Facebook bénéficie de 2,07 milliards de membres de son réseau social et de plus d’un milliard d’utilisateurs quotidiens de l’application Whatsapp Facebook ne semble plus être en odeur de sainteté dans un certain milieu de la finance globalisée. A Davos, le milliardaire George Soros s’en est pris à Facebook et Google devant un parterre de responsables politiques et économiques. Pour lui, ces géants du net mettraient en danger la démocratie, et pourraient même se lier à des régimes totalitaires… Et de conclure « «Davos est un bon endroit pour annoncer que leurs jours sont comptés»… En attendant la réalisation de la prophétie de M Soros, un article de Libération (ci-dessous) dresse un tableau suffisamment effrayant quant à la capacité et l’ampleur de l’espionnage du réseau social
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Facebook bénéficie de 2,07 milliards de membres de son réseau social et de plus d’un milliard d’utilisateurs quotidiens de l’application Whatsapp
Facebook ne semble plus être en odeur de sainteté dans un certain milieu de la finance globalisée. A Davos, le milliardaire George Soros s’en est pris à Facebook et Google devant un parterre de responsables politiques et économiques. Pour lui, ces géants du net mettraient en danger la démocratie, et pourraient même se lier à des régimes totalitaires…
Et de conclure « «Davos est un bon endroit pour annoncer que leurs jours sont comptés»…
En attendant la réalisation de la prophétie de M Soros, un article de Libération (ci-dessous) dresse un tableau suffisamment effrayant quant à la capacité et l’ampleur de l’espionnage du réseau social californien, pour inviter tout un chacun à bien évaluer les informations qu’il veut bien offrir à cet exploitant de données personnelles, privées, et intimes.
Nous découvrons, entre autres abus, comment Facebook élabore et exploite les profils de l’ombre. Voici un passage édifiant de cet excellent article (référence ci-dessous): »
Parmi ces données que vous apportez à Facebook, il y a d’abord les applications de votre smartphone. Celles que Facebook s’empresse de piller en profitant des autorisations d’accès que vous lui donnez quand vous ouvrez Messenger sur votre téléphone. Prenons le cas de figure où vous acceptez de partager vos contacts WhatsApp, ou d’une autre application de messagerie. A ce moment là, les données récoltées atterriront directement dans les serveurs de la firme californienne. C’est ici qu’intervient le terme énigmatique de « shadow profile », ou « profil de l’ombre » que la plateforme constitue sur chacun des ses utilisateurs. « Des personnes peuvent se connaître dans la vraie vie, mais pas sur Facebook. Soudain, elles peuvent être recommandées l’une à l’autre alors qu’elles n’ont aucun lien en ligne visible. Tout ça, à cause de leur profil de l’ombre, leur profil caché », explique Jeramie D. Scott, du centre de recherche sur la vie privée électronique, basé à Washington.
Les données qui constituent ce « profil de l’ombre » ne viennent pas exclusivement de votre compte, mais également de celui de vos amis qui pourraient poster un contenu vous concernant. Ces éléments ne vous seront jamais accessibles. Le shadow profile reste consigné dans les registres de l’entreprise sans que vous ne puissiez le consulter. A dire vrai, vous ne devriez même pas être au courant de son existence : c’est un bug qui, en 2013, l’a révélé au grand public. »
Les accros de Whatsapp découvrent ainsi que le gratuit est cher. Au sujet de cette entité, filiale de Facebook, le site 01net.com nous apprend qu’ « A plusieurs reprises, le réseau social s’est fait tapé sur les doigts en France et en Europe. En mai 2017, le réseau social s’est vu infligé une amende de 150.000 euros par la CNIL pour l’utilisation non conforme de mouchards publicitaires. Le même mois, elle a reçu une amende de 110 millions d’euros de la part de la Commission européenne pour la manière dont elle partage les données avec sa filiale WhatsApp. Et en décembre dernier, la CNIL a décidé de mettre en demeure le réseau social pour la même raison. »
Avec des amendes aussi ridicules, l’affaire est excellente… Les droits et les libertés de l’homme peuvent continuer d’être bafoués…
Et ce n’est pas tout. Récemment, la RTS nous apprenait dans une émission « De Facebook à un site pédophile: itinéraire de nos photos dʹenfants« que « Plus de 4.3 millions de photos dʹenfants! Sijmen Ruwhof, hacker professionnel néerlandais, estime avoir découvert le plus gros site pédopornographique au monde. Dans son enquête publiée sur son blog fin décembre 2017, il explique que grand nombre de ces photos ont été postées innocemment sur Facebook ou Instagram par des parents ou des proches de ces enfants. Des adultes, qui pas une minute, ne se sont doutés de la manière dont ces images pouvaient être récupérées et instrumentalisées par des personnes peu scrupuleuses pour des objectifs délictueux. «
Avec des amendes aussi peu dissuasives, le pillage des données par tous les moyens possibles a encore de beaux jours avant que la prophétie de M Soros ne devienne réalité…
En attendant un hypothétique retour de l’éthique imposée par la législation, il ne vous reste plus qu’à protéger vous-mêmes vos données et celles de vos enfants …
Liliane Held-Khawam