Le système économique qui prévaut actuellement à travers la planète n’a rien de libéral. Il n’est pas plus capitaliste. C’est un modèle collectiviste qui concentre les richesses et les ressources planétaires entre les mains de grandes corporations dont le capital-social anonyme préserve l’identité des bénéficiaires finaux. Ce système, appelé néolibéralisme, induit en erreur les populations par une présence abusive du mot libéralisme. Son échec est patent. Des richesses colossales ont été captées par les entreprises globales, financières ou pas, dépossédant toujours plus l’essentiel de l’humanité. Les processus de production ont été globalisés, ce qui a pour vertu de tuer net la libre concurrence, la liberté d’entreprendre, la place du tissu de PME indépendantes des grands groupes, le
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Le système économique qui prévaut actuellement à travers la planète n’a rien de libéral. Il n’est pas plus capitaliste. C’est un modèle collectiviste qui concentre les richesses et les ressources planétaires entre les mains de grandes corporations dont le capital-social anonyme préserve l’identité des bénéficiaires finaux.
Ce système, appelé néolibéralisme, induit en erreur les populations par une présence abusive du mot libéralisme. Son échec est patent. Des richesses colossales ont été captées par les entreprises globales, financières ou pas, dépossédant toujours plus l’essentiel de l’humanité. Les processus de production ont été globalisés, ce qui a pour vertu de tuer net la libre concurrence, la liberté d’entreprendre, la place du tissu de PME indépendantes des grands groupes, le rôle indispensable des commerçants et artisans, etc. Bref, le concept même de marché libre n’existe que dans la bouche des médias et des politiciens.
Nous allons donner 3 preuves de ce qui précède.
Les aides publiques
Les aides publiques, directes ou déguisées, à destination de grands groupes est une action qui vient bouleverser les mécanismes d’économie de marché. Ainsi certains acteurs qui sont favorisés par de l’argent provenant des impôts vont progressivement bénéficier de positions dominantes absolument contraires au véritable libéralisme.
Voici un exemple:
« La Commission européenne a estimé que l’aide à l’investissement de 36 millions d’euros accordée par la Pologne à l’entreprise chimique LG Chem pour une nouvelle usine de batteries pour véhicules électriques dans la région de Dolnoślaskie était conforme aux règles de l’UE en matière d’aides d’État. » (Site de la Commission) Et la Commission de poursuivre: « L’aide contribuera au développement de la région tout en préservant la concurrence. » A moins de réécrire le modèle libéral, ces affirmations sont fausses. On ne peut préserver la concurrence en soutenant les activités d’un acteur économique et pas celles de tous les concurrents de la planète de manière équivalente!
Plus grave, cet argent va alimenter les activités qui servent l’idéologie dominante. Ainsi, les 36 millions d’euros « accordés par la Pologne soutiendront l’investissement de 325 millions d’euros (du Coréen, fournisseur de Ford, Chevrolet, Renault) LG Chem dans une nouvelle usine de fabrication intégrée verticalement destinée à la production de batteries lithium-ion (Li-ion) dans la région de Dolnoślaskie, en Pologne. Les batteries Li-ion sont utilisées dans les véhicules électriques et la nouvelle usine devrait fournir des batteries pour plus de 80 000 véhicules électriques par an dans l’Espace économique européen (EEE). » L’idéologie liée à la voiture électrique justifie la démesure d’aides publiques. Peu importe les conditions qui entourent la sulfureuse chaîne d’exploitation du lithium.
https://lilianeheldkhawam.com/2018/07/12/bns-investit-dans-la-production-de-lithium-lenvironnement-attendra-lhk/
Voici un autre exemple:
« En 2018 Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a assuré hier lors d’un entretien auprès de chaînes locales que la Banque centrale prévoyait bien de débloquer une nouvelle enveloppe en 2019, pour notamment subventionner les intérêts sur des prêts au logement, comme il l’avait déjà annoncé fin juillet ». Or, ces subventions ont eu pour vertu de pousser artificiellement vers le haut le prix de l’immobilier. De plus, elles ont bénéficié à différentes catégories d’acteurs.
- La première est celle des banquiers commerciaux qui créent la monnaie de crédit dès lors qu’il existe une contrepartie immobilière. Par conséquent, ce sont les banquiers commerciaux qui tiendront le manche du couteau quand les Libanais ne pourront plus payer les coûts de leurs prêts hypohécaires. Ils ramasseront le plus simplement du monde le parc immobilier libanais.
- La 2ème est celle relative des acteurs qui créent des produits financiers adossés à des actifs de belle qualité. Ainsi les cédules hypothécaires libanaises vont être titrisées par la planète finance qui en sera le propriétaire ultime. Par conséquent, lorsque les banques commerciales surendettées, pour ne pas dire en faillite, à cause d’investissements hasardeux en Egypte et en Turquie, seront sauvées ou englouties par plus grandes qu’elles, leurs actifs seront récupérées par les nouveaux propriétaires. Le fameux parc immobilier local finira dans la poche des firmes financières globalisées sous bannière anglosaxonne. Nous constatons d’ores et déjà une présence importante de celles-ci dans l’actionnariat des grandes banques libanaises. Aucun état d’âme ne sera envisageable pour le peuple qui finira à la rue.
- L’action du gouverneur de la Banque du Liban est une fausse stimulation de l’économie puisque ces projets de taille imposante ne bénéficieront qu’à de grands groupes financiarisés par…les banques. La présence massive de réfugiés syriens, travailleurs à bas coûts, est du coup un avantage évident….
- La corruption de politiciens devient possible. Ces subventions qui auraient dû être accordées sous des conditions strictes ont bénéficié aussi à des hommes et des femmes de premier plan. On y trouverait même un premier ministre milliardaire, des magistrats, etc. Ainsi la politique monétaire devient une arme de destruction des institutions publiques. Le monde corporatisé privé tient la vie publique dans sa main.
Le développement durable
Le développement durable est un concept qui prône la mise en place de la collectivisation des ressources naturelles et/ou fabriquées au nom de la redistribution des richesses d’une part, mais aussi par souci de rationalisation de leur gestion. C’est ainsi que sous le nom de libéralisation de marchés, la finance globale est en passe de maîtriser l’ensemble de ces ressources.
La ressource indispensable à la vie qu’est l’eau est sur la sellette. Sa privatisation planétaire est en cours. Des armées de lobbyistes puissants s’activent depuis de nombreuses années auprès d’élus acquis à leurs causes.
https://lilianeheldkhawam.com/2016/03/25/la-marchandisation-de-leau-potable-suisse-en-cours-liliane-held-khawam/
Même la récupération gratuite de l’eau de pluie est de leur point de vue injustifiée.
https://www.rtbf.be/info/societe/detail_taxer-les-citernes-d-eau-de-pluie-l-idee-n-est-pas-ecartee?id=10197035
Avec l’appellation de Développement durable, nous sommes confrontés au même détournement de concept que celle de néolibéralisme. Ce monde corporatisé n’a que faire de la nature, ni de sa préservation.
https://lilianeheldkhawam.com/2018/09/22/silence-on-tue-la-nature-lhk/
https://lilianeheldkhawam.com/2019/05/20/sur-les-escrocs-du-climat-par-frederic-wolff/
https://lilianeheldkhawam.com/2017/07/07/perturbateurs-endocriniens-quand-le-business-rattrape-les-causes-de-la-planete-liliane-held-khawam/
Pour faire simple, le Développement durable a fait monter en puissance des groupes mondiaux tels que Véolia, Nestlé, et bien d’autres corporations. Ceux-ci sont sous le contrôle de ceux qui tiennent le marché oligopolistique (nous évitons par souci de modération de dire que nous sommes déjà dans un marché monopolistique) des capitaux anonymes. Chemin faisant, ces bénéficiaires finaux tiennent en mains nos besoins vitaux tels que l’eau, mais aussi l’agriculture et même l’air!
Ainsi, ceux qui ont financé la pollution de l’atmosphère, financent la commercialisation de l’air! La vidéo nous montre ici une startup qui promeut le concept, mais ces micro-entreprises sont grassement financées par … le marché de la finance internationale. D’ailleurs, le banquier central libanais a dans son programme d’aides le financement de startups.
La Nouvelle Gestion Publique (NGP), modèle nazi
Le Nouveau Monde a fait restructurer les secteurs publics et autres administrations centrales sur la base d’un concept: Le New Public Management. Quand un Etat est en difficulté les organisations supranationales lui demandent de se réformer. Dans les faits on lui demande de mettre en place la NGP et tout ce qui va avec en matière de corporatisation et de privatisation. Oublions le mot libéralisation car dans les faits, La NGP va amener à l’atomisation de l’Etat en petites structures créatrices de valeur ajoutée, puis leur chaînage dans les processus de même famille au niveau planétaire. Tout ceci sous forme de corporations et sous contrôle de la planète finance.
Autre point important. La NGP est un modèle nazi. Son origine est attestée par l’historien Johann Chapoutot en Allemagne à l’époque du IIIème Reich. En effet, l’organisation administrative en agences chargées d’une politique publique précise est une invention de Reinhard Höhn, premier adjoint de Reinhard Heydrich, chef du Sicherheitsdienst (SD), service de renseignement de la Schutzstaffel (SS). La création des Anstalten (agences) correspondait à la volonté de réformer l’État, institution jugée trop statique, pour convertir l’Administration au vitalisme national-socialiste : « De même que le NSDAP est moins ‘parti’ que ‘mouvement’, de même l’État ‘ne doit pas se scléroser, mais demeurer toujours et partout ouvert aux mouvements de la vie’. Hans Franck va plus loin : ‘l’État est un moyen en vue d’une fin’, répète-t-il à la suite de Adolf Hitler et de Frick. Mais il ajoute : ‘Il est une agence (anstalt) au service du peuple’. Reinhard Höhn, qui sera après 1945 l’un des pères du Management, se fait dès les années 1930 le théoricien de cette conception déconcentrée, mobile et ad hoc de l’État, fractionné en agences labiles et souples, aussi dynamiques et actives que l’État était inerte, tout embarrassé de sa compacité statique ». (Wikipédia)
Ces quelques points largement étayés dans mes livres affirment que nous entrons dans une ère d’Etat planétaire unique collectiviste et corporatisé, à relents totalitatires. Donc ami lecteur, quand vous vous battez pour faire respecter vos droits légitimes, veillez à ne pas être embarqués par une des branches de cette pieuvre protéiforme.
Liliane Held-Khawam
Et pour le plaisir, revoici la World Company