Le chef d’état-major de l’armée française a démissionné ce matin. Ce retrait fait suite à une semaine de tension au plus haut niveau de l’Etat français, représenté par le président Emmanuel Macron. En cause, la coupe sévère du budget de l’armée concoctée par le nouveau gouvernement. Tout ceci a fait dire à M de Villiers: «Dans les circonstances actuelles, je considère ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd’hui et demain, et soutenir les ambitions de notre pays. Par conséquent, j’ai pris mes responsabilités en présentant, ce jour, ma démission au Président de la République, qui l’a acceptée», écrit le général. Au-delà donc des évènements (que vous pouvez lire ci-dessous),
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Le chef d’état-major de l’armée française a démissionné ce matin.
Ce retrait fait suite à une semaine de tension au plus haut niveau de l’Etat français, représenté par le président Emmanuel Macron. En cause, la coupe sévère du budget de l’armée concoctée par le nouveau gouvernement.
Tout ceci a fait dire à M de Villiers:
«Dans les circonstances actuelles, je considère ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd’hui et demain, et soutenir les ambitions de notre pays. Par conséquent, j’ai pris mes responsabilités en présentant, ce jour, ma démission au Président de la République, qui l’a acceptée», écrit le général.
Au-delà donc des évènements (que vous pouvez lire ci-dessous), cette défection représente pour nous, une nouvelle étape franchie dans la déconstruction des Etats de droit dans lequel s’inscrit dans le marbre la chose publique.
Or, cet Etat tel que nous l’avons connu est en train de disparaître:
- La politique monétaire a été remise à des entités privées.
- Les finances publiques ont été remises au marché financier.
- Les services publics ont été largement privatisés
- Les territoires nationaux ont non seulement été découpés, mais aussi fusionnés pour certaines régions avec des régions de pays voisins, mettant ainsi un terme définitif aux frontières nationales.
- Les lobbies ont été invités dans les constitutions et les traités de libre-échange, à jouer un rôle dans les politiques « nationales » et communautaires.
- Les portes-tambour, qui définissent le passage des hommes politiques vers les conseils d’administration des grandes multinationales -mais aussi leurs ONG- et vice versa, créent plus de vent que bien d’éoliennes…
- Les ventes des biens de l’Etat à bon compte aux mêmes multinationales sont non seulement admises dans les plus hautes sphères, mais souhaitées et planifiées avec plus ou moins de transparence.
- Les aides publiques – hérésie de la doctrine libérale- offrent des milliards à un certain niveau d’agents économico-financiers de la planète, à des fins d' »investissements«
- L’épargne nationale a été mise à disposition de la planète finance pour lui permettre de continuer ses emplettes pour la satisfaction du petit nombre et le plus grand malheur des épargnants, retraités et clients des assureurs. Avec un âge de retraite sans cesse relevé et une suppression de la remise de capitaux au moment du départ à la retraite, les financiers du grand casino planétaire sont à l’abri pour un bon bout de temps…
- Nous avons vu récemment comment la Suisse construisait son e-gouvernement avec une administration dématérialisée qui va jeter un bon paquet d’emplois publics à la rue, mais qui va faire bénéficier d’un juteux business la même caste de multinationales globalisées.
- …
A cette longue liste, non exhaustive de démantèlement des républiques et autres confédérations, nous pouvons ajouter le service offert par une armée nationale.
Cette appellation d’armée nationale doit disparaître avec tout ce qui a trait de près ou de loin au mot national. Les activités seront tôt ou tard remises soit à des organismes supranationaux tels que l’OTAN, soit à des entreprises commerciales telles que Blackwater (voir la guerre en Irak). Le plus probable est que l’activité militaire sera remise aux deux entités.
Les armées nationales n’auraient plus alors de raison d’être…
Quant au budget militaire, il est à parier que la solution de remplacement coûtera in fine bien plus, mais correspondra au nouveau modèle voulu par le monde de la politique aussi bien de droite que de gauche.
Liliane Held-Khawam
Le chef d’état major de l’armée s’était confronté au chef de l’Etat sur la question budgétaire. Libération
Est-ce la fin d’une crise ou les prémices ? Le général Pierre de Villiers a annoncé mercredi matin sa démission dans un communiqué transmis à l’AFP. «Dans les circonstances actuelles, je considère ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd’hui et demain, et soutenir les ambitions de notre pays. Par conséquent, j’ai pris mes responsabilités en présentant, ce jour, ma démission au Président de la République, qui l’a acceptée», écrit Villiers, qui fêtera ses 61 ans dans quelques jours.
Sa décision conclut une semaine très tendue entre le chef d’état-major des armées et le Président de la République. Premier acte mardi 11 juillet : dans Le Parisien, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin annonce des économies de 4,5 milliards dans le budget 2017. Pour la défense, ces coupes s’élèvent à 850 millions d’euros, le surcoût des opérations extérieures (Sahel et Levant) et intérieure (Sentinelle), jusqu’ici pris en charge par l’ensemble des ministères. La nouvelle planait dans l’air depuis le début de la semaine, poussant la ministre des Armées, Florence Parly, à annuler des déplacements pour tenter de convaincre Edouard Philippe. En vain donc. Mercredi dernier, le sujet est abordé à l’Elysée, lors du conseil de défense hebdomadaire. Villiers fait part de son opposition à cette coupe et aurait même repris la parole après sa ministre de tutelle pour insister. Cette expression aurait irrité Macron et son entourage. Le chef d’état-major ne relâche pas ses efforts dans les heures qui suivent. Entendu par la commission de la défense de l’Assemblée, il dit tout le mal qu’il pense de la nouvelle donne budgétaire. Une phrase sort dans la presse : «Je ne me laisserai pas baiser comme cela.»
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Nouveau rendez-vous jeudi soir, pour le traditionnel discours du chef des armés – le président de la République – aux militaires, à l’hôtel de Brienne. Dans sa longue prise de parole, Macron corrige le chef d’état-major, sans le nommer, mais très sèchement : «Je considère qu’il n’est pas digne d’étaler certains débats sur la place publique. J’ai pris des engagements. Je suis votre chef. Les engagements que je prends devant nos concitoyens et devant les armées, je sais les tenir. Et je n’ai, à cet égard, besoin de nulle pression et de nul commentaire.» Depuis, chacun se perdait en conjectures : Pierre de Villiers allait-il démissionner ? Après tout, il venait d’être prolongé un an à ce poste alors qu’il aurait pu prendre sa retraite. Allait-il se battre pour le budget des armées jusqu’au bout ? Macron laissait la porte ouverte à son départ dans Le Journal du dimanche : «Si quelque chose oppose le chef d’état-major des armées au président de la République, le chef d’état-major des armées change.»
«Un homme intègre aux valeurs fortes»
Auprès de beaucoup, Villiers jouit d’une excellente réputation. Patricia Adam, présidente PS de la commission de la défense de l’Assemblée sous le quinquennat précédent, ne tarit pas d’éloges à son endroit : «Un homme intègre aux valeurs fortes, généreux et plein d’humanité.» Didier Le Bret, ancien coordinateur national du renseignement qui l’a fréquenté dans les Conseils de défense, loue son «sens de l’intérêt général» : «C’est un grand officier comme l’armée française en compte à chaque génération. Il dit la vérité, ce n’est pas un courtisan.» Un général qui a coutume de dire ce qu’il pense. Après l’attentat de Nice, quand il a fallu rappeler des jeunes recrues qui devaient prendre du repos après dix-huit mois intenses, il a tiré la sonnette d’alarme auprès du Président de la République, raconte Le Bret.
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