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Vers un capitalisme communiste. LHK

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[embedded content] La Chine est prête pour le nouveau modèle. Voilà pourquoi on l’a aidée à supplanter les Etats-Unis. Hence the cross-pollination of ideas between capitalism and Marxism is worthy of serious discourse. A future characterized by mass unemployment, gross inequality and unrest demands it. https://www.weforum.org/agenda/2016/06/could-capitalism-need-some-marxism-to-survive-the-4th-industrial-revolution/ Voici une vidéo où Klaus Schwab semble appartenir à la gouvernance mondiale. Il pourrait même donner l’impression d’être le nouveau patron de cette gouvernance. Nous ne sommes plus face à un modérateur de congrès et de forums, mais face à un leader qui veut convaincre ses sujets. Et que veut-il nous dire? Il fait simplement le coming-out de l’avènement du Nouveau Monde.

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La Chine est prête pour le nouveau modèle. Voilà pourquoi on l’a aidée à supplanter les Etats-Unis.
Vers un capitalisme communiste. LHK
Hence the cross-pollination of ideas between capitalism and Marxism is worthy of serious discourse. A future characterized by mass unemployment, gross inequality and unrest demands it. https://www.weforum.org/agenda/2016/06/could-capitalism-need-some-marxism-to-survive-the-4th-industrial-revolution/

Voici une vidéo où Klaus Schwab semble appartenir à la gouvernance mondiale. Il pourrait même donner l’impression d’être le nouveau patron de cette gouvernance. Nous ne sommes plus face à un modérateur de congrès et de forums, mais face à un leader qui veut convaincre ses sujets. Et que veut-il nous dire? Il fait simplement le coming-out de l’avènement du Nouveau Monde. Accessoirement, son discours valide une à une nos hypothèses de travail.

  1. Covid-19 est l’ « objectif avouable » qui permet de passer de l’ancien au nouveau monde.
  2. Tous les mots listés d’emblée dans cette  vidéo inondent depuis des décennies les textes des accords de l’ONU, UNESCO, etc.
  3. L’ancien monde y est décrit avec beaucoup de dénigrement avec des mots comme nationalisme, racisme, ou les inégalités sociales. L’on regrettera son omission de citer les coupables qui ont donner la création monétaire planétaire à un petit club de privés…
  4. Il fait référence au changement de comportement pour être en « harmonie avec la nature ». L’on regrettera qu’il ne dénonce pas ceux qui pratiquent l’art de la déforestation (notamment en Suisse) avec zèle pour construire vite fait des poteaux-dalles incluant une obsolescence programmée.
  5. L’objectif du transhumanisme, l’autre objectif inavouable. Pourtant M. Schwab met beaucoup de force pour annoncer sa 4ème révolution et la place essentielle des nouvelles technologies dans ce Nouveau Monde si indispensable. Toutefois, le mariage de l’homme avec la machine qui commence d’ores et déjà par la rupture sociétale imposée même aux enfants, par la distanciation sociale ou le masque, est omis. Dommage.
  6. Il nous confirme que le Nouvel ordre global est le fruit d’un consensus des différents gouvernements de la planète au lendemain de la 2ème guerre mondiale. C’est là qu’ils ont pris la décision de transférer les pouvoirs des nations aux organismes supranationaux nouvellement créés.
  7. Il confirme ainsi qu’il y a bien un Projet global qui a démarré au lendemain de la fameuse guerre, et que nous avons illustré par le discours messianique du président Roosevelt.
  8. M. Schwab présente une convergence entre les besoins de la crise du Covid avec ceux du remodelage d’une société inégalitaire. On ne comprend pas comment il tricote le processus qui lie les deux phénomènes. Mais il le fait, car il FAUT le faire. Le modèle l’exige.
  9. Le discours de M. Schwab officialise le Coup d’Etat planétaire.

Maintenant que le club de la superélite détient tous les leviers et que l’économie tient surtout par du chiffre d’affaires injecté par le secteur public, plutôt que par les agents économiques, les grands seigneurs autoproclamés veulent imposer une redistribution des richesses qui restent. Une certaine dose de communisme mais sous contrôle des propriétaires de la planète. Car les amis de M. Schwab ne répartiront jamais leurs biens. D’ailleurs, avec qui le feraient-ils puisque l’humanité bien portante devra muter en ressources humaines. Quant aux autres…

M. Schwab annonce de fait un capitalisme communiste. Le capitalisme pour le petit nombre et le communisme pour l’humanité. C’est ce que nous avons appelé néo-soviétisme, ou communisme financiarisé privé.

Je vous mets un extrait de Coup d’Etat planétaire. Il y est question de « commons ». On retrouve le modèle coronal de Kate Raworth. Mais attention tout comme son modèle est centré sur les flux financiers, les commons sont centralisés, financiarisés et gérés par les oligopoles de la finance supranationale.

LHK

Extraits du chapitre: « Des confiscations à prévoir avec la révolution sociétale », Coup d’Etat planétaire, 2019

Extrait 1

« Réduire le niveau élevé des dettes publiques est une condition nécessaire pour doter la zone euro d’une architecture, saine, solide et durable. Les politiques de consolidation budgétaires nationales permettent d’y parvenir, mais elles ne porteront pleinement leurs fruits qu’à un horizon d’une ou deux décennies, laissant vulnérables certains États fortement endettés si un choc économique externe survient d’ici là. C’est pourquoi France Stratégie explore trois voies complémentaires, inédites et radicales, pour le cas où la situation viendrait à réclamer un traitement plus rapide »[1]. Et voilà en quoi consiste une des propositions : « L’instauration d’un impôt exceptionnel sur le capital immobilier résidentiel ».

En réalité, il s’agit plus que d’un simple impôt. Nous sommes plus proches d’une collectivisation des propriétés privées. Et voici quelques explications de cet organisme d’études et de prospective, d’évaluation des politiques publiques et de propositions, placé auprès du Premier ministre : « Sans aide extérieure, la seule voie possible pour renforcer la soutenabilité d’une dette publique excessive est d’augmenter la capacité de l’État à lever l’impôt, sans pour autant mettre en danger sa trajectoire de croissance future. Pour ce faire, l’État pourrait décréter qu’il devient copropriétaire de tous les terrains construits résidentiels, à hauteur d’une fraction limitée de leur valeur. Concrètement, il deviendrait ainsi créditeur d’une somme annuelle correspondant à la rémunération du droit d’occupation du sol. Tout propriétaire serait redevable de cette somme, mais il pourrait choisir de ne pas la payer. Dans ce cas, l’Etat récupérerait la somme due lors de la première transaction qui interviendrait sur le bien immobilier (vente ou transmission). Une telle mesure s’apparenterait donc en pratique à une augmentation de la fiscalité sur l’immobilier et sur les transmissions patrimoniales. À titre d’illustration, si l’Italie appliquait cette mesure à hauteur d’un quart de la valeur des terrains résidentiels, elle resolvabiliserait sa dette publique instantanément de 40 points de PIB.

Cette deuxième voie soulèverait certes des difficultés politiques, mais en cas de crise elle serait moins porteuse d’instabilité que les autres alternatives : coupes budgétaires drastiques et augmentation généralisée des impôts, ou défaut de paiement et sortie en catastrophe de la zone euro. En effet, l’impact à court terme sur la demande serait faible : le transfert en capital toucherait davantage les ménages les plus fortunés et le fait que la rente annuelle à payer puisse être différée jusqu’à la vente ou la transmission du bien permettrait de ne pas affecter le revenu courant des ménages. »

[1] « Comment assurer la résorption des dettes publiques en zone euro ? » France Stratégie, Octobre 2017.

Extrait 2

(…) la monopolisation de la création de la monnaie-dette par les seigneurs de la finance globale étranglera tôt ou tard l’ensemble des agents économiques de la planète.  La création monétaire est intimement liée au contrôle du niveau des prix et du volume de biens et services échangés. Ceux qui contrôlent la monnaie sont en voie de contrôler les moindres arcanes de la vie sur terre. Et ces gens ont un nouveau paradigme socio-économique qui promet de révolutionner aussi bien la vie humaine, que l’organisation sociétale, sous bannière de développement durable.

Dans son programme 2030 de l’ONU, il est dit : « Nous sommes résolus à éliminer la pauvreté et la faim partout dans le monde d’ici à 2030 ; à combattre les inégalités qui existent dans les pays et d’un pays à l’autre ; à édifier des sociétés pacifiques et justes, où chacun a sa place ; à protéger les droits de l’homme et à favoriser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles ; à protéger durablement la planète et ses ressources naturelles. Nous sommes résolus également à créer les conditions nécessaires à une croissance économique soutenue qui profitera à tous et s’inscrira dans la durée, au partage de la prospérité et au respect du principe d’un travail décent pour tous, compte tenu des différents niveaux de développement national et des capacités des pays [1]».

Les aspects économique, financier et monétaire constituent un axe de fond du développement durable. D’où les appels collectivistes du genre « Redistribution des richesses », « réduction des inégalités », « Réduire les inégalités, au sein des pays et d’un pays à l’autre (ODD 10)», ou « protection des ressources », qui sont autant de thèmes récurrents jalonnant les textes fondateurs du droit international.

Le partage de la prospérité est largement présent dans bon nombre de textes des unions douanières et autres traités tels que celui de l’Espace économique européen, l’EEE. Celui-ci met à contribution les Etats contractants en fonction de leur PIB pour soutenir les pays défavorisés (Art.82). Dans sa huitième partie intitulée « le mécanisme financier », il est dit qu’« En vue de favoriser un renforcement continu et équilibré des relations économiques et commerciales entre les parties contractantes, tel que prévu à l’article premier, les parties contractantes conviennent de la nécessité de réduire les disparités économiques et sociales entre les régions(Art.115)».  A ceci, on ajoute qu’« Un mécanisme financier est établi par les Etats de l’AELE, afin de contribuer, dans le cadre de l’EEE et en complément des efforts déjà déployés, par la communauté (actuelle Union Européenne) à cet égard, aux objectifs fixés à l’article 115. (Art.116)». Un parfum de collectivisation à la soviétique s’échappe de ces écrits.

Le 26 novembre 2006, 53,4% des votants suisses approuvent une loi sur la coopération avec les Etats de l’Est. Ce texte fut présenté comme un soutien que la Suisse se devait d’apporter à des pays sortant du communisme, en faveur de la démocratie et de l’économie sociale de marché. Le Conseil fédéral de l’époque soulignait l’apport de la Suisse pour réduire les disparités sociales et économiques au sein de l’UE, et pour en améliorer le niveau de vie.[2]

Pour rassurer le votant, Berne rajouta que la Suisse tirerait des avantages économiques de la chose, et que cela contribuera à freiner les flux migratoires non désirés ainsi que la criminalité. En revanche, ce qui était moins communiqué aux électeurs, c’est que l’aide était accordée sous forme de financement de projets, gérés par des multinationales sur des projets choisis ! Cela ne signifie donc pas que l’argent améliorerait le sort de la population, ni que les pays receveurs ne devraient pas s’endetter pour financer lesdits projets ! Le concept qui sous-tend le modèle ci-dessus est simplement un apport de business au marché de biens et services, et aux créateurs de monnaie contre crédits. Le tout garantit par l’argent des contribuables suisses. Un exemple-type qui démontre comment au fil du temps, les FTN s’accaparent les PIB.

Des subsides fédéraux gérés par une société d’investissement privée
« La Confédération est propriétaire du Fonds d’investissement suisse pour les marchés émergents (Sifem). Les droits d’actionnaire de cette société anonyme de droit privé sont exercés par le Conseil fédéral, qui fixe les objectifs stratégiques du Sifem tous les quatre ans. Composé de sept personnes, le conseil d’administration est responsable de la mise en œuvre des objectifs stratégiques et du rapport aux organes parlementaires de surveillance. Il statue également sur les dossiers d’investissement qui dépendent de réglementations publiques.
La direction et la gestion du portefeuille ont été externalisées auprès du consultant bernois Obviam, avec l’accord du Conseil fédéral. Sur mandat de la Confédération, le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) entretient des contacts étroits avec le conseil d’administration du Sifem et Obviam ».( Visuel de Obviam le sous-traitant en annexe) https://dievolkswirtschaft.ch/fr/2015/10/2015-11-gysin-franz/

Cette idéologie nous renvoie au concept d’une économiste, Kate Raworth, très en vogue en ce moment. Dans un livre qui vise à réformer la pensée économique, elle propose un modèle, qui remplace l’homme économique rationnel par l’homme social adaptable.

Enfants socialement adaptables… Masqués toute la journéeVers un capitalisme communiste. LHK

Policiers aidant la future génération concernées par le grand reset à être des humains socialement adaptables.

Vers un capitalisme communiste. LHK

Son modèle a le mérite de satisfaire la liste de critères des programmes de l’ONU, de l’Agenda 21, ou à celle d’un marché devenu oligopolistique voire monopolistique. Mme Raworth présente la planète en tant qu’espace unique et indivisible sous la forme de « boule de Berlin ». La présence d’un bloc de « commons », ou communs, confirme le questionnement quant à la résurgence d’une espèce d’URSS, grandeur planétaire, centré sur les flux financiers. [3]

Vers un capitalisme communiste. LHK

Dans un autre schéma, elle présente un espace que l’humanité partage avec l’économie, voulue comme redistributive. Son idée étant d’ « aller au-delà de la redistribution du revenu à la pré-distribution de la richesse, comme la richesse qui consiste à contrôler les terres, les entreprises et le pouvoir de créer de l’argent. » Cohérence avec les textes onusiens, et de l’Agenda 21.

Elle est rejointe par un autre économiste très en vogue, Gaël Giraud, chef économiste de l’Agence France de développement, l’AFD. Selon lui, l’eau et les services qui y vont avec sont des « communs ». Et dans cet espace, on devrait retrouver la puissance publique ET le secteur privé.

Pour M. Giraud, les « communs sont un mode hybride de gouvernance, ni totalement privé, ni totalement public. La plupart des communautés d’usagers que nous étudions se sont formées pour pallier les déficiences des services publics (dans des régions où, souvent, la puissance publique a failli ou ne s’est jamais vraiment remise des plans d’ajustement structurel des années 1980) et pour contourner la tragédie de la privatisation pure et simple.[4] » Curieusement, la privatisation des communs essentiels à la vie n’est pas contestée, pour autant qu’elle soit complétée par la constitution de communauté d’usagers…

De son côté, la haute finance ne peut que se réjouir de ce nouveau modèle organisationnel qui concentre les ressources pour en améliorer l’efficacité de sa gestion, et qui ne s’offusque pas de son omniprésence. Nous assistons ainsi en direct à une sorte de désir de collectivisation des ressources, et au transfert de celles-ci grâce à une organisation centrée sur le marché de la finance (cf schéma de Rayworth).  

[1] Introduction de « Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030 » qui fit l’unanimité des Etats présents. Point 3.

[2] Suisse-UE: des centaines de projets soutenus en Europe de l’Est, Bilan, Mai 2019. Une deuxième enveloppe a été approuvée. Elle s’élève à 1,302 milliard de francs à libérer sur 10 ans.

[3] « Finally, a breakthrough alternative to growth economics – the doughnut », George Monbiot, The Guardian,

[4] Site de l’AFD « Gaël Giraud : Gérer l’eau comme un commun est vital », février 2018

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Liliane HeldKhawam
Bienvenue sur le blog personnel de Liliane Held-Khawam! Vous trouverez ici plusieurs publications parues dans la presse ou dans des revues spécialisées. Liliane Held-Khawam est née à Héliopolis (Egypte) et a vécu au Liban, en France, Suisse, Etats-Unis.

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