En 2016, Amazon a déposé un brevet pour mettre ses employés en cage.Par Louise Millon Un brevet qui ne devrait cependant pas être mis en pratique 12 septembre 2018 Il y a deux ans, la firme américaine a déposé un brevet dans lequel elle explique comment elle souhaite mettre ses employés dans des cages pour les transporter dans les entrepôts. Amazon s’est défendu en indiquant qu’il n’avait jamais développé un tel système. Déposé en 2016, le brevet intitulé « Système et méthode pour le transport du personnel dans un espace de travail actif » a récemment été déterré par deux chercheurs en éthique de l’intelligence artificielle. Dans celui-ci, Amazon dévoile un dessin qui représente une cage fermée dont l’objectif serait de transporter des employés au sommet de chariots
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En 2016, Amazon a déposé un brevet pour mettre ses employés en cage.
Il y a deux ans, la firme américaine a déposé un brevet dans lequel elle explique comment elle souhaite mettre ses employés dans des cages pour les transporter dans les entrepôts. Amazon s’est défendu en indiquant qu’il n’avait jamais développé un tel système.
Déposé en 2016, le brevet intitulé « Système et méthode pour le transport du personnel dans un espace de travail actif » a récemment été déterré par deux chercheurs en éthique de l’intelligence artificielle. Dans celui-ci, Amazon dévoile un dessin qui représente une cage fermée dont l’objectif serait de transporter des employés au sommet de chariots robotisés. Les chercheurs Kate Crawford et Vladan Joler décrivent : « Il s’agit d’une cage métallique destinée à l’ouvrier, équipée de différentes extensions cybernétiques, qui peut être déplacée dans un entrepôt par le même système motorisé qui déplace des étagères remplies de marchandises […] Ici, l’employé fait partie d’un ballet mécanique, tenu debout dans une cage qui dicte et contraint ses mouvements ». Ils ont exprimé leur opinion en arguant du fait que ce brevet était « une illustration extraordinaire de l’aliénation des travailleurs, un moment difficile dans la relation entre les humains et les machines ».
Pour sa part, Amazon a indiqué qu’un tel système n’avait pas été mis en place et qu’elle n’en avait pas l’intention. Le responsable des opérations d’Amazon, Dave Clark a déclaré sur Twitter : « Parfois, même de mauvaises idées sont soumises pour des brevets. Cela n’a jamais été utilisé et nous n’avons aucun projet de l’utiliser. Nous avons développé une bien meilleure solution qui est un petit gilet que les employés peuvent porter et qui fait s’arrêter de bouger toutes les unités robotiques à proximité ». En effet, le projet avait pour objectif de permettre aux employés de se déplacer en toute sécurité dans des « zones protégées » des entrepôts.
De la même façon, plusieurs employés baptisés Amazon FC Ambassador ont défendu l’entreprise sur Twitter, postant par exemple : « Amazon ne veut pas mettre ses travailleurs dans des cages, ce brevet ne sera jamais utilisé car ils ont trouvé un meilleur moyen de faire le travail. Dave Clark lui-même a fait une déclaration pour éclaircir les choses! ». Seulement, il a été révélé que la marque fournissait des récompenses en échange des messages positifs. De quoi biaiser de telles déclarations.
Ce brevet n’est pas sans rappeler un autre document qui évoquait un bracelet chargé de surveiller les mouvements des employés. S’il ne sera (peut-être) pas développé, il remet la question des conditions de travail d’Amazon sur le devant de la scène.