Créée fin 2012 sur le modèle de la banque publique allemande KFW, pourvoyeuse de fonds pour le Mittelstand, Bpifrance naît de la fusion de trois structures de financement préexistantes: Oseo, Caisse des dépôts Entreprises et le Fonds Stratégique d’Investissement. Son objectif est simple : soutenir les startups, PME et ETI pour les aider à croître. Conformément aux promesses de campagne de François Hollande, les efforts de Bpifrance devaient rendre l’économie française compétitive et créatrice d’emplois. (Les Echos) Comment Bpifrance a réalisé un bénéfice record de 1 milliard d’euros. La Tribune La banque publique d’investissement a profité des bons résultats de PSA et des fonds dans lesquelles elle investit, malgré la chute des marchés qui a impacté son portefeuille boursier. Le
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Comment Bpifrance a réalisé un bénéfice record de 1 milliard d’euros. La Tribune
La banque publique d’investissement a profité des bons résultats de PSA et des fonds dans lesquelles elle investit, malgré la chute des marchés qui a impacté son portefeuille boursier. Le changement de norme comptable va lisser les résultats de la filiale de la Caisse des Dépôts.
« Depuis sa création, Bpifrance n’a pas coûté un centime à l’État et a même contribué de plus d’un milliard d’euros » a insisté Nicolas Dufourcq, le directeur général de la banque publique d’investissement, dont le mandat a été reconduit l’an dernier pour cinq ans. Lors de la présentation des résultats annuels ce mardi 26 mars, le champion des startups de la French Tech et des PME de la French Fab a vanté « la performance financière exceptionnelle » : la BPI, née officiellement en janvier 2013, a dégagé un bénéfice net « record » de 1,035 milliard d’euros en 2018, en hausse de 30,9% en « pro forma ». En effet, le changement de normes comptables (IFRS 9) rend le chiffre difficile à comparer (le bénéfice net publié au titre de 2017 était de 1,36 milliard d’euros, dopé par des plus-values de cessions dans Schneider Electric et Eiffage notamment)
Bpifrance n’est pas une banque comme les autres : détenue à 50% par l’État et à 50% par la Caisse des Dépôts, elle réalise 90% de son produit net bancaire dans le financement (crédit) et l’investissement, sur fonds propres, les 10% restants pour le compte de l’État (subventions à l’innovation, assurance export, garantie de financement). Mais dans un environnement de taux très bas, comme toutes les autres banques, sa marge d’intérêt est sous pression. L’activité de financement (770 millions d’euros, en hausse de 1,6%) accuse ainsi une baisse de son bénéfice (168 millions d’euros, en repli de 8,2%).
La hausse des profits vient de la branche d’investissement : 1,03 milliard de revenus et 886 millions de bénéfice (+51,1%) ! Cette performance vient du bond du résultat des sociétés mises en équivalence (+50,9% à 367 millions d’euros), essentiellement de PSA (Eutelsat et STMicro dans une bien moindre mesure). Mais aussi de ses investissements dans les fonds français, dont la valeur a été fortement réévaluée, tandis que les dividendes ont légèrement baissé.
« Bpifrance est le plus gros fonds de fonds européen, avec le Fonds européen d’investissement », a déclaré Nicolas Dufourcq. « C’est un actif pour BPI et pour la France. Les 180 fonds que nous finançons constituent une superbe industrie » a-t-il souligné.
Plus mitigé dans le capital-risque
Tout n’est pas dans le vert chez Bpifrance. Nicolas Dufourcq a reconnu que le recul des marchés en fin d’année, qu’il a qualifié « d’ajustement excessif et passager », avait entamé la valeur du portefeuille de participations dans les grandes entreprises.
« Il suffit qu’Orange toussote pour que la création de valeur du portefeuille de Bpifrance bouge », a-t-il relevé. Elle affiche un repli de 1,9% en 2018, mais une progression de 5,5% par an en moyenne depuis 2013.
Orange représente 25% de ses positions de BPI. D’autres valeurs ont souffert comme TechnipFMC, Vallourec, Ingenico, etc.
Il a également noté que « le résultat est plus mitigé pour le portefeuille de capital-risque en direct » : s’il se considère comme « le plus gros fonds de capital-risque français », avec 328 millions d’euros investis en 2018 (+20%), dans 104 jeunes entreprises, d’Agricool à Doctolib en passant par Scality ou Evaneos, et des cessions pour 120 millions d’euros (Netatmo racheté par Legrand, Recommerce, Nicox, Cryolog, etc.).
« Bpifrance investit en complément, sur les failles de marché avec une plus grande prise de risque » a fait valoir Nicolas Dufourcq, prenant l’exemple de Parrot, Sigfox ou encore des biotechs. « Heureusement nous avons pris des positions dans des licornes ou futures licornes comme Doctolib (cf ci-dessous) et ManoMano : vous allez voir la création de valeur dans le capital-risque dans les années qui viennent », a-t-il promis.
En revanche, les investissements directs dans les ETI ont bien marché (536 millions d’euros dans 39 entreprises et 496 millions de cessions comme Naturex, Neoen et Cegedim).
« Ce qui marche du feu de Dieu c’est notre capital-développement. On investit 100 tickets par an, on effectue 100 cessions par an, le portefeuille tourne beaucoup avec des retours de l’ordre de 1,7 fois. C’est remarquable », s’est-il félicité.
Parmi les cessions réalisées, la Société thermale de la Roche Posay et Legoupil Industries.
Il peut aussi y avoir de cuisants échecs. Par exemple le papetier Sequana, placé en redressement judiciaire le 21 mars : « nous avons perdu 180 millions d’euros, ce qui représente notre investissement initial et tous les concours, sous forme de prêts, par la suite, aux différentes entités, Arjowiggins, Antalis, etc. » a indiqué le directeur général de Bpifrance. Et d’ajouter qu’il était hors de question de remettre au pot : « cela représente un an et demi de résultat de notre activité bancaire. Nous avons été d’un soutien exemplaire. » Cette perte n’affectera pas le résultat, mais a été déduite des fonds propres, selon les nouvelles règles comptables.
Bpifrance facilite l’avènement du nouveau monde et de la cybersanté!
Doctolib lève 150 millions d’euros pour accélérer le développement des téléconsultations.01net.com
La plate-forme de e-santé, Doctolib annonce avoir levé 150 millions d’euros pour accélérer le développement des téléconsultations. Elle devient ainsi la 4eme licorne française, en dépassant le milliard d’euros de valorisation.
L’info
La plate-forme française Doctolib vient de lever 150 millions d’euros pour développer ses services médicaux en ligne, notamment la prise de rendez-vous et les téléconsultations. Dans un communiqué [PDF], Doctolib annonce qu’elle est ainsi valorisée à plus d’un milliard d’euros. La société rejoint donc le club très fermé des licornes françaises en devenant la 4e du genre. Outre Doctolib, seules Deezer, Blablacar et Vente-privée.com (bientôt Veepee) remplissent strictement les trois critères du statut de « licorne », soit la valorisation supérieure à un milliard de dollars, une date de création récente et pas de cotation en Bourse.
Ce que ça implique
Grâce à cette levée de fonds, le champion de la prise de rendez-vous en ligne veut « accélérer le déploiement de son service de téléconsultation [et] améliorer […] ses produits ». Une des priorités de Doctolib est de transformer par le numérique le système de santé traditionnel, notamment en partenariat avec les hôpitaux. La société française ne cache pas ses ambitions internationales. Doctolib souhaite « poursuivre ses investissements en France et en Allemagne […] et s’implanter dans de nouveaux pays ».
Le contexte
Créée en 2013, l’entreprise française se revendique comme le « premier service de e-santé en Europe ». Avec 750 employés, Doctolib compte actuellement 75.000 praticiens utilisateurs de sa plate-forme, dont 5.000 en Allemagne. Son modèle économique repose sur un abonnement payé par les médecins, d’une valeur de 109 euros TTC par mois, et exclut toute utilisation des données personnelles des utilisateurs.
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