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Dissolution de la Suisse sur fond de Dépossession. L’affaire Berset, un épiphénomène… Entretien avec Slobodan Despot

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Mon entretien avec Slobodan Despot. Retour sur l’affaire Berset, mais en tant que symptôme d’un mal profond… (Source ICI)

L’affaire de chantage impliquant Alain Berset, le ministre de la santé suisse, survenue à la veille de la pandémie de Covid-19 et des mesures exceptionnelles qu’elle a entraînées, devrait nous interpeller au-delà de ses implications sur la vie privée de l’intéressé et la marche de l’Etat de droit. Dans quelle évolution sociétale et politique cette affaire s’inscrit-elle ? Quel est le rôle particulier de Berset dans cette évolution ? Qu’est-ce qui a pu influencer les décisions brutales, offensantes pour la science et la raison, qu’il a prises depuis dix-huit mois ?

Comme je le soulignais la semaine dernière, le scandale Berset, s’il était survenu ailleurs qu’en Suisse, eut sans doute entraîné la démission rapide du ministre. Or nous assistons bien au contraire a une « gestion de crise » impliquant la plupart des grands médias du pays visant a protéger le ministre et — du même coup — noyant nombre de questions passionnantes qui agitent les esprits attentifs, aussi bien dans ce pays que dans le monde. Pourquoi tant de brutalité ? Comment de tels abus de pouvoir sont-ils possibles ?  Qui, au fond, est à la barre dans ce petit pays stratégique, pays-pivot de la suprasociété globale, hôte du WEF et de toutes les institutions supranationales ?

J’ai posé ces questions à l’une des analystes les plus opiniâtres et les plus perspicaces des stratégies et des mouvements du pouvoir techno-financier global. La lecture du blog de Liliane Held-Khawam comme de ses livres est en soi une bonne manière de ne pas mourir idiot, et les aperçus qu’elle nous livre sur cette affaire particulière ont de quoi inspirer une réflexion profonde sur la matrice » de démocratie périmée et de libertés factices qui façonne l’existence des Suisses.

PLANTONS LE DÉCOR : QU’EST-CE QUE LA SUISSE EN 2021 ?

LHK: Il est utile de faire un point de situation géopolitique avant d’entrer dans l’affaire Berset, que je trouve révélatrice de son profil personnel. Le contexte dans lequel se déroule un évènement est parfois plus important que l’évènement lui-même.

En publiant Coup d’Etat planétaire en 2019, j’étais arrivée a la conclusion qu’une gouvernance totalitaire et liberticide, avec réduction de la mobilité individuelle, était en gestation.

Il y était aussi prévu une espèce de coming-out durant lequel ce qu’il reste d’autorités locales devraient annoncer le Nouveau Monde. Je n’avais toutefois jamais imaginé que cela prendrait l’allure d’une crise sanitaire.

Dissolution de la Suisse sur fond de Dépossession. L’affaire Berset, un épiphénomène… Entretien avec Slobodan Despot
Trouvé sur Facebook

En 2021, la Suisse, comme tous les pays de la planète, n’a plus d’existence en tant qu’État souverain. C’est un pays globalisé qui prend ses directives auprès de divers organismes: OMS, ONU, FMI, BRI, UE, etc.

De plus la Suisse, comme l’ensemble des pays de la planète, vit au rythme des confinements, écouvillons, surveillances parapolicières, droits d’entrée ou pas dans des lieux publics, etc. Nous sommes soumis à une dictature qui prend appui sur une exigence sanitaire pour dérouler tous ses effets liberticides et déshumanisants.

Ce constat de mise en place d’un totalitarisme est la conséquence d’une volonté politique de privatiser et de corporatiser la société. Ces deux mots ne sont pas anodins. Ils décrivent en réalité le fascisme, selon la définition même qu’en donnait Mussolini, qui savait de quoi il parlait :

«Le fascisme devrait plutôt être appelé corporatisme, puisqu’il s’agit en fait de l’intégration des pouvoirs de l’État et des pouvoirs des marchés».

On se souvient aussi que sans les grosses entreprises, Hitler n’aurait jamais tenu en place. Et l’on peut rappeler que le New public management (NPM) ou Nouvelle gestion publique (NGP), qui se base sur l’agencification de l’administration publique, a été développée et promue par l’Allemagne hitlérienne.

Et ce modèle d’organisation qui met le marché au coeur de l’administration publique est inspiré du nazisme.  Selon Johann Chapoutot, « l’organisation administrative en agences chargées d’une politique publique précise est une invention de Reinhard Höhn, premier adjoint de Reinhard Heydrich, chef du Sicherheitsdienst (SD), service de renseignement de la Schutzstaffel (SS). La création des Anstalten (agences) correspondait a la volonté de réformer l’État, institution jugée trop statique, pour convertir l’Administration au vitalisme national-socialiste » (1). En France, c’est le régime de Vichy qui a créé le poste de PDG, la fonction de président-directeur général, qui assume l’autorité dans l’entreprise en mêlant les fonctions de contrôle du président et les fonctions de direction générale.

CE PAYS SERAIT-IL DONC DEVENU UNE ENTREPRISE COMME LES AUTRES?

LHK: Les dirigeants suisses ont mis beaucoup d’ardeur depuis des décennies a faire muter le pays en une sorte de galaxie d’entreprises ou en tout cas d’entités commerciales dont la gestion est assimilable a une entreprise (fondation, association, Institut), et en invitant le marché a y participer. Tout cela a été acté dans la Constitution réformée en 2019, sur laquelle s’appuie la Loi sur l’organisation du gouvernement et de l’administration (cf. son article 8) et l’ordonnance ad hoc.

Cette métamorphose est tellement avancée que la Suisse elle-même est inscrite depuis 2014 au Registre du commerce belge. Ceci est un évènement majeur, existentiel et essentiel dans la grande histoire du pays et qui met votations et autres consultations populaires au rang de simples sondages d’opinion.

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Extrait de l’inscription de la Confédération suisse au RC belge https://lilianeheldkhawam.com/2021/03/18/la-confederation-suisse-inscrite-en-tant-quentite-commerciale-au-registre-du-commerce-belge/

Quelle que soit l’entité inscrite au registre du commerce, l’organe suprême est l’Assemblée générale des actionnaires (s’il y en a), puis le Conseil d’administration, puis la Direction générale. Et que dit la Constitution qui a été réformée en 1999?

Le Conseil fédéral est l’autorité directoriale et exécutive suprême de la Confédération.

Constitution – chapitre 3, l’Art. 174 définit le rôle du Conseil fédéral

Les trois mots en gras sont fondamentaux pour comprendre ce qui ressemble toujours plus a l’abandon de la démocratie suisse. Autorité directoriale et exécutive sont des mots qui font référence à la direction générale d’une entreprise.

Tout suisse devrait recevoir cet extrait en lieu et place de bulletins de vote. Et la question immédiate sera: qui a signé les documents pour ce genre d’actes? On peut supposer que le Conseil fédéral de 2013 (qui incluait alors M. Berset) a été au moins informé de la chose, mais n’a pas jugé utile d’en informer les habitants.

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Nous pouvons supposer que le dépôt du dossier s’est fait en 2013 puisque l’inscription est visible à la mi février 2014. Ce serait donc un Conseil fédéral présidé par un « souverainiste » qui aurait réalisé la démarche. A noter la présence de M Berset dans l’équipe. https://www.rts.ch/info/suisse/4545050-la-photo-officielle-2013-du-conseil-federal-a-ete-publiee.html

Ceci est un déni clair de démocratie, tout comme le fait d’être affilié a une entité commerciale… belge. Ce que nous venons de dire signifie qu’aucun Conseiller fédéral, de droite comme de gauche, n’a pu être nommé sans l’aval du marché financier, qui soit dit en passant tient entre autres la dette publique et la BNS.

QUE NOUS DIT L’AFFAIRE BERSET SUR LA MARCHE DES INSTITUTIONS?

LHK: Cette affaire est beaucoup plus complexe qu’elle n’en a l’air. Une analyse simpliste voudrait nous faire croire que c’est une guéguerre de l’UDC contre le Parti socialiste, un sale coup politique où on cherche à se mêler de la vie privée d’un innocent.

Le 22 septembre, un «débat» télévisé a mis face à face deux journalistes, un élu PS et un autre UDC. Le titre — Qui veut la peau d’Alain Berset? — sous-entend clairement que M.Berset est la victime. Pourtant des questions restent inabordées et sans réponses satisfaisantes. Si l’affaire est d’ordre privé, alors pourquoi le Ministère public de la Confédération (MPC) a-t-il été saisi dans ce dossier?

Il faut rappeler qu’il s’agit d’un organe d’investigation et d’accusation public fédéral. Il est compétent pour la poursuite de certains types d’infractions dirigés contre l’État fédéral ainsi que de procédures complexes concernant des affaires de criminalité internationale ou économique. (Wikipédia 1, 2). Je ne vois pas le lien entre ce service de l’État et une plainte d’ordre privé. Pourquoi ne pas avoir traité ce dossier chez un procureur local comme tout un chacun aurait eu à le faire? D’ailleurs, la plainte ne devait-elle pas être déposée au lieu de domicile de la personne concernée? Aux juristes de répondre.

De même comment justifie-t-on que 7 des 14 policiers d’élite Tigris soient intervenus chez une femme désarmée vivant avec son enfant de 4 ans. M. Berset ne pouvait l’ignorer. Selon la Weltwoche, les intervenants eux-mêmes ont dû se sentir ridicules et ont admis avoir eu honte d’avoir été utilisés par le Conseiller fédéral. L’intervention de cette unité d’élite de la police judiciaire fédérale est ordonnée par le Ministere public de la Confédération (MPC) ou l’Office fédéral de la justice (OFJ). Cette unité relève des organes de la Confédération et n’est en principe pas dédiée a des affaires personnelles plutôt banales.

Et voici un exemple supplémentaire de l’intervention d’acteurs fédéraux. Une sorte de Task force composée de Berset, Eisenhut, le secrétaire général Brühin (actuel patron de Swissmedic) et le chef des communications Lauener définirent une stratégie et une position juridique.

Deux hauts fonctionnaires ont été mobilisés pour venir a bout de l’ex-compagne. La question de la frontière entre vie professionnelle et vie privée se pose à ce stade. Aucune entreprise privée n’aurait autorisé pareil sponsoring. Cette femme a subi une «expertise psychiatrique» à distance. Est-ce que le rapport a été admis par le procureur chargé d’instruire le dossier? Si oui, il faudrait demander à un avocat si la démarche aurait été reçue dans un autre contexte. L’article de la Weltwoche dont le contenu fut admis par les bureaux du Procureur de la Confédération accuse le Conseiller fédéral de mensonges sous serment.

On peut lire: Il devint clair par la suite que le conseiller fédéral Alain Berset a fait de fausses déclarations devant le bureau du procureur général.

Or, la femme en question a été condamnée sur la base du témoignage de son ex-ami. Cela ne choque-t-il personne que l’on se prévale d’une ordonnance pénale basée sur un faux témoignage et que l’on ne rouvre pas le dossier?

Le Ministere Public de la Confédération

Qui est le procureur actuel du Ministère Public de la Confédération? Le service lui-même du MPC a été chahuté et la fonction de Procureur général ne semble toujours pas occu- pée. Ce poste avait été longuement occupé par Michaël Lauber. En mai 2019, l’Autorité de surveillance du MPC a décidé d’ouvrir une enquête disciplinaire concernant le procu- reur général. Et nous  apprenons que le  procureur général a manqué à plusieurs reprises, et parfois de manière substantielle, à ses devoirs. Entre mensonges et corruption, la liste des doléances à l’encontre de cet homme est incroyable. Je laisse le lecteur intéressé aller consulter les détails ici et . Il sera poussé vers la sortie l’été 2020. Et figurez-vous que depuis lors, le site du MPC annonce que le poste est vacant!

C’est durant cette période trouble dans l’histoire du MPC que l’affaire Berset s’est déroulée. Quel impact le contexte a-t-il pu  avoir?  Explique- t-il une partie de nos interrogations? Enfin: le MPC va-t-il rouvrir le dossier de la condamnation puisqu’il y a eu fausses déclarations?

QUEL RAPPORT PEUT-IL Y AVOIR ENTRE CE SCANDALE ET L’ÉTRANGE GESTION DE LA PANDÉMIE EN SUISSE?

LHK: Les deux principaux protagonistes de cette sordide affaire, Alain Berset et celui qui était alors son chef de cabinet chargé d’éteindre l’incendie potentiel allumé par l’ex-petite amie, sont également depuis l’an dernier les deux  hommes-clefs  de la gestion covidienne, autrement dit de la suspension de la démocratie au profit d’un état d’urgence sanitaire prolongé donnant des pouvoirs exorbitants à quelques décideurs et conseillers. Cela peut n’avoir aucun rapport, mais il y a tout de même de quoi jeter un coup d’œil dans leur CV.

Lucas Brühin a été nommé à la présidence du conseil de Swissmedic, l’Institut suisse des produits thérapeutiques, le 13 décembre 2019, soit deux jours après la réélection d’Alain Berset au Conseil fédéral. Or, Swissmedic a joué un rôle clef dans le cadre de l’introduction de vaccins anti-covid expérimentaux administrables aux patients, des plus âgés jusqu’aux enfants de 12 ans. Actuellement, il est question de baisser encore l’âge de la vaccination chez les enfants pour arriver vraisemblablement aux bébés. Les Américains, qui préfigurent l’avenir des petits Suisses, risquent bien de faire vacciner cet hiver leurs bébés de six mois… Pour l’instant, cela n’émeut pas trop le binôme Berset-Brühin  malgré des effets secondaires impressionnants publiés par les  Américains. Ce graphique du VAERS est plus éloquent que bien des phrases(2).

Dissolution de la Suisse sur fond de Dépossession. L’affaire Berset, un épiphénomène… Entretien avec Slobodan Despot
https://lilianeheldkhawam.com/2021/09/19/alain-berset-une-toute-puissance-qui-interroge-en-democratie/

Alain Berset est l’artisan de la Loi sur les épidémies dès 2012, date de son arrivée au gouvernement fédéral. Elle constituera le terreau qui a permis huit ans plus tard le développement de la dictature sanitaire. Depuis cette prise de pouvoir de mars 2020 qui mit la démocratie suisse entre parenthèses pour un bout de temps, l’omniprésence de M. Berset nous met toujours plus mal à l’aise. Il est celui qui chapeaute les décisions sur le Pass et son extension. Mais c’est aussi lui qui a poussé et fait advenir au bon moment, à savoir en 2013, la fameuse Loi sur les épidémies humaines qui l’autoriserait aujourd’hui à obliger tout citoyen/résident à se faire vacciner de gré ou… de force!

«Art. 7 Situation extraordinaire, Si une situation extraordinaire l’exige, le Conseil fédéral peut ordonner les mesures nécessaires pour tout ou partie du pays.»

Dans un autre passage, la loi sur les épidémies avait prévu l’équivalent du passeport sanitaire!

Art. 23 Certificat international de vaccination ou de prophylaxie

1. Le Conseil fédéral peut soumettre au régime de la déclaration ou de l’autorisation les vaccinations nécessitant un certificat international attestant une vaccination ou une autre mesure de prophylaxie au sens de l’art. 36 du Règlement sanitaire international (2005) du 23 mai 20051.

2. Le Conseil fédéral exerce les tâches suivantes:

a. il désigne l’autorité compétente;

b. il arrête les conditions à remplir et la procédure d’autorisation;

c. il arrête les méthodes de vaccination ainsi que les vaccins autorisés.

Vaccinations des jeunes suisses: myo-péri-cardites

Le 30 août 2021

Dissolution de la Suisse sur fond de Dépossession. L’affaire Berset, un épiphénomène… Entretien avec Slobodan Despot
Le 30 août 2021, 96 myo-péri-cardites admises (chiffre certainement largement inférieur à la réalité)…
Dissolution de la Suisse sur fond de Dépossession. L’affaire Berset, un épiphénomène… Entretien avec Slobodan Despot
Le 10 septembre 2021, nous sommes à 151 cas.

VOUS AVEZ IDENTIFIÉ ÉGALEMENT DE CURIEUSES SYNCHRONICITÉS AVEC LA STRATÉGIE DE BILL GATES.

LHK: Trois ans après l’intervention de M. Berset dans le cadre de la Loi sur les épidémies, Bill Gates commencera à diffuser un message frappant de similitude aux quatre coins du monde. Il dit en gros que la pandémie approche et que notre savoir-faire habituel n’est plus adapté. Il faut en changer, et les vaccins sont prévus au planning. Dans une intervention sur TED de 2015, Bill Gates va alerter sur les risques majeurs en matière de pandémie due à la globalisation, libre circulation des biens, des humains. Et que nous devons nous y préparer, etc. Il dit dans cette vidéo qu’en 2014, le monde a évité une terrible épidémie mondiale du virus

Ebola grâce à des milliers de travailleurs de la santé désintéressés – et aussi, honnêtement, grâce à beau- coup de chance. Avec du recul, nous savons ce que nous aurions dû faire mieux. Il est donc maintenant temps, suggère Bill Gates, de mettre toutes nos bonnes idées en pratique, de la planification de recherche de vaccins à la formation des agents de santé. Comme il le dit, «il n’y a pas lieu de paniquer… mais   nous   devons   nous y mettre.» Sa requête en matière de vaccination était anticipée en Suisse dans la loi sur les épidémies, tout comme y étaient prévus les différents éléments de la mise en place d’un plan de lutte contre la maladie, à l’image exacte de ce que M. Berset a mis en place depuis un an et demi. Une sacrée anticipation!

Dissolution de la Suisse sur fond de Dépossession. L’affaire Berset, un épiphénomène… Entretien avec Slobodan Despot

Même l’intrusion de l’enseignement public dans la santé des enfants et des adolescents était prévue en 2012!

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QUE RESTE-T-IL DES LIBERTÉS HELVÉTIQUES  EN  TEMPS  DE  PANDÉMIE?

LHK: Cette Loi sur les épidémies a ouvert une voie royale à toutes sortes d’ordonnances liberticides qui s’en prennent à la protection de la sphère privée. Et nous rappelons ici encore une fois que les soins médicaux clas- siques ont été déniés à nos aînés. Nos   nombreuses   publications   sur le sujet semblent suffisantes pour l’instant. Elles invitent les citoyens de bonne volonté à demander une enquête publique sur ce qu’il s’est réellement passé dans les maisons pour personnes âgées. Ici, la page de garde d’un message qui exige le pistage (plutôt flicage en réalité) des citoyens au mépris actif de la Constitution suisse qui impose la protection de la vie privée.

Il est utile de se remémorer l’article 13 de la Constitution. Vous constaterez qu’il n’est plus d’actualité en Suisse car à l’alibi covidien, on a encore rajouté la volonté de surveiller tout un chacun au prétexte du soupçon non démontré de terro- risme(3).

1. Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile, de sa correspondance et des relations qu’elle établit par la poste et les télécommunications.

Constitution – Art. 13 Protection de la sphère privée

COMMENT COMPRENDRE LES ÉNORMES IMPRUDENCES DU MINISTRE?

LHK: C’est en effet un mystère.

M. Berset semble avoir ignoré que chaque mot lancé dans le réseau peut être lu par des tiers. Il a oublié qu’il était lui-même  un  coartisan de la marche forcée vers le tout-numérique en Suisse et dans l’ad- ministration publique, à savoir le e-gouvernement. Or l’autre nom du tout-numérique, c’est zéro-secret. M. Berset a oublié que les supports électroniques dont il se sert sont connectés à des clouds, qui eux-mêmes peuvent être contrôlés par des maîtres chanteurs. Or, M. Berset envoyait à sa petite amie des mails, des messages Instagram et tchattait avec elle sur Skype, qui appartient à Microsoft, dont le principal actionnaire est Bll Gates. Or, tout le monde sait qu’il existe des backdoors (portes dérobées) aussi bien sur le hardware que le software. Si la spontanéité émotionnelle de M. Berset outre- passe les exigences de la prudence, il a des problèmes et nous avec lui. Souvenons-nous que Bill Gates est le plus gros  promoteur  mondial de vaccins. Une grande partie de

sa réussite tient dans sa capacité à imposer la vaccination partout dans le monde et aujourd’hui c’est le jack- pot avec le Covid-19. Bill Gates avait d’ailleurs admis dans un entretien de la CNBC que pour chaque dollar investi dans le vaccin, il en récupé- rait 20. Cela m’amène à partager avec vous quelques infos récupérées sur le site Insideparadeplatz. Selon Lukas Hässig, un des journalistes les plus professionnels de Suisse, certaines traces «mènent au  milieu  bâlois» et la petite amie qui avait retiré ses allégations contre le ministre après des pressions massives  de  Berset et le recours à l’unité antiterroriste Tigre, a peut-être agi en réseau. On entre là dans des eaux plus agitées auxquelles un ministre ne devrait jamais être associé ni de près ni de loin. La piste  gagnerait  néanmoins à être creusée. Si elle devait s’avérer valable, il faudra alors voir dans quelle mesure on aurait pu forcer la main du Conseiller fédéral à adopter une gestion anti-Covid qui défie la démocratie et la liberté certes, mais qui défie avant tout la science avec notamment une errance statistique plus que problématique. Dans tous les cas, l’émergence de cette tentative de chantage à la veille d’une épidé- mie due à un virus dont l’origine reste inconnue restera un thème à creuser.

QUELLES LEÇONS TIRER DE CET ÉPISODE?

LHK: De mon point de vue, cette affaire est révélatrice de beaucoup de choses à la fois, et il est fort regrettable qu’elle n’ait pas titillé plus tôt la curiosité des uns et des autres. Ceux qui croient qu’elle s’arrêtera à une tentative de chantage déjouée, et qu’on peut étouffer les scandales multiples qui en rejaillissent rien qu’en s’asseyant dessus, font preuve d’une réflexion étrangement superficielle. A moins qu’ils soient eux-mêmes ligotés. Cette affaire continuera de projeter des soupçons sur la conduite de la Suisse pendant des mois et des années.

Un premier niveau tout bête est celui de cette femme condamnée peut-être à raison, mais peut-être aussi à tort. En  tant  que  femme, j’ai besoin que la justice suisse tire l’affaire au clair en considérant

M. Berset comme n’importe quel citoyen, et non en tant que conseiller fédéral. Et si cette femme doit être dédommagée, eh bien il faut qu’elle le soit.

Le traumatisme de son enfant de quatre ans au moment des faits est à mes yeux un autre problème de taille. Pour une enfant de cet âge, voir débarquer sept hommes armés sans y avoir été préparée est très dommageable. Si l’enfant doit être accompagnée, M Berset doit y pourvoir.

De fait, Alain Berset est, à titre individuel, le symbole clef de l’égarement dystopique où nous sommes aujourd’hui forcés de vivre. Tout ce que fait, pense et dit l’homme qui assume à lui tout seul, et avec force autorité, la révolution organisationnelle qui impacte la société, l’activité économique, les libertés des citoyens, la médecine, la numérisation des données personnelles, etc. nous concerne et nous intéresse au plus haut point.

La révolution organisationnelle qu’il a préparée par la loi pandémique de 2012 et mise en œuvre au printemps 2020 va jusqu’à remettre en question le droit de disposer de son corps et de celui de son libre arbitre. Une autre nouveauté troublante est l’interdiction faite au médecin de soigner librement, la proscription de molécules   vieilles de plusieurs décennies et l’autorisation de produits hautement risqués en phase expérimentale. La logique semble avoir été abandonnée dans l’affaire. Or, tout cela a un impact profond sur la   démocratie   et   sur la vie des citoyens. Et nous avons urgemment besoin de savoir si lien il devait y avoir entre l’affaire privée et le contexte absurde qu’il a mis en place. Aujourd’hui, une personne remise du Covid et dont l’analyse sérologique produit la preuve de présence massive d’anticorps   doit se faire «vacciner». On marche sur la tête!

En 2015 j’ai publié un article dans lequel je me demandais si la Suisse était encore un Etat. Il faut   dire que je venais de découvrir que le Contrôle fédéral des finances avait été audité en 2005 par un… Allemand. Les signes de ce genre abondent et se multiplient, au point que tout le monde trouve normal, aujourd’hui, d’outsourcer des fonctions  clefs de l’État souverain à des entre- prises privées   étrangères.   Comme la gestion de la vaccination, par exemple, est supervisée en France par McKinsey après que la gestion du dépistage et du déconfinement avait été confiée à Bain, deux compagnies américaines aux ramifications parfois surprenantes…

https://lilianeheldkhawam.com/2021/08/09/jusquou-va-linfluence-de-la-firme-mckinsey-en-france-dans-la-promotion-du-vaccin-et-de-la-mise-en-place-du-pass/

On observe donc en Suisse une situation paradoxale: autant le Conseil fédéral apparaît impassible et tout-puissant vis-à-vis de ses citoyens, autant il se montre compréhensif, voire servile, envers des organismes supra- et transnationaux. Le «M. Pandémie» suisse, dans ce contexte, apparaît comme l’une des chevilles ouvrières de cette silencieuse dépossession.

CODA

Je suis bien conscient de ce que les révélations contenues dans cet entretien peuvent avoir de choquant. Cependant, je connais les travaux de Liliane Held-Khawam de longue date, et les spectaculaires transformations organisationnelles qu’elle   a   mises en lumière sont le produit d’une recherche    constante,    minutieuse et acharnée. Le projet d’asservissement-dépossession des populations, de contrôle social absolu avec les privations qui s’ensuivent — jusqu’à la pénurie alimentaire, est très clairement documenté dans son livre de 2019, Coup d’Etat planétaire. Voici des années que LHK nous prévient: le système démocratique, même et

surtout en Suisse, n’est plus désormais qu’une coquille vide.

NOTES

  1. Interview par Antoine Garapon dans l’émission «Esprit de justice: étudier le nazisme pour comprendre le droit», dif- fusée le 30 octobre 2014 à 15h sur France Culture.
  2. En revanche, en matière de ré- sistance à une infection, de plus en plus d’informations montrent que les non-vaccinés s’en sortent mieux que les vaccinés, sans parler des effets indési- rables parfois très graves, et dont la fré- quence ne semble pas anodine comme on peut le voir sur le tableau américain de VAERS, le site qui recense les effets secondaires dus aux vaccins. Mais voilà, peu d’agents remplissent le formulaire qui prend apparemment 30 minutes…
  3. On voit par la succession de lois, or- donnances, et autres directives qu’il y a une volonté de mise sous surveillance permanente du citoyen à l’image exacte de ce qu’annonçait le politologue amé- ricain Zbigniew Brzeziński dans les an- nées 60-70. Par la suite, il deviendra le conseiller de Jimmy Carter.

Plus d’informations

Le Nouveau Monde a de fait enterré les Etats. Nombre de Conseillers fédéraux ont oeuvré à l’intégration (dissolution) de la Suisse dans le Système- Monde créé de toutes pièces par l’ONU. M Berset n’en est qu’un des acteurs.

Mme Leuthard en 2016

Dissolution de la Suisse sur fond de Dépossession. L’affaire Berset, un épiphénomène… Entretien avec Slobodan Despot
Photo du Conseil fédéral 2016, voulue par Mme Leuthard.

Mme Leuthard en 2018

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Après avoir délocalisé les activités industrielles et agricoles par le bras de la haute finance, la fibre « écolo » des dirigeants politiques s’indignent des conséquences désastreuses de la gloablisation industrielle. Et voilà que les pénuries de toutes sortes annoncent la réduction GLOBALISEE des activités économiques. https://www.teletext.ch/fr/Webtext/News/Suisse/aedc7c4b-0652-496a-9b03-db9578a8d0dc

Mme Leuthard en 2018

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https://www.ictjournal.ch/news/2018-07-13/doris-leuthard-travaille-a-la-gouvernance-de-la-numerisation-aux-cotes-de-melinda

Mme Leuthard en 2020

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Liliane HeldKhawam
Bienvenue sur le blog personnel de Liliane Held-Khawam! Vous trouverez ici plusieurs publications parues dans la presse ou dans des revues spécialisées. Liliane Held-Khawam est née à Héliopolis (Egypte) et a vécu au Liban, en France, Suisse, Etats-Unis.

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