COP23: A Bonn « L’heure est grave. La dégradation de notre planète s’accélère » (13-14 novembre 2017) Plus de 15.000 scientifiques alertent sur la dégradation de la planète. Les délégués de près de 200 pays bouclaient vendredi à Bonn une 23e conférence climat de l’ONU. Les négociateurs laisseront sur la table des propositions, indispensables pour mettre en œuvre à partir de 2020 l’accord de Paris contre le réchauffement. 2018 sera « le moment de vérité », selon Nicolas Hulot, le ministre français de la Transition écologique et solidaire. (Source ici) La France veut aider une centrale à charbon en Chine 22-11-2017 Source : Mediapart, Jade Lindgaard, 22-11-2017 Au nom de la transition énergétique, l’Agence française de développement pourrait financer une centrale à charbon dans la
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- Plus de 15.000 scientifiques alertent sur la dégradation de la planète.
- Les délégués de près de 200 pays bouclaient vendredi à Bonn une 23e conférence climat de l’ONU.
- Les négociateurs laisseront sur la table des propositions, indispensables pour mettre en œuvre à partir de 2020 l’accord de Paris contre le réchauffement.
- 2018 sera « le moment de vérité », selon Nicolas Hulot, le ministre français de la Transition écologique et solidaire. (Source ici)
La France veut aider une centrale à charbon en Chine 22-11-2017
Source : Mediapart, Jade Lindgaard, 22-11-2017
Au nom de la transition énergétique, l’Agence française de développement pourrait financer une centrale à charbon dans la province chinoise du Xinjiang, où sévit en outre une répression intense. Ce dossier sensible met à l’épreuve le volontarisme climatique affiché par l’Élysée.
C’était une belle amorce de discours. Lors de la COP23, le sommet sur le climat qui vient de s’achever à Bonn, Emmanuel Macron a décrit l’action pour le climat en combat contre l’injustice : « Le dérèglement climatique ajoute de la pauvreté à la pauvreté, ajoute de l’insécurité à l’insécurité. Il touche en particulier ceux qui sont déjà les plus fragiles. En cela, c’est bien l’un des combats majeurs de notre temps. »
Malgré l’affirmation de ces principes vertueux, la France envisage d’aider une centrale à charbon en Chine, dans une région soumise à un régime militaire particulièrement attentatoire aux libertés individuelles, le Xinjiang.
Mercredi 22 novembre, le Comité des États étrangers, une instance décisionnaire de l’Agence française de développement (AFD), principal organe public d’aide au développement, doit étudier un dossier sensible : un prêt de 41 millions d’euros au ministère chinois des finances, destiné à cofinancer la construction d’un système de cogénération adossé à une centrale à charbon de 660 mégawatts (MW). La cogénération est une technique permettant de récupérer la chaleur émise par la combustion du charbon, et de la réutiliser pour un autre usage. Dans ce cas précis, elle doit servir à chauffer une partie de la ville de Shihezi, au nord du Xinjiang. À hauteur de 40 %, elle doit aussi alimenter une future zone industrielle aujourd’hui en construction. Pour l’AFD, ce projet permettrait d’optimiser l’efficacité énergétique de la centrale à charbon et, donc, contribuerait au développement durable de la localité.
[…]
Officiellement, il est interdit à l’AFD de financer des centrales à charbon, à l’exception de celles incluant un dispositif opérationnel de captage et stockage de CO2 – aucun système n’a fait ses preuves à ce jour. L’approvisionnement du réseau de chauffage collectif de Shihezi est assuré par six centrales au charbon, dont cinq sont gérées par Xinjiang Tianfu Energy, la société que la France envisage d’aider. […]
Suite à lire sur : Mediapart, Jade Lindgaard,
L’Agence française de développement… des énergies fossiles ? 22-11-2017
Source : Le Blog Mediapart, Nicolas Haeringer,
Comme le révèle Mediapart, l’Agence française de développement s’apprête à accorder 41 millions d’euros à l’opérateur d’une méga-centrale à charbon, dans la province chinoise du Xinjiang. Une manière comme une autre d’enterrer l’objectif de l’Accord de Paris (maintenir le réchauffement climatique au plus près des 1,5°C).
Il y a dix jours, lors de la COP23, j’ai pu rencontrer Rémy Rioux, le directeur de l’Agence française de développement, ainsi que deux de ses collaborateurs, aux côtés de l’ambassadrice chargée des négociations sur le climat, Brigitte Collet.
À ma question sur la place qu’occupe la lutte contre le réchauffement climatique dans les critères que l’AFD utilise pour évaluer la pertinence des projets, la réponse fut relativement claire : l’AFD place le climat au cœur de ses préoccupations, et entend être la première agence de développement “100% compatible avec l’Accord de Paris”.
Être compatible avec l’Accord de Paris signifie – c’est ce qui m’a été dit ce jour-là – être plus ambitieux que les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pays par pays (puisqu’ils nous positionnent sur la trajectoire d’un réchauffement de +3°C minimum) : il s’agit de s’inscrire dans une démarche de transition à long terme.
Lorsque j’ai posé la question des infrastructures fossiles, la réponse fut là aussi très claire : l’AFD ne “finance plus aucun projet charbon”. Elle considère en revanche le gaz comme une énergie de transition – dans des contextes particuliers toutefois. Ainsi m’a-t-on clairement signifié que jamais l’AFD ne financerait de projet gazier en Chine – mais que dans un pays tel que le Mali, la question pouvait se poser.
“100% compatible avec l’Accord de Paris” : “c’est notre nouveau slogan” expliquait alors Rémy Rioux. Et 10 jours après, cet engagement apparaît bel et bien comme un slogan – creux, comme à chaque fois que les slogans ne s’accompagnent d’aucune règle claire.
Rappelons au passage que l’agence chinoise de développement est l’agence de développement la plus riche au monde – appuyer le développement d’un projet charbonnier en Chine est donc très loin d’être une priorité…
À un mois du sommet Finance et climat d’Emmanuel Macron, c’est plus qu’inquiétant – mais guère surprenant.
Il est donc plus que temps de faire entendre une revendication toute simple : pas un euro de plus pour les énergies du passé.
Source : Le Blog Mediapart, Nicolas Haeringer, 22-11-2017
L’AFD reporte l’étude d’un gros prêt à la Chine 24-11-2017
Source : Mediapart, Jade Lindgaard,
À la suite de multiples protestations d’ONG, l’Agence française de développement a reporté d’un mois la discussion sur un prêt de 41 millions d’euros à la Chine pour aider une centrale à charbon dans la région du Xinjiang, dossier révélé par Mediapart.
L’Agence française de développement a finalement reporté l’étude d’un prêt de 41 millions d’euros à la Chinepour aider une centrale à charbon à construire un système de chauffage urbain dans la région du Xinjiang, a appris Mediapart vendredi. Ce dossier sensible, révélé par Mediapart mercredi, a suscité la colère des ONG écologistes. « À un mois du sommet Finance et climat d’Emmanuel Macron, c’est plus qu’inquiétant, a réagi Nicolas Haeringer, chargé de campagne pour 350.org, qui milite pour le désinvestissement des énergies fossiles. Il est plus que temps de faire entendre une revendication toute simple : pas un euro de plus pour les énergies du passé. »
Rémy Rioux, le directeur général de l’agence, principal organe public d’aide au développement, a reçu plus de 1 500 messages lui demandant de ne pas financer ce projet. Des centaines de comptes Twitter l’ont interpellé pendant toute la journée du 22 novembre.
Initialement prévue à l’ordre du jour du Comité des États étrangers, une instance décisionnaire de l’AFD, le 22 novembre, la discussion sur le projet a été reportée au prochain conseil d’administration, en décembre. Présidé par Laurence Tubiana, la négociatrice en chef de l’Accord de Paris sur le climat, il comprend parmi ses membres des parlementaires et le président de Coordination Sud, une ONG de développement. C’est donc dans un cercle plus ouvert et plus divers dans sa composition que devrait être débattu le projet.
Source : Mediapart, Jade Lindgaard, 24-11-2017
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