Le terme anglais greenwashing3 est la contraction des mots green (« vert », puis « écologique ») et whitewashing (« blanchiment à la chaux », puis « camouflage », « travestissement » (de la réalité)). Le Grand dictionnaire terminologique propose les traductions françaises « écoblanchiment », « mascarade écologique », « blanchiment vert » et « verdissement d’image »1. Le verbe greenwash apparaît en 19894 puis est substantivé en greenwashing en 19915. Le terme est largement repris dans les années 2006-20076 avec l’extension du phénomène lui-même.(Wikipédia) FIGAROVOX/TRIBUNE – L’adolescente suédoise, égérie de la lutte contre le réchauffement climatique, sert de caution à des militants qui veulent imposer des mesures fantaisistes, assure Laurent Alexandre. En promouvant les énergies
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FIGAROVOX/TRIBUNE – L’adolescente suédoise, égérie de la lutte contre le réchauffement climatique, sert de caution à des militants qui veulent imposer des mesures fantaisistes, assure Laurent Alexandre. En promouvant les énergies renouvelables, Greta Thunberg fait aussi le jeu d’intérêts économiques pour qui la préservation du climat importe peu, ajoute le médecin.
Laurent Alexandre est chirurgien-urologue, diplômé de Sciences Po, HEC et l’ENA, et cofondateur du site Web Doctissimo. Il est l’auteur de plusieurs essais. Son dernier ouvrage, qui vient de paraître, est L’IA va-t-elle aussi tuer la démocratie? coécrit avec Jean-François Copé (JC Lattès, 2019).
Le comité Nobel de la Paix envisagerait de décerner son prix à l’idole des jeunes, Greta Thunberg, qui est effectivement la réussite marketing de la décennie. Mais, pour qui roule-t-elle?
Il est déjà paradoxal que Greta Thunberg symbolise un engagement messianique planétaire, alors que son visage n’affiche jamais la moindre empathie. Cette enfant est d’autant manipulable que ses parents ont rendu public son handicap (ce qui est irresponsable de leur part): en tant que médecin, je pense que révéler l’état neuropsychiatrique de ses enfants mineurs aux médias devrait être un délit! On sait depuis la description du syndrome par Hans Asperger en 1941, que les enfants Asperger sont parfois géniaux mais toujours fragiles ; les instrumentaliser est une faute morale.
Mais surtout, Greta Thunberg roule pour l’extrême gauche anticapitaliste. La mort piteuse de tous les modèles marxistes – de la Corée du Nord au Venezuela en passant par Cuba ou le Cambodge de Pol Pot – a laissé les anti-libéraux en plein désarroi. L’écolo-catastrophisme et son cortège de peurs est l’instrument idéal pour proposer une nouvelle utopie qui est un substitut à la dictature marxiste. En instrumentalisant la jeunesse, on impose un agenda liberticide au nom des bons sentiments.
Lénine qualifiait les bourgeois de gauche d’idiots utiles de la révolution ; les jeunes qui suivent Greta Thunberg sont les idiots utiles de la dictature verte. Ressuscitant les peurs des chrétiens de l’an mil, on persuade les jeunes qu’on brûlera bientôt dans l’enfer du réchauffement climatique sauf s’ils acceptent une réduction massive de leurs libertés. Les jeunes qui font la grève de l’école sont manipulés par des officines cherchant à faire avancer leur agenda révolutionnaire, quand il ne s’agit pas de servir les intérêts des industriels des énergies soi-disant renouvelables. Greta Thunberg organise une grève de l’école pour exiger que nous divisions au minimum par quatre notre consommation énergétique, ce qui ramènerait la consommation des Français entre celle du Nigéria et de l’Égypte. Imposer un tel retour en arrière ne peut passer que par la dictature verte.
Le paradoxe est que les solutions que Greta Thunberg met en avant aggraveraient en réalité le réchauffement climatique. Les «khmers verts» cachent que la France est très vertueuse en termes de gaz à effets de serre grâce au nucléaire. Les écologistes travaillent – souvent en toute bonne foi – à augmenter les émissions de CO2 qui participent au réchauffement climatique, et de particules fines, qui sont néfastes pour notre santé. En effet, le solaire (80 grammes de CO2 produits par kilowatt-heure) et surtout l’éolien (11 grammes de CO2 par kwh) sont en apparence aussi verts que le nucléaire (6 grammes de CO2 par kwh) ou l’hydraulique (24 grammes de CO2 par kwh). Ce sont les chiffres mis en avant par les écologistes et les industriels du renouvelable eux mêmes. En réalité si l’on ferme les centrales nucléaires, dès que le soleil faiblit, que la nuit tombe ou que le temps est calme avec peu de vent, il faut allumer les centrales à charbon (820 grammes de CO2 par kwh) ou au gaz (420 grammes de CO2 par kwh). L’Allemagne en fait déjà l’amère expérience. Lorsqu’il n’y a ni vent ni soleil et qu’on a fermé les centrales nucléaires, on allume les centrales à charbon et à gaz!
Les jeunes sont sincèrement convaincus que les éoliennes et panneaux solaires diminuent le CO2 et la pollution ; la vérité est qu’ils les augmentent considérablement. Les Allemands auront dépensé 500 milliards d’euros pour un résultat désolant: l’Allemagne produit aujourd’hui neuf fois plus de gaz à effet de serre par kilowatt-heure que la France. Les ayatollahs verts et industriels du renouvelable qui instrumentalisent Greta Thunberg et la jeunesse veulent nous amener dans l’impasse allemande: les seuls gagnants seraient les chasseurs de subventions des industries éoliennes et solaires. L’ancienne député Isabelle Attard s’est d’ailleurs inquiétée du fait que les spin doctors qui ont fabriqué «le produit Greta Thunberg» ont des intérêts dans le financement des énergies renouvelables…
À son insu sans doute, Greta Thunberg favorise également les intérêts de la Chine et de la Russie. Les énergies renouvelables intermittentes nous rendent fortement dépendants des métaux rares qui fourmillent dans les installations éoliennes, solaires et de stockage et dont la Chine a un quasi-monopole. En outre, leur intermittence oblige à allumer des centrales au gaz qui remplacent les centrales nucléaires dont Greta Thunberg veut accélérer la fermeture. Et notre gaz sera de plus en plus sous le contrôle de la Russie de Poutine.
Il ne s’agit pas de nier l’urgence climatique, bien sûr, mais de développer les technologies permettant de réaliser la transition écologique sans passer par une dictature, fût-elle verte. Les officines qui ont fabriqué Greta Thunberg ont visé juste: son âge et son handicap la rendent inattaquable. Greta Thunberg est une victime honteusement manipulée. Il faut la protéger, mais attaquer sans relâche les idées qu’elle véhicule.
Suivre Greta Thunberg aggraverait le réchauffement climatique, augmenterait le gâchis d’argent public, entraînerait une dictature verte régressive et nous mettrait à la merci de la Chine et la Russie. Tous les démocrates libéraux, tous les héritiers de Raymond Aron doivent combattre les utopies mortifères qu’elle véhicule.