Extraits du livre, cliquer ICI « J’ai payé pour Alstom : un cadre sup’ dans les prisons américaines »VIDEO de ARTE L’histoire qui entoure Frédéric Pierucci, ex-cadre supérieur chez Alstom, est digne d’un thriller. Arrêté à la douane alors qu’il arrivait aux États-Unis un jour de 2013, il se retrouve impliqué dans une affaire de corruption entre l’entreprise française d’industrie d’énergie et les autorités indonésiennes. Emprisonné plus d’un an aux États-Unis, il finit par plaider coupable, ce qui lui vaut un licenciement. Derrière cette affaire se cache un scandale d’État, et même, selon les mots de Pierucci, « une guerre économique secrète » entre la France et les États-Unis. Alstom est en effet racheté quelques mois après son arrestation par le géant américain General
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« J’ai payé pour Alstom : un cadre sup’ dans les prisons américaines »VIDEO de ARTE
L’histoire qui entoure Frédéric Pierucci, ex-cadre supérieur chez Alstom, est digne d’un thriller. Arrêté à la douane alors qu’il arrivait aux États-Unis un jour de 2013, il se retrouve impliqué dans une affaire de corruption entre l’entreprise française d’industrie d’énergie et les autorités indonésiennes. Emprisonné plus d’un an aux États-Unis, il finit par plaider coupable, ce qui lui vaut un licenciement. Derrière cette affaire se cache un scandale d’État, et même, selon les mots de Pierucci, « une guerre économique secrète » entre la France et les États-Unis. Alstom est en effet racheté quelques mois après son arrestation par le géant américain General Electric… « Le piège américain, L’otage de la plus grande entreprise de déstabilisation économique », paraît en librairie. Frédéric Pierucci est sur notre plateau pour témoigner. (Vidéo valable jusqu’au 17/03/2019 https://www.arte.tv/fr/videos/081632-101-A/28-minutes/)
Affaire Alstom-GE : un député saisit le parquet de Paris et soupçonne Macron. Figaro
Dans une lettre transmise jeudi au procureur de la République de Paris, Olivier Marleix met en cause Emmanuel Macron, s’interrogeant sur le rôle de l’ex-secrétaire général adjoint de l’Élysée et ministre de l’Économie dans cette vente au groupe américain General Electric en 2014.
Quel rôle Emmanuel Macron a-t-il joué dans la vente du pôle énergie d’Alstom aux Américains de General Electric en 2014? C’est la question que se pose le député LR Olivier Marleix dans une lettre transmise jeudi au parquet de Paris. L’ex-président de la commission d’enquête parlementaire sur les décisions de politique industrielle de l’État a décidé de saisir la justice au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, selon une source judiciaire au Figaro. Cet article stipule que tout fonctionnaire au courant d’un crime ou d’un délit doit en informer le procureur de la République.
Dans cette missive, dont l’existence a été révélée par Le Monde , l’élu s’étonne que les autorités françaises n’aient «jamais ouvert d’enquête» sur ce rachat alors qu’Alstom a reconnu des faits de corruption dans plusieurs pays entre 2000 et 2011. L’entreprise a également versé une amende à la justice américaine en 2014. Pour étayer son argumentaire, Olivier Marleix s’appuie sur les travaux de la commission d’enquête qui «ont mis en évidence» la façon dont la procédure de contrôle des investissements étrangers en France «a été détournée». L’ex-maire d’Anet note qu’Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, a «formellement donné l’autorisation» de la vente d’Alstom énergie et a «également autorisé» d’autres cessions d’actifs «d’entreprises stratégiques françaises». En cause, les rachats d‘Alcatel-Lucent au groupe finlandais Nokia ou de Technip à l’entreprise américaine FMC Technologies.
«Pacte de corruption»
Dans sa missive, le député ajoute que le candidat Macron a bénéficié d’un «montant de dons records pour sa campagne» et estime que «le fait que l’on puisse retrouver dans la liste des donateurs ou des organisateurs de dîners de levée de fonds des personnes qui auraient été intéressées aux ventes précitées ne peut qu’interroger».
Olivier Marleix émet l’hypothèse que le «système» mis en place dans le cadre de ces cessions aurait pu bénéficier à l’actuel président de la République pendant sa campagne. Emmanuel Macron a levé en un an, sans parti politique, environ 15 millions d’euros de dons, souligne-t-il. «Puisqu’une enquête préliminaire a été ouverte en novembre dernier sur les dons reçus par le parti En marche! (…) il m’a paru nécessaire de vous signaler ces éléments», ajoute-t-il.
Ce signalement est en cours d’analyse au parquet de Paris, confirme une source judiciaire au Figaro. «S’il était vérifié, un tel système pourrait être interprété comme un pacte de corruption», avance le député.
Ce signalement intervient alors qu’un ex-dirigeant d’Alstom, Frédéric Pierucci, a livré un témoignage sur les dessous de ce rachat par General Electric dans un ouvrage («Le Piège américain», JC Lattès) paru mercredi. Selon lui, l’entreprise a été contrainte de vendre sous la pression des États-Unis, où il a été arrêté le 14 avril 2013 à New York, à sa descente d’avion, dans ce qu’il décrit comme une «guerre économique souterraine» livrée à l’Europe.
http://www.lefigaro.fr/politique/2019/01/17/01002-20190117ARTFIG00337-affaire-alstom-ge-un-depute-saisit-le-parquet-de-paris-et-soupconne-macron.php
Alstom-General Electric : les preuves du grand racket américain. Marianne
La vente d’Alstom à General Electric est le résultat d’une action coordonnée de la justice et de la multinationale américaines. Frédéric Pierucci, ex-dirigeant d’Alstom qui a passé près de deux ans en prison aux Etats-Unis, en est convaincu. Dans un livre choc, Le Piège américain, il démontre cette collusion et dénonce le pacte de corruption à la tête d’Alstom. Ce lundi 14 janvier, Olivier Marleix, député LR, a d’ailleurs saisi la justice pour que soit levé le voile sur les conditions de vente de ce fleuron français.
Selon vous, il y aurait collusion entre le Department of justice (DOJ), c’est-à-dire le parquet américain, et General Electric (GE). Autrement dit : l’enquête pour corruption engagée par le DOJ concernant Alstom, qui débouchera sur une lourde amende, va entraîner in fine la prise de contrôle de l’industriel français ?
Frédéric Pierucci : Ce n’est pas une conjecture, les preuves matérielles sont là. En 2014, sollicité par Bercy, l’Allemand Siemens fait une contre-proposition à l’alliance GE-Alstom. L’Américain ne vacille pas et réplique même avec une offre aussi inattendue qu’alléchante. Sans en connaître le montant, GE assure prendre à sa charge l’amende dont devra s’acquitter Alstom. Cela n’a pas de sens. Outre qu’il est parfaitement illégal de prendre à son compte le paiement d’une amende pénale sanctionnant un tiers, que ce soit aux Etats-Unis ou en France, aucun conseil d’administration ne peut signer un chèque en blanc. Car personne ne connaît alors le montant de l’amende. Sera-t-elle de 500 millions de dollars, d’un milliard ou d’un milliard et demi ? Cela, Siemens le sait pertinemment et ne peut donc s’aligner sur l’offre américaine. C’est même tellement délirant que, lors de la finalisation du rachat, GE renoncera à payer cette amende du fait même de cette illégalité ! C’est à mon sens le premier signe de collusion entre le Department of justice et GE.
Un deuxième signe est la présence de General Electric lors des négociations entre le DOJ et Alstom. A quel titre le futur acheteur, qui n’est alors que putatif, prend-il place autour de la table ?
Enfin, un troisième indice est fourni par le timing. En prison, j’ai eu tout le temps d’étudier les dossiers de plaider-coupable dans ce genre d’affaire. Dans 99 % des cas, quand il y a accord entre le DOJ et une entreprise, le montant de l’amende, est validé par un juge fédéral en moins de dix jours. Dans le cas qui nous concerne, la juge va prendre tout son temps. En tout cas, le temps nécessaire pour permettre au patron d’Alstom, Patrick Kron, et au gouvernement Français d’obtenir le feu vert des autorités européennes de la concurrence permettant la vente de l’entreprise française.
Au final, c’est Alstom qui payera l’amende ?
Oui. Là aussi, on nage en plein délire. GE propose de mettre 12,35 milliards de dollars sur la table pour acheter Alstom, cette offre s’accompagnant donc de l’engagement de payer l’amende. L’ensemble des parties ne pouvaient ignorer l’illégalité de cette procédure. Quant à Alstom – qui paye pourtant des armées d’avocats – il est étrange que l’entreprise n’ait pas pensé un instant à inscrire une clause de compensation du prix de 12,35 milliards de dollars au cas elle serait amenée à régler, elle même, cette amende.
C’est pourtant bien ce qui se passera au final, de sorte que les actionnaires d’Alstom vont supporter deux fois le prix de l’amende : une première fois parce que GE ne paye pas ; une deuxième en la payant la payant sur ses fonds. En tout, cela représente 1,4 milliard de dollars.Et tout le monde trouve cela parfaitement normal. Le conseil d’administration ne réagit pas. Pas plus que les actionnaires. C’est scandaleux. Bouygues, le premier d’entre eux, est aux abonnés absents. Plus étrange, les fonds de gestion qui sont également dans le capital d’Alstom ne réagissent pas non plus.
Et Patrick Kron part avec 4 millions de bonus et sa retraite chapeau…
Oui, en tout il y en a pour 13,7 millions d’euros. Reprenons le fil. 1) Patrick Kron décide de mener des négociations de vente d’Alstom avec GE sans en parler avec son conseil d’administration. 2) Devant la justice américaine, il plaide coupable de corruption. 3) Il vend mal l’entreprise. 4) Tout le monde applaudit. Certains crient même au génie ! Il faut vraiment ne rien comprendre à rien. Au prétexte que le nouveau patron de General Electric a récemment constaté 23 milliards de dollars de perte, les Américains en attribuent l’entière responsabilité au rachat d’Alstom. Mais enfin, cela n’a pas de sens ! Les déboires de GE sont largement antérieurs à cette opération.
Depuis 2008, l’Américain traîne comme un boulet la quasi faillite de sa banque, GE capital, emportée dans la tourmente des subprimes.
Ensuite, la dernière génération de turbines à gaz de GE comporte une sorte de malfaçon qui devrait lui coûter fort cher. Enfin, il est d’usage pour un dirigeant qui prend la barre d’une entreprise de plomber les comptes à son arrivée : faire table rase du passé, ça aide pour présenter un beau bilan dès les premières années de son mandat…
Pour rappel, dans les années 2000 Siemens a dû également plaider coupable pour corruption devant le DOJ. Heinrich von Pierer, son patron d’alors, a-t-il été loué comme l’a été Patrick Kron ? Non, il a été destitué. Pire, Siemens va même le poursuivre, lui et d’autres dirigeants de l’époque. Heinrich von Pierer va, à lui seul, payer 5 millions d’euros.