L’Imperial College a produit le modèle qui a motivé le confinement de la planète. Plusieurs experts et professionnels de la santé dénoncent cette solution qui un jour risque bien de se révéler pire que le mal. Actuellement, les développeurs de logiciels s’en mêlent et dénoncent des dysfonctionnements. A cela s’ajoute un autre problème de taille: cet institut a reçu en ce début d’année la modique somme de 79’006’570$ de la part de la fondation de Bill et Melinda Gates. L’Imperial College London a reçu la somme de 79’006’570$ de la part de la fondation de Bill et Melinda Gates. Un montant extraordinaire qui devient problématique lorsque nous savons que le concepteur du modèle qui a servi à imposer le confinement de la planète travaille dans le cadre de cet établissement.
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L’Imperial College London a reçu la somme de 79’006’570$ de la part de la fondation de Bill et Melinda Gates. Un montant extraordinaire qui devient problématique lorsque nous savons que le concepteur du modèle qui a servi à imposer le confinement de la planète travaille dans le cadre de cet établissement.
https://en.wikipedia.org/wiki/Neil_Ferguson_(epidemiologist)
Les projections du modèle de Ferguson étaient si effrayantes pour ne pas dire si apocalyptiques qu’aucun politique de ce monde n’aurait voulu avoir à assumer les sinistres prévisions.
Or, cela fait de nombreuses années que le service de la santé en général, et le britannique en particulier, subissent les affres de sa privatisation. Dans Coup d’Etat planétaire, nous avons dû remonter aux années 70-80 pour décrire l’échec du modèle anglais de la santé. En voici un extrait:
Nous sommes confrontées à une idéologie qui dépasse la science politique, dont les mécanismes dysfonctionnent ! Preuves à l’appui. « Après 17 ans d’application de New Public Management au Royaume-Uni (1969-1986), les services de l’Etat ne sont pas plus performants, Le changement dans le statut organisationnel n’a pas toujours un effet positif sur les performances (Cox, 1993). Les économies budgétaires ont parfois même rendu l’administration moins efficace. Les services officiels eux-mêmes (rapports de l’Efficiency Unit) portent un diagnostic plutôt pessimiste [1]».
Et quand l’opérateur privé n’arrive pas à rentabiliser une ligne de chemin de fer par exemple, il faut la renationaliser provisoirement. C’est ce qui se passe en Angleterre pour la 3ème fois en 12 ans avec une partie des lignes de train dans l’est du pays. Nous comprenons que l’Etat doit redevenir actionnaire pour y remettre l’argent public nécessaire pour satisfaire l’opérateur.
Le système de santé britannique va de mal en pis. « Des patients obligés de patienter des heures dans les ambulances, des opérations annulées au dernier moment, le système de santé britannique souffre des réductions budgétaires ». Voici un autre aperçu du désastre que représente le National Health Service« Il y avait une file d’ambulances à l’entrée des urgences si bien que nous avions peur que notre tour n’arrive jamais. L’ambulance était arrêtée. Le personnel faisait ce qu’il pouvait mais il n’y avait pas assez de lits pour accueillir les malades. C’était effrayant. Nous avons attendu cinq heures avant de voir un médecin. [2]» Pourquoi donc cet échec ?
[1] « La Nouvelle Gestion publique : Un concept mythique », François-Xavier Merrien, Lien social et politiques (41), 95-103
[2] « Le système de santé britannique en plein chaos », La Croix, janvier 2018
L’infrastructure sanitaire britannique est largement problématique, et ne peut manifestement pas, ou plus, répondre au désastre qu’annonçait M Ferguson. Celui-ci avait aussi prédit dans son modèle 2,2 millions de morts pour les Etats-Unis. Ils en sont actuellement à 80’000 malgré une compréhension très libérale du label décès AVEC (et non dû au) Covid-19.
Plus grave est le fait qu’il est admis aujourd’hui que le compteur qui recense les premiers décès a été enclenché avec des mois de retard. Cela signifie que la population infectée est bien plus large que ce qui est pris en compte dans le calcul du ratio de mortalité dû réellement au virus. Si nous avions pu effectuer des estimations justes par des autorités sanitaires vigilantes et opérationnelles, nous verrions que le taux de mortalité n’aurait en aucun cas justifié le confinement actuel et l’effondrement garanti de l’économie locale au profit des grands groupes aux mains de ceux qui ne manquent jamais de NOTRE argent.
How One Model Simulated 2.2 Million U.S. Deaths from COVID-19 https://www.cato.org/blog/how-one-model-simulated-22-million-us-deaths-covid-19
Les dysfonctionnements du modèle Ferguson
Un dysfonctionnement de taille concerne le modèle épidémiologique de l’Imperial College de Londres, celui qui a servi de caution scientifique au confinement du Royaume-Uni et des Etats-Unis, mais aussi de la France et de nombreux autres pays, présenterait des dysfonctionnements majeurs. Nous avions appris que les prévisions du modèle étaient fort heureusement fausses puisqu’il annonçait des millions de morts. Mais voilà qu’un ancien développeur de Google aurait analysé le code-source dudit modèle. Et là surprise!
Selon cette personne: « En raison de bogues, le code peut produire des résultats très différents avec des données en entrée identiques. L’équipe de développement [de l’Imperial College] répète que ce n’est pas important mais ce problème rend le code inutilisable à des fins scientifiques, étant donné qu’un élément fondateur de la méthode scientifique est sa capacité à reproduire les résultats obtenus.
Et l’on nous dit que« Bien qu’elle soit consciente des graves problèmes dans son code qu’elle «n’a pas eu le temps» de résoudre, l’équipe de l’Imperial Collège continue d’ajouter de nouvelles fonctionnalités; par exemple, le modèle tente de simuler l’impact des applications de suivi des contacts numériques. »
Bref, le modèle Ferguson présente des écarts si importants que nous ne sommes plus dans la zone de ce que l’on appelle en statistiques des marges d’erreurs usuelles, mais dans ce qui ressemble tous les jours plus à un modèle qui présente de graves lacunes, voire qui est faux. (voir les 2 articles ci-dessous écrits par des spécialistes).
Alors, au nom de quoi l’Institut qui présente des chiffres faux est-il récompensé avec un sponsoring de 79’006’570$?
Dérives totalitaires entretenant la peur
Or, c’est sur la base d’un modèle douteux que le confinement a été décrété accompagné de mesures draconiennes qui font parler ouvertement de gouvernance totalitaire. Les suppressions de libertés sont décidées un peu partout au niveau du globe, au nom du COVID-19.
L’OMS parle de venir trier les membres d’une même famille, la France a créé des brigades (!), des menaces de pister chacun d’entre nous avec des méthodes surprenantes qui font passer les plus grands tyrans de l’histoire pour des enfants de choeur. Au nom du COVID-19.
https://trustmyscience.com/covid-19-chine-installe-cameras-surveillance-dans-foyers/
Les mêmes voix controversées continuent de faire peur aux gens, histoire que le confinement dure, avec à tout moment des possibilités de reconfinement.
Le(s) coût(s) du confinement
Le coût du confinement n’a pas encore été évalué. Or, la facture risque d’être plus que salée. Et quand on parle de facture, il ne s’agit pas uniquement de la dimension financière, mais de divers autres aspects. Prenons quelques exemples.
Tout d’abord, il existe bien sûr le coût financier. Il sera évidemment énorme pour tout un chacun, sauf pour ceux qui vont créer la monnaie-dette aussi bien privée que publique qui servira à maintenir en état de fonctionnement les infrastructures publiques et les foyers privés.
A ce coût financier s’ajoutera un coût économique que nous constaterons très bientôt en termes de pertes d’emplois, de faillites, mais aussi et c’est sûrement le plus grave en termes de pénurie alimentaire.
https://www.lelynx.fr/mutuelle-sante/medecine/maladie/alimentaire/penurie/
Arrive un autre coût qui est social. Il vous suffit d’aller faire un tour dans des espaces commerciaux (bancaires, garden centers, etc.) ou simplement de croiser certains automobilistes pour déceler une forme de nervosité ou d’agressivité.Certains confinés dans des appartements avec de petits moyens sont au bord de la crise de nerf. Un certain nombre de personnes n’a plus le comportement habituel. Nous verrons bien un jour sa portée au niveau du nombre de divorces ou de séparation dans les couples.
Un dernier point que nous recenserons ici est le coût sanitaire. L’anxiété entretenue par une industrie de l’information va se cumuler avec l’insécurité professionnelle, et financière. Et la question est de savoir combien de temps un être normalement constitué peut-il supporter autant de pressions cumulées? Les autorités sanitaires devraient répondre assez vite à cette question.
Par conséquent, les quelques exemples de coûts présentés ci-dessus peuvent selon les cas se cumuler. En fait, ils se cumulent. Au nom de la santé publique direz-vous. Eh bien non, la décision de confiner est la résultante d’un processus décisionnel présentant de multiples difficultés, erreurs, et dysfonctionnements.
Nous ne reviendrons pas ici sur l’impréparation, sur la gestion de la crise dans les EHPAD (France) ou sur la gestion des personnes âgées carrément euthanasiées grâce à un décret inique…
Des autorités sanitaires locales défaillantes
Le modèle n’est pas seule source d’échec. Force est de constater que les erreurs et défaillances ont accompagné de bout en bout la gestion du COVID-19 au niveau des autorités sanitaires locales. Ceci est un fait.
Commençons par le commencement avec de fausses dates qui marquent le début de l’épidémie/pandémie. Nous avons alerté dès la mi-mars sur le sujet, et sur l’époque problème du marché de Noël de Colmar et de la fameuse téléréalité chinoise. Il a fallu 2 mois pour que la chose soit admise, ce qui nous fait un retard de 6 mois pour la datation du début de l’épidémie en France.
Ce constat signifie que dans le cas de Colmar l’ARS Alsace a mis près de 3,5 mois (6 mars) pour prendre des mesures plus que timides puisqu’il ne s’agissait alors que de limiter les réunions à 50 personnes.
https://lilianeheldkhawam.com/2020/04/13/alsace-une-veille-sanitaire-en-panne-une-eglise-en-bouc-emissaire-des-victimes-en-masse-des-temoignages-accablants/
Du coup, tout le monde comprend que le taux de mortalité est archi-faux. Il faut diviser le nombre de décès avec le nombre TOTAL de personnes contaminées (symptomatiques et asymptomatiques), et ce depuis la mi-novembre. Et peut-être même avant. Le taux de mortalité va être dilué d’autant. De plus, si on avait informé à temps les gens, et pris les mesures qui s’imposaient aux frontières, on aurait réduit drastiquement la propagation et le nombre de morts.
Une gouvernance mathématique incompétente
La lecture que nous faisons de ce qui se passe est qu’il semble exister une volonté politique de mathématiser la société mais sans en avoir l’outillage adéquat. Nos gouvernants ont opté pour la société mathématique qui s’appuie sur l’Intelligence Artificielle pour prévoir, décider, planifier et gérer. Or, il n’y a rien de magique dans l’IA. Elle n’a pas d’existence propre. Elle ne rend que ce que l’on y introduit. Les algorithmes sont faits de main d’homme plus ou moins compétents.
Manifestement les modèles mathématiques qui nous sont mis à disposition nous offrent des chiffres faux de bout en bout. A cela nous ajoutons un support de calcul lui aussi faux, des autorités qui semblent démunies de tout outillage d’analyse adéquat, et nous nous trouvons sans compréhension de ce qui s’est passé, et encore moins d’une perspective claire de ce vers quoi nous allons.
Liliane Held-Khawam
Note: Les citations reprises dans ce texte sont extraites des 2 articles ci-dessous.
Le modèle de l’Imperial College appliqué à la Suède donne des résultats impressionnants AIER Phillip W. Magness
Le rythme de la pandémie de coronavirus en cours a créé une situation inhabituelle pour la recherche universitaire. Des modèles d’épidémiologie, qui étaient auparavant développés sur plusieurs années et utilisés pour prévoir des scénarios hypothétiques qui se sont rarement vérifiés, sont maintenant déployés et testés en temps réel.
Malheureusement, les résultats ne sont pas beaux.
La semaine dernière, j’ai examiné certains des problèmes qui affectent les modèles d’épidémiologie les plus importants pour COVID-19, en particulier le modèle Imperial College-London (ICL) qui a popularisé un nombre de morts prévu de 2,2 millions pour les États-Unis.
Même si ce modèle a décrit une variété de scénarios avec des coûts humains moindres, ses affirmations alarmistes ont fait la une des journaux et des oreilles des politiciens. La projection apocalyptique de l’ICL a joué un rôle de premier plan pour convaincre le président Trump de soutenir les directives de distanciation sociale derrière la plupart des politiques de verrouillage au niveau de l’État.
Son auteur principal, Neil Ferguson, faisait également partie du groupe consultatif qui a convaincu le Premier ministre britannique Boris Johnson d’abandonner une stratégie antérieure d ‘«immunité collective» pour l’atténuation des virus, et d’adopter un verrouillage pour éviter les 510 000 décès prévus au Royaume-Uni.
Bien que le document principal du modèle ICL soit sorti depuis plus d’un mois, une série étrange de faux pas continue d’entraver l’examen externe de ses affirmations prédictives. Dans une rupture inhabituelle avec les conventions d’examen par les pairs, l’équipe ICL a retardé la publication du code source de leur modèle pendant plus d’un mois après leurs prédictions. Ils ont finalement publié leur code le 27 avril 2020 via le site Web populaire de partage de données et de code GitHub, mais avec la mise en garde inhabituelle que ses «fichiers de paramètres sont fournis à titre d’exemple uniquement et ne reflètent pas nécessairement les exécutions utilisées dans les articles publiés». https://github.com/mrc-ide/covid-sim/tree/master/data
En d’autres termes, ils ont publié un fichier générique fortement réorganisé qui permettrait à d’autres d’exécuter leur propre version du modèle COVID. Ils ne semblent pas avoir publié la version réelle qu’ils ont publiée dans le document du 16 mars qui a façonné les politiques des gouvernements américain et britannique, ou les résultats qui sont venus de ce modèle (une distinction qui a été immédiatement remarquée par d’autres utilisateurs de GitHub, ce qui a incité à de nouveaux appels pour libérer le code d’origine). https://github.com/mrc-ide/covid-sim/issues/144
Au moment de la rédaction de ce document, les données nécessaires pour examiner minutieusement le modèle et les résultats du document ICL du 16 mars restent insaisissables. Il peut cependant y avoir une autre façon de voir comment les projections COVID du modèle ICL fonctionnent sous pression.
Fin mars et début avril, une grande partie de l’attention mondiale s’est tournée vers le cas de la Suède après que son gouvernement a rompu avec les politiques de verrouillage mises en œuvre par la plupart des autres gouvernements des pays développés. La Suède a été très tôt félicitée pour avoir ouvert ses restaurants et ses entreprises – bien que conformément à des directives de distanciation sociale modérée – dans le but de renforcer l’immunité collective plutôt que de retarder la maladie jusqu’à ce qu’un vaccin soit développé. Pourtant, à la mi-avril, sa stratégie alternative a fait l’objet de nombreuses critiques de la part des épidémiologistes , des experts et même du président Trump, qui a imputé une légère hausse des décès liés au COVID en Suède à son incapacité à imposer une politique de verrouillage similaire au reste de l’Europe.
Les derniers chiffres de la Suède contiennent plusieurs indices selon lesquels elle a «aplati la courbe» et son taux de mortalité par habitant est conforme ou inférieur à celui de la plupart des autres pays d’Europe occidentale bien qu’il soit également plus élevé que ses voisins le Danemark et la Norvège. Il faudra probablement plusieurs mois avant que nous puissions dire avec certitude comment la stratégie de la Suède s’est déroulée, mais au moins à ce jour, les échecs prévus il y a deux semaines ne se sont pas réalisés. https://eu.usatoday.com/story/news/world/2020/04/28/coronavirus-covid-19-sweden-anders-tegnell-herd-immunity/3031536001/
C’est là qu’une touche intéressante au modèle ICL entre en jeu.
Bien qu’ICL n’ait publié que des scénarios et des prévisions associées pour le Royaume-Uni et les États-Unis, son modèle est théoriquement adaptable à n’importe quel pays en modifiant les données pour refléter sa population, sa démographie et la date à laquelle ses politiques spécifiques sont entrées en vigueur.
Début avril, au plus fort de la réaction de la communauté universitaire contre la stratégie du gouvernement suédois, un groupe de chercheurs de l’Université d’Uppsala a tenté de le faire. Ils ont publié un modèle épidémiologique pour la Suède qui a adapté le modèle ICL COVID-19 de Ferguson et ses collègues, et ont tenté de projeter les effets de la réponse unique de la Suède sur la capacité hospitalière et le nombre total de décès.
La présentation de l’équipe d’Uppsala semble suivre de près l’approche ICL. Ils ont présenté une projection pour une réponse «non atténuée» (également connu sous le nom de scénario «ne rien faire» dans le document ICL), puis ont modélisé les effets prévus d’une variété d’interventions politiques. Il s’agissait notamment de maintenir le cap sur l’approche alternative du gouvernement consistant à rester ouvert avec des directives de distanciation sociale plus douces, ainsi qu’à mettre en œuvre divers degrés de verrouillage.
Le modèle a également souligné sa propre urgence. La Suède devra immédiatement adopter une politique de verrouillage similaire au reste de l’Europe si elle veut éviter une catastrophe. Comme les auteurs l’ont expliqué, selon des estimations «prudentes» utilisant leur modèle, «la stratégie suédoise actuelle de santé publique entraînera une charge de soins intensifs de pointe en mai qui dépassera de plus de 40 fois la capacité pré-pandémique, avec une mortalité médiane de 96 000 (IC 95% 52 000 à 183 000) »en cours de réalisation fin juin.
Les scénarios d’atténuation proposés, qui suivaient des stratégies de verrouillage similaires à celles recommandées dans le document ICL et adoptées ailleurs en Europe, étaient « prévus pour réduire la mortalité d’environ trois fois » tout en évitant une défaillance catastrophique du système de santé suédois.
Les auteurs de l’article ont exprimé leurs préoccupations sincères quant à la limitation des dommages causés par une maladie véritablement horrible, et ils ont publié leur étude dans l’espoir qu’elle éclairerait mieux la réponse politique. Ses prédictions ont déjà échoué – et ont échoué.
Le modèle suédois a présenté ses taux de décès et d’hospitalisation prévus pour des scénarios politiques concurrents dans une série de graphiques. Selon leurs projections (indiquées ci-dessous en bleu), la réponse du gouvernement suédois actuel – si elle était autorisée à continuer – ferait 40000 décès peu après le 1er mai 2020 et continuerait de grimper à près de 100000 décès en juin.
La plus sévère des stratégies de verrouillage envisagées était censée réduire ce nombre entre 10 et 20 000 d’ici le 1er mai tout en préservant la capacité hospitalière – à condition que le gouvernement suédois change de cap le 10 avril et impose une politique similaire au reste de l’Europe . Dans son scénario le plus optimiste, le modèle prévoyait que ce changement ramènerait le nombre total de décès de 96 000 à moins de 30 000 d’ici la fin de juin.
Alors, comment fonctionne la projection du modèle? Le gouvernement suédois a maintenu le cap avec sa stratégie d’atténuation plus douce. Au 29 avril, le nombre de morts en Suède à cause de COVID-19 était de 2 462 , et ses hôpitaux étaient loin de l’effondrement prévu.
Bien que seul le temps nous dira comment les stratégies comparatives continuent de tenir le coup, ces premiers résultats ne parlent pas bien de l’exactitude des prédictions construites autour du modèle ICL. En supposant que les modélisateurs suédois ont correctement adapté l’approche ICL (et l’annexe de données qui l’accompagne semble le faire, en tirant ses paramètres déclarés directement du travail de Ferguson), l’échec de ses prédictions semble suggérer que ses hypothèses sous-jacentes sur l’efficacité de politiques de verrouillage spécifiques sont complètement infondées.
Au moins dans cette adaptation suédoise de l’approche ICL, les avantages supposés d’une politique de verrouillage plus sévère semblent avoir été considérablement exagérés. Les risques présumés d’une évolution plus douce adoptée par le gouvernement suédois semblent avoir été également gonflés. Et le bilan global des morts du scénario de base «ne rien faire» semble avoir peu de fondement en réalité.
Ce que cette constatation nous apprend sur les projections ICL pour les États-Unis et le Royaume-Uni nécessitera des données et une transparence de code supplémentaires de la part de Ferguson et des autres architectes du modèle d’origine. Mais l’adaptation suédoise dresse un tableau décevant de sa capacité de prédiction, d’autant plus que ces prédictions ont constitué la base principale des réponses politiques des États-Unis et du Royaume-Uni.
Le code source du modèle épidémiologique qui a décidé du confinement de la France révèle de graves failles. Covidinfos.net
Un ancien développeur de chez Google a analysé le code source récemment rendu public du modèle épidémiologique de l’Imperial College de Londres. Ce modèle a servi de caution scientifique au confinement du Royaume-Uni et des Etats-Unis, mais aussi de la France et de nombreux autres pays. Ce modèle annonçait 2,5 millions de morts aux Etats-Unis et « Jusqu’à 500 000 morts » en France « si l’on ne faisait rien ». C’est en se basant sur ce modèle qu’E. Macron a décidé du confinement total de la population.
Voici ce qu’a découvert l’ancien développeur de chez Google : « En raison de bogues, le code peut produire des résultats très différents avec des données en entrée identiques. L’équipe de développement [de l’Imperial College] répète que ce n’est pas important mais ce problème rend le code inutilisable à des fins scientifiques, étant donné qu’un élément fondateur de la méthode scientifique est sa capacité à reproduire les résultats obtenus. »
On s’est aperçu que dans certains cas les prédictions pouvaient varier d’environ 80 000 décès après 80 jours, et ce, sans modifier les données en entrée. « L’équipe de l’Imperial College est «consciente de quelques petits non-déterminismes», mais «cela a toujours été considéré comme acceptable en raison de la nature stochastique générale du modèle». Notez la subtilité ici: l’Imperial College sait que son code contient de tels bogues, mais agit comme s’il s’agissait d’un caractère aléatoire inhérent à l’univers plutôt que comme le résultat d’une programmation d’amateur. Leur code a tellement de bogues de ce type […] qu’ils ont pris l’habitude de simplement faire la moyenne des résultats de plusieurs exécutions pour le « corriger » » Et « Apparemment, en épidémiologie, une différence de 80 000 décès est « un petit non-déterminisme ».
À noter que « Le code rendu public n’est pas le code original que Neil Ferguson* [ l’épidémiologiste en chef au Royaume-Uni, ndlr ] a utilisé pour produire son célèbre « Report 9 ». Mais une version améliorée et retravaillée par notamment des développeurs de chez Microsoft qui ont tenté d’en corriger les défauts. Visiblement sans grand succès. « Le programme d’origine est constitué d’un seul fichier de 15 000 lignes sur lequel l’équipe a travaillé pendant près d’une décennie (ce qui est considéré comme une pratique de développement extrêmement mauvaise). Une demande pour obtenir le code d’origine a été faite mais a été ignorée par l’équipe [de l’Imperial College]. »
Et l’auteur de l’article d’ajouter : « Ils savent que leur code ne peut pas résister à un examen minutieux […] les dommages causés par plus d’une décennie de programmation amateur sont si étendus que même l’équipe de Microsoft appelée à la rescousse n’a pas été en mesure de le faire fonctionner correctement. »
« Autre point, une partie du code semble essayer de calculer R0 [ le coefficient de reproduction du virus, ndlr ] pour les «lieux». Les hôtels en sont exclus, sans aucune explication. […] Le R0 est à la fois une entrée et une sortie de ces modèles, ce qui peut conduire à des divergences rapides et à des prédictions incorrectes. »
« Bien qu’elle soit consciente des graves problèmes dans son code qu’elle «n’a pas eu le temps» de résoudre, l’équipe de l’Imperial Collège continue d’ajouter de nouvelles fonctionnalités; par exemple, le modèle tente de simuler l’impact des applications de suivi des contacts numériques. »
En conclusion, l’auteur estime que « si quelqu’un avait montré le code à un ingénieur en logiciel, l’alarme aurait pu être donnée immédiatement. »
https://covidinfos.net/covid19/le-code-source-du-modele-epidemiologique-de-limperial-college-revele-ses-failles/851/
Source des extraits en anglais:
https://lockdownsceptics.org/code-review-of-fergusons-model/