[embedded content] Les interventions de Luc Julia postées hier ont eu le mérite de clarifier ce que nous écrivions depuis des années: l’IA seule n’est qu’un ensemble de matériel et de data inerte qui ne vivra jamais par elle-même. Tout ce qui en sort, y compris les aberrations de ChatGPT sont le fruit de compilations de tout ce que l’on trouve sur le Net. Et là, il y a à boire et à manger. Sur la base des propos de Julia, un constat s’impose: ceux qui impressionnent le public en parlant d’une IA en voie d’être consciente d’elle-même et qui pourrait un jour prendre des décisions qui pourraient mettre en danger l’humanité racontent des histoires qui visent à intimider l’observateur. Quand une équipe de chercheurs de Microsoft analysant le GPT-4 d’OpenAI déclare qu’il avait
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Les interventions de Luc Julia postées hier ont eu le mérite de clarifier ce que nous écrivions depuis des années: l’IA seule n’est qu’un ensemble de matériel et de data inerte qui ne vivra jamais par elle-même. Tout ce qui en sort, y compris les aberrations de ChatGPT sont le fruit de compilations de tout ce que l’on trouve sur le Net. Et là, il y a à boire et à manger.
Sur la base des propos de Julia, un constat s’impose: ceux qui impressionnent le public en parlant d’une IA en voie d’être consciente d’elle-même et qui pourrait un jour prendre des décisions qui pourraient mettre en danger l’humanité racontent des histoires qui visent à intimider l’observateur.
Quand une équipe de chercheurs de Microsoft analysant le GPT-4 d’OpenAI déclare qu’il avait « des étincelles d’intelligence générale avancée » dans une publication, on omet de dire combien cette entreprise a investi dans le produit et que dans ces secteurs d’activités ils attendent impérativement un retour sur investissement.
https://www.scientificamerican.com/article/heres-why-ai-may-be-extremely-dangerous-whether-its-conscious-or-not/ https://arxiv.org/abs/2303.12712
Ce sont donc ceux qu’un Harari voudrait voir réguler la fameuse IA.
Les pirates potentiels sont invités à réguler la gouvernance de l’IA, tout comme les banquiers centraux sont en charge de la protection et de la régulation des avoirs bancaires. Une énième manipulation.
Puisque l’IA n’a pas d' »esprit d’initiative », on voit mal comment elle pourrait hacker ou pirater les humains, et particulièrement les corps et les cerveaux, sans intervention humaine de ceux qui en sont les gestionnaires… Finalement, on semble surestimer la technologie par des canaux de grande écoute dans un but premier de marketing commercial, mais aussi d’en faire la responsable désignée des abus de ses propriétaires.
Les banquiers centraux représentent les entités les mieux placées pour forcer à la numérisation, voire à la non protection des données.
Ceux qui ont mis le monde sens dessus dessous, à savoir les banquiers centraux, sont les grands architectes de la numérisation des données les plus sensibles. Ils sont aussi ceux qui ont les moyens financiers et technologiques de protéger, de laisser hacker ou de faire hacker les datas personnelles. Ils ont et auront toujours plus TOUTES les données personnelles.
L’IA ne peut hacker un humain sans intervention humaine
Cependant, les alertes insistantes et répétées des stars du Net quant à une cyberattaque d’ampleur qui mettrait la main sur les humains n’ont pas lieu d’être que sous 3 conditions qui doivent être cumulées:
- La protection des données échappent à des autorités neutres non impliquées dans le business juteux des data. Or nous savons tous que le droit fondamental qui concerne la protection des données personnelles n’existe plus que dans les constitutions malmenées car non respectées. Du coup, les dossiers du patient qui circulent sur le Net sont accessibles relativement facilement par n’importe quel hacker un tant soit peu compétent et équipé. Cela fait beaucoup de monde. Rien que le fait que des techniciens soient capables de voir des données personnelles médicales est une violation de la sphère intime de l’individu. Pas besoin d’y rajouter de la manipulation.
- Avoir accepté de recevoir, ou reçu sans en avoir été informé, un des implants/ robots/ capteurs/ , y compris de la taille des nanos, qui va connecter le corps à un serveur via les antennes GSM. Evidemment, la nanomédecine en général est concernée par ce commentaire. Aussi longtemps que ces dispositifs sont dormants, il n’y a aucun problème. En revanche, sitôt qu’ils vont être activés, le corps sera exposé au piratage comme n’importe quel logiciel/ordinateur/ etc.
- Etre victime d’un piratage mené par les détenteurs des clés des dispositifs communicants (point 1) avec les corps des humains (Internet des corps, IoB). Et là les spécialistes du domaine sont les GAFAM. Une fois de plus, ceux qui vous menacent le plus sont ceux qui ont les clés de votre maison. Cela dit, les BigPharams ne sont pas en reste…
Le cerveau humain, indispensable pour rendre l’IA ultra-intelligente
Alors pourquoi insister sur la supériorité de l’IA et sur des capacités qu’elle n’a manifestement sans intervention humaine? Parce que les ambitions de créer la Singularité qui provoquerait un phénomène surnaturelle a besoin des humains.
Si nous pouvions adjoindre à l’IA un réseau de cerveaux biologiques, l’IA, incapable de sortir de ses systèmes experts, pourrait subitement devenir réellement intelligente! Plus encore, en ayant accès au corps humain, y compris à l’ADN, on pourrait régler les difficultés liés à l’encombrement spatial indispensable aux IA, et à sa gourmandise en termes énergétiques (revoir les explications de Julia à ce sujet). L’IA pourrait aussi être dotée d’une conscience réflexive globale, capable de réfléchir le monde, et sur ce qu’elle est…
Concrètement et crûment, les amateurs de Singularité technologique (dérivée d‘une noosphère consciente et évolutive) semblent avoir besoin des cerveaux et du corps des humains pour qu’émerge de la machinerie un esprit supérieur.
Pour créer la noosphère, le cloud, du père Teilhard, le système a besoin de connecter les cerveaux, sièges de la conscience de soi pour les technoscientistes (voir l’article sur la Techno-religion qui menace l’humanité), afin de matérialiser un cerveau géant, lui-même producteur de la conscience collective et de la pensée globale.
L’enjeu est de faire émerger le cerveau global planétaire
Wikipédia est un lieu du Net qui collecte et sélectionne les données selon leur compatibilité avec la pensée dominante. Or, voilà ce que nous pouvons y lire au sujet du Cerveau global qui est supposé aboutir à un superorganisme global. La noosphère de Teilhard y est citée:
« Le cerveau global est le nom donné au réseau émergent intelligent formé par toutes les personnes sur la Terre, les ordinateurs et liens de communication qui les connectent ensemble. Comme un vrai cerveau, ce réseau est un système immensément complexe, auto-organisé, qui traite l’information, prend les décisions, résout les problèmes, apprend les nouvelles connexions et découvre de nouvelles idées. Il joue le rôle d’un système nerveux collectif pour l’ensemble de l’humanité. Aucune personne, aucune organisation, aucun ordinateur ne peut contrôler ce système : ses processus de « pensées » sont distribués sur tous ses composants.
La métaphore du réseau d’information en tant que cerveau global peut s’étendre à l’ensemble de la société vue comme un organisme global. Si les processus d’information dans le réseau constituent l’« esprit » de ce système, la totalité des êtres humains composant la société ainsi que ses artéfacts (outils, immeubles, automobiles, etc.) forment son « corps ». L’ensemble des individus en tant qu’organismes peut alors être considéré comme un superorganisme. Ce dernier possède non seulement un « système nerveux » pour traiter l’information, mais aussi un « métabolisme » pour traiter la gestion de l’énergie et des ressources. »
Nombre de scientifiques se sont manifestés pour définir un concept d’un supra système cognitif,… ▪ cerveau global (Howard Bloom) ▪ cerveau planétaire (Joël de Rosnay) ▪ cerveau social ▪ conscience collective (Émile Durkheim) ▪ conscience planétaire ▪ cyberespace (William Gibson) ▪ ▪ esprit global ▪ esprit de la société ▪ infosphère ▪ je/nous/gaïa (Isaac Asimov décrit davantage une forme de conscience collective conduisant une société d’individus à se comporter comme un superorganisme) ▪ matrice ▪ noosphère (Teilhard de Chardin) ▪ super-cerveau (Francis Heylighen) ▪ World Brain (H. G. Wells)
Si ce que nous comprenons est juste, cela nous amène à envisager une humanité dont les cerveaux des individus qui la composent sont connectés les uns aux autres pour former un cerveau géant, générateur de puissance surnaturelle. La puissance libérée par x cerveaux connectés est largement supérieure au cumul des puissances des x. Et si on leur ajoute la puissance de la machine à laquelle ils sont connectés, là on atteint des sphères surhumaines.
Pour voir si les puissances financières dominantes travaillent sur le sujet sans prétexter des maladies du genre Alzheimer ou Parkinson, nous sommes allés chercher des publications sur la connexion de cerveaux multiples. En voici une qui semble intéressante et qui de surcroît est publiée dans Nature.
PUBLICATION dans Nature:
BrainNet : une interface cerveau-à-cerveau multi-personnes pour une collaboration directe entre les cerveaux
(Linxing Jiang , Andrea Stocco , Darby M. Losey , Justin A.Abernethy , Chantel S. Prat & Rajesh PN Rao)
Résumé. Nous présentons BrainNet qui, à notre connaissance, est la première interface cerveau-cerveau directe non invasive multi-personnes pour la résolution collaborative de problèmes.
L’interface combine l’électroencéphalographie (EEG) pour enregistrer les signaux cérébraux et la stimulation magnétique transcrânienne (TMS) pour fournir des informations de manière non invasive au cerveau.
L’interface permet à trois sujets humains de collaborer et de résoudre une tâche en utilisant une communication directe de cerveau à cerveau. Deux des trois sujets sont désignés comme « Expéditeurs » dont les signaux cérébraux sont décodés à l’aide d’une analyse de données EEG en temps réel. Le processus de décodage extrait la décision de chaque expéditeur quant à savoir s’il faut faire pivoter un bloc dans un jeu de type Tetris avant qu’il ne soit déposé pour remplir une ligne.
Les décisions des émetteurs sont transmises via Internet au cerveau d’un troisième sujet, le « Récepteur », qui ne peut pas voir l’écran de jeu. Les décisions des émetteurs sont transmises au cerveau du récepteur via une stimulation magnétique du cortex occipital.
Le récepteur intègre les informations reçues des deux émetteurs et utilise une interface EEG pour prendre la décision de tourner le bloc ou de le maintenir dans la même orientation. Un deuxième tour du jeu offre une chance supplémentaire aux expéditeurs d’évaluer la décision du receveur et d’envoyer des commentaires au cerveau du receveur, et au receveur de rectifier une éventuelle décision incorrecte prise au premier tour.
Nous avons évalué les performances de BrainNet en termes de
(1) performances au niveau du groupe pendant le jeu,
(2) taux de vrais/faux positifs des décisions des sujets et
(3) informations mutuelles entre les sujets.
Cinq groupes, chacun avec trois sujets humains, ont utilisé avec succès BrainNet pour effectuer la tâche collaborative, avec une précision moyenne de 81,25 %. De plus, en faisant varier la fiabilité des informations des émetteurs en injectant artificiellement du bruit dans le signal d’un émetteur, nous avons étudié comment le récepteur apprend à intégrer les signaux bruyants afin de prendre une décision correcte.
Nous avons constaté qu’à l’instar des réseaux sociaux classiques, BrainNet permet aux Destinataires d’apprendre à faire confiance à l’Expéditeur qui est le plus fiable, dans ce cas, en se basant uniquement sur les informations transmises directement à leur cerveau.
Former un ordinateur organique: Expérience
En 2015, des chercheurs relient des cerveaux de singes pour créer un super- cerveau[1]. Les chercheurs affirment avoir relié plusieurs cerveaux, de singes et de rats, pour former un « ordinateur organique« . En mettant littéralement leurs têtes ensemble, les animaux en réseau ont effectué des tâches et des calculs simples mieux qu’un animal en solo. Voilà une expérience qui va en encourager plus d’un à passer aux interfaces cérébrales entre humains, permettant à l‘apprentissage ou à la collaboration de passer directement de cerveau à cerveau.
A y regarder de plus près, cette étude montre que l’on a synchronisé un réseau de cerveaux ensemble afin d’accomplir une seule tâche. Ce n’est pas tout. On nous dit que les chercheurs ont transmis le même signal d’entrée au cerveau de chacun des quatre rats, et un ordinateur a surveillé le signal de sortie de chaque rat. Lorsque les rats ont synchronisé leur signal de sortie, ils sont devenus capables de fonctionner comme un ordinateur de base. Le même article nous explique que collectivement, ils ont fait correspondre avec précision l’entrée à la sortie correcte dans 87 % des essais. Ce taux était bien meilleur qu’un rat essayant d’apprendre la même tâche par lui-même. Le réseau de rats des chercheurs pourrait même prédire une augmentation ou une diminution des risques de pluie après avoir reçu des informations sur la température et la pression barométrique.
En tout cas, les travaux Brainets semblent ouvrir des possibilités dont les limites sont inconnues. L’article[2] de Discover Magazine écrit que, sur la base de l’expérience sur les rats, on peut imaginer qu’en utilisant des interfaces cerveau-cerveau (BTBI), un ordinateur biologique, ou brain-net, pourrait être construit en utilisant des cerveaux d’animaux comme unités de calcul.
Une telle structure informatique pourrait définir le premier exemple d’ordinateur organique capable de résoudre des problèmes heuristiques qui seraient considérés comme non calculables par une machine de Turing générale.
En tout cas, tout cela ne fait peur ni aux chercheurs, ni à leurs incontournables financeurs parmi lesquels on peut nommer la Gates Foundation, la Rockfeller Foundation, mais aussi la Wenner-Gren Foundation du créateur de la marque Electrolux, surnommé le Rockfeller de Suède qui était un pro-nazi figurant sur la liste noire américaine…
LHK
[1] Des chercheurs relient des cerveaux de singes pour créer un super- cerveau, Discover Magazine , Carl Engelking, 2015 https://www-discovermagazine-com/mind/researchers-wire-monkey-brains-together-to-make-a-super-brain?_
[2] Id.