Ce livre fait suite à Dépossession. Après avoir vu comment l’élite s’était accaparée les monnaies et les finances mondiales, ce livre décrit l’accaparement de l’ensemble des outils et des processus de production. Forte de la production des richesses planétaires, celle-ci va supplanter les gouvernances politiques pour imposer son business model. (Ce livre sera disponible ces prochains jours chez votre libraire ou sur le site de l’éditeur ICI En revanche, nous boycottons Amazon qui avait mis en place l’année dernière le boycott de Dépossession). Les élus deviennent dangereux quand ils s’en prennent sans mandat à ce qui est constitutif de la vie sur terre. Ils le sont d’autant plus qu’ils le font en opposition totale avec leurs électeurs. Or, un peu partout sur la surface du globe les
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(Ce livre sera disponible ces prochains jours chez votre libraire ou sur le site de l’éditeur ICI En revanche, nous boycottons Amazon qui avait mis en place l’année dernière le boycott de Dépossession).
Les élus deviennent dangereux quand ils s’en prennent sans mandat à ce qui est constitutif de la vie sur terre. Ils le sont d’autant plus qu’ils le font en opposition totale avec leurs électeurs.
Or, un peu partout sur la surface du globe les arbres tombent. Massivement. On dirait une injonction de la gouvernance mondiale. Alors, certains affirment que l’agenda de la mise en place de la 5G l’impose. Mais ce serait une fake news. Mais alors qu’est-ce qui motive les dirigeants de territoires publiques de mettre fin à nos forêts, ou nos bois?
Eh bien, ces personnes, qui reçoivent un salaire grâce au travail de ceux qui posent les questions, estiment qu’ils ont le droit de ne pas répondre. Tout simplement.
L’explication la plus plausible serait qu’ils reçoivent des injonctions de la nouvelle gouvernance supranationale car ne doutez pas que l’épidémie de tronçonnite est planétaire.
En tout cas, quelque chose sonne faux entre ce qui est dit au sujet du développement durable et autre show gretamaniaque, et ce qui est observable. « Par exemple, la déforestation qui est pratiquée de manière intensive de par le monde, et ne peut être ignorée de la communauté internationale qui prône la protection de la planète ! Hormis quelques ONG, le silence est assourdissant. Good Planet nous apprend que 12 millions d’hectares de forêts tropicales ont été détruites durant l’année 2018. Principales victimes : Brésil, Indonésie, Colombie, Bolivie, et RDC.
A peine nommé, le nouveau président du Brésil Bolsonaro a décidé en janvier 2019 de s’en prendre à la forêt amazonienne pour cause d’… improductivité ! Il a justifié sa décision par la mise en place d’un vaste plan d’urbanisation pour favoriser le développement économique de la région amazonienne, jugée comme « désertique et improductive ». Toujours cette urgence de développement et de productivité qui prime sur la vie, sur la nature, et sur la planète en général.
Graphique : Surface cumulée de la destruction de la forêt amazonienne. https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/environnement-deforestation-amazonie-29-an-65400/
La République Démocratique du Congo (RDC) est soumise à un phagocytage de ses vastes forêts tropicales. Selon Greenpeace, « le pays a perdu en moyenne 5 700 km2 de forêt chaque année entre 2000 et 2014 (soit 80 000 km2 durant cette période, une superficie égale à celle de l’Irlande). De plus, les taux de déforestation ont plus que doublé entre 2010 et 2014».[1]Pourtant, au sortir de la guerre, le gouvernement a dû en 2002, et sous la pression de la Banque mondiale, suspendre l’attribution de nouvelles concessions d’exploitation forestière. Le but de celles-ci était de transformer le secteur en industrie durable, capable de générer des milliers d’emplois et des milliards de dollars.
Et voilà qu’entre en piste, entre autres acteurs, l’Agence Française de Développement (AFD). Son site annonce d’emblée que depuis « 2005, le climat est une priorité pour l’AFD. Parce que climat et développement sont deux urgences liées. Parce que partout dans le monde, les transitions énergétique et écologique sont porteuses d’opportunités. (…) Les investissements en faveur du climat sont déjà à l’œuvre… Ils produisent des actions concrètes. Mais la mobilisation de tous les acteurs reste essentielle. Lors de la COP23 et du Sommet de Paris sur le climat du 12 décembre, nous nous engageons aux côtés de nos partenaires à amplifier le mouvement. ».
Or, dans un article de Greenpeace, mai 2017, intitulé « Exploitation forestière en Afrique: à quoi joue l’AFD ? », nous apprenons que l’AFD a « proposé un programme qui encourage le développement de l’exploitation industrielle du bois dans le pays, à contre-courant des efforts réalisés ces dernières années ». Ce programme va ainsi à l’encontre des efforts « internationaux de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre (GES) via la lutte contre la déforestation des forêts tropicales intitulée « Reduced Emissions from Deforestation and Forest Degradation » (REDD+). » Pire, ce programme prévoit d’intensifier l’extraction industrielle de bois en RDC et de participer ainsi à aggraver le processus, alors même que, l’AFD ne peut ignorer les études scientifiques qui démontraient déjà en 2013 que plus de 4% des GES provenaient de l’extraction industrielle de bois dans les forêts tropicales. Ce chiffre monte à 12% selon une enquête réalisée par Greenpeace sur les investissements du groupe Bolloré dans des plantations africaines via la filiale Socfin. » (Extrait de « Coup d’Etat planétaire, Comment une élite financière s’arroge le pouvoir absolu par la captation universelle des ressources »).
Genève, ville centrale de la gouvernance mondiale n’échappe pas au phénomène de destruction massive de la nature tout en préconisant des politiques de développement durable.
L’hypocrisie politique n’a décidément aucune limite.
Liliane Held-Khawam
[1] « L’Agence française de développement se défend de livrer les forêts du Congo aux grandes concessions », Le Monde, 2017
Arbres en Ville: massacre à la tronçonneuse. GHI
- Depuis janvier, entre 792 et 1584 arbres auraient été abattus en Ville selon le site PilierPublic.com.
- Un chiffre en forte hausse par rapport à la même période l’année dernière.
- Vertement critiquées, les autorités préfèrent opter pour la politique de l’autruche.
«Avec de tels comportements, nos autorités nous mènent à la catastrophe»
Pierre Gauthier, conseiller municipal indépendant de gauche
Combien d’arbres ont été abattus en Ville de Genève depuis le début de l’année? Et combien ont été replantés? A ces questions simples, impossible d’obtenir la moindre réponse du Conseil administratif. L’exécutif nous renvoie au Canton, qui nous redirige vers la Ville. Derrière ce jeu du chat et de la souris se cache un gros malaise. Car la question est sensible et la réalité semble peu reluisante.
Selon le site PilierPublic.com, les autorités s’adonnent à un véritable massacre à la tronçonneuse: «Depuis janvier, il y a eu 213 avis d’abattage d’arbres et 51 enquêtes publiques avec dérogations pour abattage d’arbres en Ville de Genève, alerte Guilhem Tardy, ingénieur EPFL et fondateur de PilierPublic.com. Théoriquement, chaque avis aboutit à l’abattage de trois à six arbres selon l’analyse de nos données, c’est donc entre 792 et 1584 arbres qui ont été ou seront bientôt abattus. Soit une hausse de 262% par rapport à la même période de l’année dernière. La Ville de Genève est la commune qui publie le plus d’avis d’abattage d’arbres dans le canton (lire encadré).» Pour compiler ces données, le site récupère les informations au sein de la Feuille d’avis officielle genevoise et des enquêtes publiques. Une méthode qui se base donc sur les chiffres officiels.
Enfumage révoltant
Pour déterminer l’étendue des dégâts, Pierre Gauthier, conseiller municipal indépendant de gauche, a opté lui pour une autre méthode. Il se base sur les statistiques du Service des espaces verts et de l’environnement de la Ville de Genève (SEVE). Ses conclusions sont moins pessimistes: «Jusqu’au 17 juin de cette année, 149 arbres ont été abattus.» Confronté aux chiffres du site PilierPublic, l’élu hausse le ton: «Avec de tels comportements, nos autorités nous mènent à la catastrophe écologique. Elles agissent comme si nous étions encore au XIXe siècle. Il faut immédiatement cesser de vouloir surdensifier, surconcentrer et surdévelopper notre canton-ville. La grenouille ne peut pas se faire aussi grosse que le bœuf. De leur côté, Guillaume Barazzone et Rémy Pagani veulent nous faire croire qu’ils végétalisent la Ville par leur communication agressive alors qu’ils nous rejouent «massacre à la tronçonneuse». C’est de l’enfumage et c’est révoltant!»
Contactés pour s’expliquer sur la véracité des chiffres d’abattages avancés, les deux conseillers administratifs n’ont pas souhaité répondre à nos questions.
Moratoire voté
Le SEVE, par la voix de son adjoint de direction Jean-Théodore Bieri, n’est guère plus bavard. Il ne donne aucun chiffre, mais se veut tout de même rassurant: «Nous ne cachons rien. Au contraire, chaque abattage important fait l’objet d’une information publique où l’on donne les raisons de l’abattage aux passants. Très souvent, il s’agit d’arbres malades ou secs, devenus dangereux. Aucun arbre n’est abattu pour le plaisir. C’est à chaque fois un crève-cœur, mais c’est parfois une nécessité.»
Parfois seulement, car à la rue Hoffmann des arbres ont été abattus pour laisser la place à un chantier de rehaussement d’immeuble. Et les exemples de ce type sont nombreux. Ce qui a poussé le Conseil municipal à accepter le 11 septembre dernier, à l’unanimité moins trois abstentions, un moratoire sur l’abattage d’arbres en Ville.
«Nous avons la même impression que Guilhem Tardy, déplore Didier Bonny, coprésident des Verts. Mais les chiffres d’arbres coupés et replantés sur le territoire communal ne sont pas en notre possession, malgré nos demandes répétées auprès des autorités! La question est pourtant importante aux yeux des Genevois.» L’élu vert est-il rassuré par le Plan stratégique de végétalisation (OSV) qui prévoit un investissement de 100 millions de francs d’ici à 2030 et dont la mission est de verdir, fleurir et planter des arbres? «Le fond de cette démarche est pertinent, car les arbres en Ville sont une manière efficace de lutter contre le réchauffement climatique. Mais le plan ne va pas suffisamment loin, il a été proposé bien tardivement dans la législature et surtout aucun financement d’entretien de ces mesures n’est prévu!»
Hausse des abattages dans tout le canton
Les dernières statistiques du site PilierPublic.com confirment que le nombre d’abattages d’arbres est en hausse dans tout le canton comme le précise Guilhem Tardy: «Au niveau cantonal, il y a eu 1083 avis d’abattages d’arbres et 529 enquêtes publiques avec dérogations depuis le début de l’année. Donc en tout 1162 avis. C’est entre 4836 et 9672 arbres qui ont été ou seront abattus. La hausse est de 114%.» Avant de préciser: «La Ville de Genève contribue plus que toute autre commune à la progression des avis d’abattages d’arbres. Mais sur les dix communes qui publient le plus d’avis, dans l’ordre décroissant Genève, Chêne-Bougeries, Collonge-Bellerive, Vernier, Lancy, Veyrier, Thônex, Cologny, Plan-les-Ouates et Versoix, toutes sauf Veyrier ont publié en août dernier un nombre d’avis supérieur à leur moyenne respective.»