fois fondamentalement “crypto-friendly” et propice à l’investissement et au développement de nouvelles technologies blockchain.

Le pays crypto-friendly pour les fortunes privées

La Suisse, favorable depuis longtemps aux cryptomonnaies grâce à un environnement fiscal avantageux pour les nombreuses entreprises et startups du secteur, dispose également d’une réglementation très propice pour acheter de crypto monnaies par les fortunes privées.

Comme n’importe quelles devises qui sont imposables, les crypto monnaies doivent figurer dans l’état des titres des déclarations fiscales suisses. Toutefois, les avoirs et gains en capitaux réalisés sur des éléments de la fortune privée étant exonérés de l’impôt sur le revenu, les plus-values dégagées à la suite de l’aliénation de crypto monnaies ne sont pas imposables.

La Crypto Valley zougoise, l’Eldorado des entreprises actives dans les cryptomonnaies

Depuis maintenant quelques années, la Suisse est déterminée à jouer un rôle de premier plan pour les entreprises innovantes utilisant les cryptomonnaies et la technologie blockchain.

Cette ambition a mené à l’émergence de la Crypto Valley, un écosystème s’étendant aujourd’hui au-delà des frontières du canton de Zoug en raison du nombre croissant d’entreprises et d’organisations souhaitant bénéficier d’un environnement sûr, favorable et dynamique pour leurs affaires.

En effet, grâce à son cadre juridique et législatif favorable et sécuritaire, son vaste réservoir de talents, son infrastructure optimisée, et ses connexions à l’international, la Crypto Valley Zougoise se distingue aujourd’hui sur la scène internationale en devenant un site mondial d’excellence pour les entreprises et organisations cryptographiques de premier plan telles qu’Ethereum, Monetas, Bitcoin Suisse, Xapo, ShapeShift, ConsenSys, ou encore Tezos.

Facebook choisit la Suisse pour sa fintech orientée sur les paiements

Le 2 mai dernier, Facebook a enregistré à Genève une nouvelle société, Libra Networks, spécialisée dans les technologies financières, la blockchain, et les paiements en ligne.

D’après les plans présentés au registre suisse et révélés par Reuters, Facebook Global Holdings serait actionnaire de cette nouvelle société. Celle-ci devrait à la fois fournir des services financiers et technologiques ainsi que développer des matériels et logiciels dérivés connexes.

Selon Le  Nouvelliste, cette nouvelle étape permettra au propriétaire de WhatsApp, Messenger et Instagram de développer son propre système de paiement “Libra”, basé sur une nouvelle crypto monnaie, connue pour le moment sous le nom de “GlobalCoin”. Celle-ci a pour objectif de régir l’ensemble des achats en ligne, mais également les versements et les réceptions d’argent sur ces plateformes.

Le géant américain des réseaux sociaux est à présent en pourparler avec la CFTC, l’organisme de régulation du marché des dérivés outre-Atlantique, en vue de lancer cette nouvelle monnaie virtuelle dans une douzaine de pays d’ici 2020.

Le choix de la Suisse pour les “fintechs” du monde entier n’est pas un hasard. Depuis plusieurs années, la confédération helvétique se positionne clairement sur les marchés des cryptomonnaies et de la blockchain afin d’attirer les géants du secteur ainsi que leaders mondiaux — tels que Facebook — mettant ainsi tout en œuvre afin de construire un écosystème propices pour le développement des technologies blockchain de demain.

https://www.monde-economique.ch/la-suisse-nouveau-paradis-des-crypto-monnaies%E2%80%AF/

Crypto Valley

Schneider-Ammann au conseil d’administration d’un investisseur blockchain

L’ancien conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann devient membre du conseil d’administration de la société d’investissement Crypto Valley Venture Capital (CV VC). Il y rejoint l’ancienne ministre finlandaise Anne-Catherine Berner, également une nouvelle recrue.

La Suisse paradis des GAFAM et de leurs cryptomonnaies. Vincent Held/Antipresse

L’ancien conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, 4ème depuis la gauche (photo Wikipédia)

L’ancien conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann est désormais membre du conseil d’administration de la société d’investissement dans les technologies blockchain Crypto Valley Venture Capital (CV VC) basée à Zoug. Il s’agit du premier mandat professionnel de l’ex-ministre PLR en dehors du groupe Ammann. «Grâce à son expérience d’entrepreneur et à son réseau, l’ancien ministre de l’Économie apporte un soutien unique à CV VC», souligne le fonds d’investissement.

Schneider-Ammann est un partisan de la «Crypto Valley» helvétique depuis longtemps. En 2018, il affirmait que la Suisse «devait devenir une nation crypto». En tant que chef du département fédéral de l’économie, il s’est engagé à créer des conditions-cadres durables pour les jeunes pousses à vocation technologique. Avec le ministre des Finances Ueli Maurer, il a lancé la Blockchain Task Force, dont est issue la Swiss Blockchain Federation.

«En tant qu’ingénieur EPF, je suis fasciné par les nouvelles technologies telles que la blockchain», souligne Johann Schneider-Ammann. «En tant qu’entrepreneur, je suis aussi toujours intéressé par les solutions durables et à fort potentiel économique qui créent de nouveaux emplois. C’est pourquoi je suis heureux de m’impliquer dans CV VC et la Crypto Valley avec ses jeunes entreprises prometteuses», conclut-il.

Une ancienne ministre finlandaise au conseil d’administration

Outre l’ex-conseiller fédéral PLR, Anne-Catherine Berner, entrepreneuse suisse finlandaise et ancienne ministre finlandaise des Transports et des Communications, a également été nommée au conseil d’administration. Au cours de son mandat politique en Finlande, Anne-Catherine Berner s’est aussi engagée à promouvoir les start-ups et les nouvelles technologies. Elle a également dirigé l’entreprise familiale Vallila Interrio. Elle est actuellement membre de plusieurs conseils d’administration, dont la banque suédoise SEB.

CV VC investit principalement dans les entreprises en phase de démarrage, en se concentrant sur les investissements de préamorçage et les financements de série A. Le fonds zougois a également développé son propre programme d’incubation d’une durée de 12 semaines et dédié aux start-up blockchain.

https://www.ictjournal.ch/news/2020-06-15/schneider-ammann-au-conseil-dadministration-dun-investisseur-blockchain?utm_source=ICTjournal+newsletter&utm_campaign=c5d7e3ecf9-EMAIL_CAMPAIGN_2020_06_15_11_29&utm_medium=email&utm_term=0_c6fa16a58c-c5d7e3ecf9-105557646

Johann Schneider-Ammann discute innovation dans la Silicon Valley 07 juillet 2015

Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, en mission aux Etats-Unis, a discuté innovation et formation lundi dans la Silicon Valley. Le ministre a aussi rencontré plusieurs leaders du high-tech.

Ces discussions avec des représentants de firmes à la pointe de la technologie, dans la région de San Francisco, visaient pour la délégation helvétique à mieux comprendre la maîtrise de ces entreprises dans le domaine de l’innovation, a déclaré mardi le porte-parole du ministre de l’Economie.

« Nos impressions (…) vont nous aider à développer de manière continue l’innovation en Suisse », a souligné le ministre, louant l’esprit innovateur de son pays, selon une version écrite de son discours.

Après la visite d’une société spécialisée en nanotechnologies, Johann Schneider-Ammann et la délégation suisse, composée d’environ 25 représentants de l’économie et experts, se sont vus présenter un programme destiné aux fondateurs de start-ups.

Johann Schneider-Ammann s’est aussi entretenu à Oakland avec le gouverneur de Californie Jerry Brown au sujet d’échanges entre entreprises helvétiques et de la Silicon Valley, où 130 firmes suisses possèdent une filiale.

https://www.rts.ch/info/economie/6921609-johann-schneider-ammann-discute-innovation-dans-la-silicon-valley-.html
Liliane HeldKhawam
Bienvenue sur le blog personnel de Liliane Held-Khawam! Vous trouverez ici plusieurs publications parues dans la presse ou dans des revues spécialisées. Liliane Held-Khawam est née à Héliopolis (Egypte) et a vécu au Liban, en France, Suisse, Etats-Unis.

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